La transition énergétique face à l’urgence climatique

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Dans le contexte du dérèglement climatique, il est urgent de basculer au niveau mondial vers des énergies décarbonées et d’abandonner la production d’énergies polluantes, ce qui nécessite d’innover.

I) Favoriser la transition énergétique

1) Au niveau national

Un état peut décider de développer des infrastructures (voies de transport en commun, par exemple), de mettre en place différents types de mesures (réglementaires, financières ou fiscales) pour promouvoir des sources d’énergie émettant moins de GES. Il peut aussi sensibiliser les particuliers et les entreprises.

Il est également possible de réguler au niveau national les industries polluantes, par exemple en fermant des centrales à charbon.

2) Au niveau mondial

Les émissions de CO2 par habitant varient d’un pays à l’autre. La plupart des pays à hauts revenus polluent plus que la plupart des pays à bas revenus. Les COP sont l’occasion de négociations sur le soutien au développement et la réduction des émissions de GES, de transferts de technologies et d’aides à la transition énergétique.

II) Innover au service du développement durable

1) Améliorer le stockage de l’électricité

En dix ans, le prix des batteries lithium-ion a été divisé par neuf, grâce à de nombreuses innovations qui ont permis d’améliorer leurs performances et leur durée de vie, de réduire leur temps de charge.

Ces innovations rendent de plus en plus compétitif le couplage entre une source d’énergie intermittente et une batterie. De plus, elles facilitent l’électrification d’autres domaines, comme les transports, jusqu’alors tributaires des hydrocarbures.

2) Valoriser les alternatives au charbon et capturer le carbone

Le charbon apparaît aujourd’hui comme l’ennemi numéro un dans la lutte contre le réchauffement climatique. Les énergies nucléaire et renouvelables sont décarbonées, et le gaz naturel émet quant à lui significativement moins de GES que le charbon. Aux États-Unis, la baisse de 2 % des émissions de CO2 en 2019 est principalement attribuée au déclin du charbon dans le mix électrique.

À plus long terme, les recherches s’orientent vers la capture du CO2 – soit lors de son émission, soit lorsqu’il est déjà dans l’atmosphère –, puis vers sa séquestration dans le sous-sol terrestre, ce qui n’est pas encore au point.

III) L’inertie des systèmes, l’urgence de l’action

La transition d’une énergie vers une autre implique une transformation du secteur d’activité associé, et donc la suppression de certains métiers pour lesquels une reconversion n’est pas toujours envisageable.

Fermer toutes les centrales à charbon sans en ouvrir de nouvelles irait dans le sens de l’accord de Paris sur le climat. Toutefois, leur durée d’amortissement de plusieurs décennies peut retarder le déploiement de technologies plus respectueuses du climat, de l’environnement et de la santé humaine.

Doc La centrale à charbon de Glen Lyn (États-Unis), fermée en 2015 après avoir fonctionné 71 ans

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En parallèle de la production, les consommateurs d’énergie sont également soumis à une certaine inertie. Par exemple, une entreprise de transport amortit ses camions sur de nombreuses années, ce qui ralentit l’électrification du secteur. De la même manière, les pompes à chaleur représentent une alternative moins carbonée aux chaudières pour le chauffage, mais représentent un investissement lourd.