Introduction
Observe la phrase suivante :
Les video sur les reseau ne sont pas tout dangereux, mais elle ne sont pas tout fiable ni sur non plus. Certain vehicule des message haineux, d’autre diffuse des information qui doit être verifier.
Comme tu peux le constater, cette phrase est difficile à lire simplement parce que les accords n’y sont pas respectés. Accorder en genre et en nombre est donc essentiel : non pas pour compliquer la vie avec des règles d’orthographe, mais pour rendre le message clair, fluide et sans ambiguïté. Bien écrire, c’est avant tout transmettre correctement l’information. Lis maintenant la même phrase avec les accords correctement réalisés, et tu constateras qu'elle est beaucoup plus simple à comprendre :
Les vidéos sur les réseaux ne sont pas toutes dangereuses, mais elles ne sont pas toutes fiables ni sûres non plus. Certaines véhiculent des messages haineux, d’autres diffusent des informations qui doivent être vérifiées.
L’accord permet donc de lever les ambiguïtés.
En français, deux règles fondamentales guident ces accords : l’harmonie entre le déterminant, le nom et l’adjectif dans le groupe nominal, et l’accord du verbe avec son sujet. Les maîtriser est indispensable pour écrire de façon claire et précise.
L’accord dans le groupe nominal
Un groupe nominal est construit autour d’un nom, accompagné en général d’un déterminant (article, démonstratif, possessif, etc.) et parfois d’un ou plusieurs adjectifs. La règle de base est simple : tous les éléments du groupe s’accordent en genre (masculin ou féminin) et en nombre (singulier ou pluriel) avec le nom.
Exemple :
Un vieil arbre robuste (masculin singulier).
De vieilles maisons robustes (féminin pluriel).
Ces accords semblent faciles, mais plusieurs situations créent des pièges.
Les adjectifs de couleur
L’accord des adjectifs de couleur est souvent source d’erreurs car leur statut n’est pas toujours clair.
Un seul mot, adjectif véritable : ils s’accordent comme tout adjectif.
Des chemises rouges, des drapeaux verts.
Adjectif composé : quand la couleur est précisée par un second mot, l’ensemble reste invariable.
Des robes bleu clair, des yeux vert foncé. Ici, on ne peut pas accorder « clair » ou « foncé » sans rompre l’unité du groupe de couleur.
Nom employé comme couleur : certains mots sont d’abord des noms communs (orange, marron, kaki, etc.). Dans ce cas, ils sont invariables.
Des vestes orange, des pantalons marron.
L’explication est logique : on ne peut pas dire « des oranges » ou « des marrons » au sens de couleurs, car ce ne sont pas des adjectifs mais des noms employés métaphoriquement.
Les noms composés
Les noms composés obéissent à une logique interne : il faut identifier la nature de chaque élément.
Nom + nom :
Quand un nom composé est constitué de deux noms, l’accord dépend du sens.
Dans certains cas, seul le premier nom prend la marque du pluriel, car le second précise simplement une fonction ou une catégorie qui ne peut être qu'unique, il n'y a qu'une seule poste, il n'y a qu'un seul ciel :
Un timbre-poste → des timbres-poste.
Un arc-en-ciel → des arcs-en-ciel.
Dans d’autres cas, les deux noms varient, parce qu’ils gardent chacun une valeur autonome.
Un bateau-mouche → des bateaux-mouches.
Un chou-fleur → des choux-fleurs.
Verbe + nom : le verbe est toujours invariable, le nom varie logiquement.
Un porte-clés → des porte-clés. « Porte » est un verbe, il reste invariable. « Clés » varie parce qu’on imagine plusieurs clés.
Un sèche-linge → des sèche-linge. Il n'y a qu'un seul linge.
Un gratte-ciel → des gratte-ciel. « Ciel » reste au singulier car il n’existe qu’un seul ciel, même si plusieurs immeubles « le grattent ».
Ces règles montrent que l’accord des noms composés n’est pas mécanique : il faut analyser le sens et la fonction de chaque élément.
Le mot « tout »
« Tout » change de forme selon son rôle, ce qui explique les nombreuses hésitations.
Adverbe
Quand « tout » signifie « entièrement » ou « complètement », il reste en principe invariable. On l’utilise aussi bien devant un adjectif masculin que devant un adjectif féminin commençant par une voyelle :
Ces murs sont tout détruits (= complètement détruits).
