Légende de la leçon
Vert : définitions
I. Le pouvoir d'achat
Le pouvoir d’achat a pour objectif de mesurer la quantité de biens et de services qu’un ménage peut acquérir avec son revenu disponible. Il dépend donc du niveau des revenus et des prix. Les évolutions du pouvoir d’achat correspondent aux variations des revenus en valeur réelle (après correction des effets de l’inflation).
Pour estimer le pouvoir d’achat d’un ménage, il convient de prendre en compte le nombre de personnes composant le ménage, leur âge. On parle d’unités de consommation.
On remarque que si le revenu disponible du ménage augmente :
- la part du revenu consacrée à l’alimentation diminue ;
- la part du revenu consacrée au logement et à l’habillement est stable ;
- la part du revenu consacrée aux dépenses de santé et de loisirs augmente.
II. Les postes de consommation des ménages
Le coefficient budgétaire permet de mesurer la façon dont un consommateur répartit ses dépenses entre les différentes familles de biens ou de services :
Cœfficient budgétaire=montant d’un poste de dépense/dépense totale
Les ménages doivent faire face à des dépenses quotidiennes ou périodiques. Ces dépenses sont classées, par fonction, dans des postes budgétaires. La répartition des dépenses, par fonction, dans un budget familial, permet d’analyser la structure de la consommation d’un ménage.
* Achats de véhicules, carburants et lubrifiants, services de transports.
** Dont les soins personnels et les assurances.
Les dépenses socialisées correspondent à la partie des dépenses des ménages prises en charge par des administrations publiques ou institutions sans but lucratif. Elles concernent notamment la santé, l’enseignement, l’action sociale et le logement.
Les dépenses de consommation finale des ménages incluent les dépenses réalisées par les ménages résidents pour acquérir des biens et des services destinés à la satisfaction de leurs besoins. Les produits ne sont pas stockés mais considérés comme consommés au moment de leur achat, même s’ils sont durables (voitures, meubles, électroménagers, etc.). Les dépenses de consommation finale des ménages comprennent la part des dépenses de santé, d’éducation, de logement, restant à leur charge, après les remboursements.
III. Les dépenses pré-engagées
Les dépenses pré-engagées (ou contraintes) représentent l’ensemble des dépenses des ménages réalisées dans le cadre d’un contrat difficilement renégociable à court terme. Ce sont les dépenses liées au logement, ainsi que celles relatives à l’eau, au gaz, à l’électricité et aux autres combustibles utilisés dans les habitations ; les services de télécommunications ; les frais de cantine ; les services de télévision (redevance télévisuelle, abonnements à des chaînes payantes) ; les assurances (hors assurance-vie) ; les services financiers.
Les dépenses incontournables sont : l’alimentation, le transport, la santé, l’éducation.
IV. L'évolution des dépenses de consommation
1) Les facteurs économiques
La consommation varie en fonction des prix et des revenus.
Ces principes diffèrent en fonction de la nature des besoins :
- les besoins primaires : la consommation varie peu en fonction des prix ou des revenus ;
- les besoins secondaires : la consommation varie beaucoup plus selon les prix ou les revenus.
2) Les facteurs socioculturels
La consommation peut être influencée par des facteurs socioculturels :
- la position sociale : les habitudes de consommation varient selon le milieu social dans lequel on vit. La façon de consommer peut aussi être le moyen de s’imposer dans la société (effet de démonstration) : vêtements de marque, voiture de luxe… ;
- l’âge et le mode de vie : la demande varie en fonction de l’âge de l’individu (besoins différents) et de sa façon de vivre (milieu rural ou urbain notamment) ;
- les influences extérieures : la consommation est influencée par la publicité qui peut créer le besoin ou promouvoir une marque particulière.