La littérature satirique

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Introduction

À côté de la littérature chevaleresque se développe une littérature populaire et bourgeoise cultivant le réalisme et la franche gaieté.

I) Le Roman de Renart (1170-1250)

➜ Il est composé de vingt-sept récits en vers ou « branches », ­d'auteurs différents.

Information :
Le nom propre Renart (écrit par la suite renard) est devenu un nom commun qui a remplacé le mot goupil.

➜ Le héros, un rusé goupil nommé Renart, passe son temps à chercher de la nourriture et à tromper son monde. Sa victime privilégiée est le loup Ysengrin.

L'essentiel sur le Roman de Renart :
  • Des récits où la ruse, incarnée par Renart, triomphe de la force.
  • Des personnages pittoresques, mi-hommes mi-animaux.
  • Une parodie des chansons de geste et des romans de chevalerie : Renart part en quête, non d'aventures, mais de nourriture…

II) Les fabliaux (XIIIe-XIVe siècle)

Écrits par des auteurs le plus souvent anonymes, ils sont récités par des jongleurs.

Il fait bon écouter les fabliaux, Messires. Si le conte est joliment fait, on oublie tout ce qui est désagréable.
Début des Trois Aveugles de Compiègne

➜ Les Trois Aveugles de Compiègne (Courtebarbe) : un jeune homme fait croire à trois aveugles qu'il leur a donné une pièce d'or ; les aveugles s'empressent de la dépenser à l'auberge…

➜ Estula : le nom d'un chien, Estula (qui se prononce « Es-tu-là »), provoque une suite de quiproquos.

L'essentiel sur les fabliaux :
  • Une satire des défauts humains, visant toutes les catégories sociales.
  • Une dimension théâtrale mise en valeur par le jeu des jongleurs.