Cette maison est tout illuminée (= complètement illuminée).
En revanche, devant un adjectif féminin commençant par une consonne, l’accord est de mise :
Elles sont toutes petites (= entièrement petites).
Mes chemises sont toutes froissées (= complètement froissées).
La règle se complique encore avec les adjectifs commençant par un h.
Si le h est muet, on le traite comme une voyelle : Elle est tout heureuse.
Si le h est aspiré, on le considère comme une consonne et « tout » s’accorde : Elle est toute haletante.
Ainsi, l’usage oscille entre invariabilité et accord, selon la prononciation et la logique du mot qui suit.
Tout employé comme déterminant indéfini
Lorsque « tout » accompagne directement un nom, il fonctionne comme un déterminant indéfini et s’accorde en genre et en nombre avec ce nom :
Tout le village dormait.
Tous les garçons sont venus.
Toutes les filles participent.
Pronom
Le pronom remplace un nom et s’accorde en genre et en nombre.
Tout est possible (neutre singulier).
Tous sont partis (masculin pluriel).
Toutes sont revenues (féminin pluriel).
En résumé, l’accord de « tout » dépend de sa nature grammaticale : adverbe invariable (sauf exceptions phonétiques), adjectif qui s’accorde avec le nom, ou pronom qui reprend un groupe et varie en genre et en nombre.
Les pluriels irréguliers
Certains noms changent complètement de forme au pluriel, et il faut les mémoriser.
Un cheval → des chevaux.
Un travail → des travaux.
À retenir
Le déterminant et l’adjectif s’accordent toujours avec le nom. Les cas particuliers (adjectifs de couleur, noms composés, « tout », pluriels irréguliers) demandent d’analyser la nature des mots et leur sens. L’accord n’est pas un simple réflexe : il repose sur une logique.
L’accord du verbe avec le sujet
Le verbe doit toujours s’accorder avec son sujet en personne et en nombre. La règle paraît simple, mais il faut faire attention à certains détails.
Le sujet inversé
Quand le sujet est placé après le verbe, il commande tout de même l’accord.
Arrivent les invités. (pluriel, car « invités » est pluriel).
Vient un orage. (singulier, car « orage » est singulier).
L’important est de repérer le véritable sujet, même s’il n’est pas en première position.
Le sujet éloigné
Quand des compléments s’intercalent, l’accord se fait toujours avec le sujet.
Les résultats de cette enquête montrent une évolution.
On accorde avec « résultats », pas avec « enquête ». Les élèves se trompent parfois en attirant l’accord vers le mot le plus proche.
Le sujet collectif
Des noms comme foule, groupe, multitude, troupe désignent plusieurs êtres mais restent grammaticalement singuliers.
La foule applaudit.
Le groupe avance.
Cependant, l’usage admet parfois le pluriel pour insister sur les individus :
Une foule de spectateurs applaudissent.
Ce pluriel est toléré, mais il reste discuté. La règle de base impose l’accord avec le collectif au singulier. Le pluriel est considéré comme un accord « de sens », choisi pour insister sur la pluralité des personnes.
Plusieurs sujets coordonnés
Avec « et », le verbe est au pluriel :
Paul et Marie viennent.
Avec « ou », l’accord dépend du sens :
Le président ou son ministre viendra. (une seule personne viendra).
Le président ou ses conseillers viendront. (plusieurs sont susceptibles de venir).
Ces exemples montrent que l’accord n’est pas seulement une affaire de grammaire stricte : il repose sur l’interprétation du sens.
À retenir
Le verbe s’accorde avec son sujet, quel que soit son emplacement ou sa forme. Inversion, éloignement, sujet collectif ou coordination sont des cas où la vigilance doit être accrue, car l’accord se joue souvent entre la logique grammaticale et le sens voulu.
Conclusion
Se tromper dans les accords brouille le message et affaiblit la phrase. Les accords dans le groupe nominal comme entre le sujet et le verbe assurent la lisibilité et la rigueur de l’expression. Les maîtriser, c’est éviter des erreurs visibles et écrire avec assurance. À l’écrit comme à l’oral, cette attention permet non seulement de réussir les exercices du bac, mais aussi de s’exprimer avec précision dans toutes les situations.