Le bien-être social : un processus de construction dynamique

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I) Socialisation, intégration et insertion sociale

A) Définitions

La socialisation, en quelque sorte « école de la vie », permet à l’individu d’apprendre les normes sociales. Il s’agit d’un processus par lequel des valeurs et des normes sont transmises, dans le but de permettre la construction sociale de l’individu et son intégration par le groupe dans la société. Ce qui fait le caractère dynamique de la socialisation, c’est le travail permanent d’apprentissage et d’adaptation sociale induits par ce processus.

Définition

Bien-être social : situation d’un individu jouissant, parmi l’environnement dans lequel il évolue habituellement, de conditions assurant la satisfaction de ses besoins, permettant d’en retirer un bénéfice positif et de se construire socialement.

Le lien social désigne le tissu de relations unissant, en fonction d’un certain nombre de règles, des individus dans le cadre d’un groupe, et régissant leurs liens avec d’autres groupes.

L’intégration, selon Durkheim, est le processus par lequel le groupe social s’approprie l’individu pour assurer la cohésion du groupe. C’est grâce à la socialisation que l’intégration peut avoir lieu : le groupe social offre la possibilité à l’individu socialisé d’appartenir au groupe.

L’insertion sociale, quant à elle désigne le processus consistant pour un individu à trouver et occuper une place dans un groupe en fonction d’un certain nombre de dispositions sociales, culturelles et/ou financières.

La stratification sociale consiste en une subdivision des sociétés humaines, selon un certain nombre de catégories hiérarchisées. D’après le sociologue Max Weber, ces catégories présentent des caractéristiques politiques, économiques et sociales qui sont similaires.

B) Les instances de socialisation primaire et secondaire

Différentes instances de socialisation interviennent tout au long de l’existence dans l’apprentissage des règles de vie. Cela permet à l’individu d’assimiler et d’intérioriser des normes ainsi que des valeurs.

La socialisation primaire est réalisée durant l’enfance. La famille (mais pas uniquement) transmet à l’enfant, dès son plus jeune âge, le langage, les codes sociaux les plus élémentaires mais aussi les valeurs qui lui permettront de développer des relations sociales.

La socialisation secondaire se réalise plus tardivement, à partir de l’adolescence, et ne se termine qu’en fin de vie. C’est une socialisation plus volontaire, associative, professionnelle, politique qui remet parfois en cause les éléments transmis à l’occasion de la socialisation primaire.

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II) Normes sociales, régulation et cohésion

Les normes sociales sont un ensemble de règles contraignantes ou constitutives ayant valeur de régulation. La collectivité et ses décideurs répriment et sanctionnent généralement celui qui ne se soumet pas aux règles voire à certaines mœurs en vigueur ou qui s’en écarte. Le code de la route régit par exemple le respect des règles de sécurité routière. Les normes sociales varient selon les pays, les époques, les contextes socio-économiques, les mœurs, les progrès technologiques.

Exemple : 

Ces normes sociales peuvent par exemple porter sur des conduites ou des comportements d’individus, (personnes conduisant après avoir consommé des substances psychoactives, comme des drogues ou de l’alcool).

Elles influencent le bien-être des individus, leur permettant d’adhérer à des valeurs communes individuelles et collectives fondamentales pour permettre le vivre-ensemble et assurer la cohésion d’un groupe social.

La cohésion sociale consiste, au sein d’un groupe social en un sentiment d’appartenance commune et une réciprocité de liens. Elle dépend des visées des individus et est variable selon les attachements et les échanges des uns vis-à-vis des autres.