L’École transmet les savoirs qu’elle estime indispensables aux générations futures. L’École française est fondée sur un idéal républicain né de la Révolution française qui prône une éducation pour tous, formant des citoyens libres et éclairés.
I. La transmission de savoirs
Les savoirs sont des connaissances et compétences partagées par un groupe social. Les savoirs scolaires sont ceux que l’École enseigne.
1) Instruction élémentaire et savoirs rationnels
L’instruction élémentaire désigne la lecture, l’écriture et le calcul, que l’on enseignait déjà dans les écoles de l’Égypte antique, ainsi que la pratique de la gymnastique.
Les savoirs rationnels sont produits de façon méthodique, selon une logique scientifique, et validés par l’expérience (ex. : SES, sciences physiques, SVT). Ils diffèrent de la foi religieuse ou des goûts alimentaires.
2 ) Les valeurs républicaines
En France, le Code de l’éducation dit que : « outre la transmission des connaissances, la Nation fixe comme mission première à l’École de faire partager aux élèves les valeurs de la République. » Ces valeurs sont la liberté, l’égalité, la fraternité, la laïcité et le refus de toutes les discriminations.
3 ) Des savoirs utiles au développement techno-économique
En 1747 est fondée l’École nationale d’ingénieurs des Ponts et Chaussées.
Victor Duruy, ministre de l’Instruction publique de 1863 à 1869, crée pour les ouvriers un enseignement post-scolaire et fonde l’École pratique des hautes études pour former à la recherche par la pratique et le travail de cas concrets.
Des instituts universitaires de technologie (IUT) sont ouverts en 1966 afin de faire face aux besoins de management intermédiaire des entreprises d’après-guerre en plein développement.
INFO +
Jules Ferry
Ministre de l’Instruction publique, il fait voter entre 1881 et 1882 les lois scolaires qui rendent l’école gratuite, laïque et obligatoire de 6 à 13 ans en France.
Leur but est de généraliser l’instruction afin d’ancrer les valeurs républicaines dans la société française.
II. Favoriser l’égalité des chances
1) Des chances de réussite scolaire inégales
Par son caractère sélectif, l’École française privilégie les meilleurs élèves tout au long de leur scolarité, jouant ainsi un rôle majeur dans l’accès aux emplois qualifiés.
Les sociétés démocratiques se caractérisent par leur souci de l’égalité des chances d’accès des individus aux différentes positions sociales, dans une logique méritocratique, donc en fonction des efforts et du travail de chacun. Cet objectif sera explicitement recherché par le gouvernement français à partir de la fin des années 1980.
Mot-clé
L’égalité des chances suppose que l’accès des individus aux différentes positions sociales ne résulte que de leurs mérites, et non d’avantages liés à leur origine sociale.
Les enquêtes PISA menées par l’OCDE mettent en lumière les inégalités de chances de réussite scolaire et rappellent régulièrement que la France est le pays de l’OCDE où l’appartenance sociale est la plus déterminante dans la réussite scolaire.
2) L’égalité des chances : l’objectif de l’École républicaine
De nombreuses réformes ont tenté de réduire les inégalités de réussite scolaire, parmi lesquelles : le collège unique en 1975 qui dispense un socle commun de connaissances à tous les élèves jusqu’à 16 ans en retardant l’orientation et la sélection des élèves, la carte scolaire visant à assurer une certaine mixité sociale ainsi que les politiques d’éducation prioritaire donnant plus de moyens aux établissements accueillant les élèves les plus en difficulté.