E-réputation : Connais-toi toi-même

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Rechercher (ou Googler) un nom sur internet est devenu un réflexe pour de nombreux internautes. Aujourd’hui, pour se faire une opinion de quelqu’un, il suffit de rechercher dans un moteur de recherche les traces qu’il ou elle a laissées, volontairement ou non, sur internet.

Dis-moi ce que tu fais, je te dirais qui tu es !

L’e-réputation est le terme utilisé pour exprimer l’opinion que l’on se forge d’une personne, d’une entreprise, d’une marque, d’un employeur ou d’une association à partir des informations trouvées en ligne. Il s’agit donc de l’avis que les autres peuvent se faire à ton sujet sur la base des informations accessibles sur internet.

Ces informations se composent de toutes les expressions numériques te concernant :

  • la composition et l’intitulé de ton adresse e-mail ​
  • tes noms ou pseudos de profil/compte sur les réseaux sociaux ou forums
  • le nom de ton site internet, si tu en as un
  • les contenus que tu publies ou partages sur internet, y compris les commentaires et avis
  • les contenus publiés par d’autres à ton propos : réactions à tes publications, actualités dans un média en ligne, etc.
  • et donc également les cercles relationnels auxquels tu appartiens

Photo de soirée peu flatteuse, commentaire ou avis, il est important que tu restes vigilant sur tout ce qui pourrait porter préjudice, un jour, à ton e-réputation, car internet garde des traces de tout !

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En France, nous avons des lois assez claires en matière de droit à l’image et de diffamation. L’article 9 du Code civil édicte par exemple le droit de chacun à garder sa vie privée. C’est une arme juridique contre les atteintes à ta vie privée ! Mais avant d’en arriver là, il suffit bien souvent de demander poliment aux intéressés de retirer la publication problématique. On parle de droit à l’oubli et Google, entre autres, est dans l’obligation depuis 2014 de proposer le déréférencement de son moteur à qui le souhaite, bien qu’en pratique peu de demandes aboutissent.

Une autre façon de se débarrasser d’un contenu gênant consiste aussi à en produire de très nombreux autres afin de le faire passer en deuxième page des résultats des moteurs de recherche où peu d’internautes s’aventurent (0,78 % des utilisateurs de Google en 2020, étude Ahrefs).

Données publiques ou privées ?

Pour en revenir aux données que tu publies toi-même, on retrouve souvent deux erreurs qui peuvent coûter cher un jour :

  • une identité non maîtrisée ​
  • une mauvaise gestion de la confidentialité des données

Si tes actions déterminent qui tu es, ton nom est le premier éclairant sur ton identité numérique, d’autant plus si tu utilises un pseudonyme. Ce nom, ou pseudo donc, se retrouve par exemple dans ton adresse e-mail. Or aujourd’hui, la facilité et la gratuité t’incitent bien souvent à générer ton adresse e-mail sans trop y réfléchir, très souvent chez Google, et selon les noms restant disponibles, quitte à apposer des chiffres sans signification évidente ou à tronquer ton nom.

 
Pourtant, aujourd’hui, tout un chacun peut enregistrer, pour une durée déterminée et renouvelable, son nom sur internet. On parle de nom de domaine, et il s’agit tout simplement d’une adresse sur internet qui peut te servir pour ton compte de messagerie ou pour créer un site internet. 

Ça ne coûte pas plus de 10 € par an et mieux vaut ne pas traîner pour réserver celle de son choix. Mais en combinant nom et prénom ou inversement, pas mal de possibilités s’offrent déjà à toi et tu peux même utiliser des accents ou des tirets si besoin.

Pour vérifier la disponibilité de ton nom, tu peux consulter le site Réussir en .fr :  https://xn--russir-en-b4a.fr/trouvez-un-nom-de-domaine-disponible/

Sur les réseaux sociaux, qui sont le premier espace de visibilité aujourd’hui sur internet, il est essentiel de bien régler l’affichage de tes informations de profil et tes règles de publication : ouvertes à tous, à tes contacts/amis seulement, à toi uniquement… 

Il est aussi important de bien protéger tes espaces grâce à des mots de passe complexes et propres à chaque plateforme, voire d’opter pour la double authentification. La connexion à un service web dépend alors de la saisie d’un mot de passe suivi d’un code transmis par SMS ou e-mail. De nombreuses plateformes sociales la proposent désormais dans les paramètres de sécurité et de confidentialité.

> Découvre les quiz sur l’identité numérique et sur la protection des données personnelles.

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