Simulation 2 : l'épreuve orale

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L'exposé de la candidate

Madame, Messieurs, bonjour. Je m’appelle Caroline Pré. Je suis actuellement adjoint administratif au sein d’un Conseil régional.

Mon exposé s’articulera en deux parties, au travers desquelles je souhaiterais évoquer deux expériences professionnelles significatives. En conclusion, je vous ferai part de mes motivations pour accéder au grade de rédacteur territorial.

Avant cela, je vous précise que j’ai suivi des études d’espagnol à l’Université de Perpignan, à l’issue desquelles j’ai travaillé pour une entreprise d’import-export de fruits et légumes installée dans les Pyrénées-Orientales. Dans le cadre de ce premier emploi d’assistante de direction, j’ai dû rapidement apprendre non seulement à m’organiser mais également à faire preuve de polyvalence.

En effet, si la société qui m’employait générait un chiffre d’affaires important, l’effectif salarié était plutôt réduit. Mon rôle ne se limitait donc pas aux tâches habituellement confiées à une assistante de direction, dont la planification et le suivi des activités du siège. J’assurais également des missions de pré-comptabilité, de relation avec les clients et les fournisseurs, ainsi que de gestion des ressources humaines.

Cette expérience professionnelle a donc été particulièrement riche puisqu’elle m’a permis de prendre rapidement des responsabilités et de faire preuve d’initiatives, sous le contrôle bien entendu du Pdg de l’entreprise. La diversité de mes missions m’a aussi permis de développer des qualités relationnelles, que ce soit avec les clients, les fournisseurs ou le personnel de la société, dans des situations parfois délicates qu’il convenait de désamorcer puis de résoudre.

Cette expérience, qui a duré plus d’une dizaine d’années, m’a également été utile dans la suite de ma carrière, lorsque j’ai rejoint le Conseil régional où je suis actuellement en poste. Ce changement de cap dans mon parcours professionnel a été initié pour des motifs personnels (j’ai suivi mon mari qui était muté à Bordeaux). C’est la raison pour laquelle j’ai débuté au Conseil régional comme contractuelle, en tant qu’assistante de direction auprès du DGS. Après le départ du DGS, j’ai rejoint la Direction de l’économie sociale et solidaire et de l'innovation sociale, d’abord en tant que stagiaire puis en tant que titulaire de la catégorie C.

Bien qu’en ayant changé d’environnement professionnel, j’ai donc eu la chance de connaître une forme de continuité dans les domaines que j’avais précédemment connus, la différence principale reposant sur la finalité de mes missions, désormais tournées vers l’intérêt général.

Je me suis donc intéressée aux compétences de la collectivité régionale en matière de développement économique. Mon expérience professionnelle dans le secteur privé me permet à la fois de mieux comprendre les réalités auxquelles sont confrontés les entreprises mais aussi leurs personnels. Le domaine de l’économie sociale et solidaire et de l'innovation sociale fait justement le lien entre eux, en cherchant à concilier développement économique et humain.

Mes missions actuelles requièrent donc de mobiliser mes compétences en matière d’organisation et de gestion des relations avec des publics très variés. Elles nécessitent également de développer des compétences rédactionnelles, sous la forme de fiches techniques, de pré-rapport d’études et de compte rendus de réunions, dont la finalité est d’informer le plus précisément possible ma hiérarchie, tout en restant concise et factuelle. Pour cela, j’ai bénéficié de l’aide et du soutien de mes collègues plus expérimentés, et je m’efforce aujourd’hui de transmettre ces connaissances aux nouveaux arrivants dans le service.

Ces deux expériences professionnelles, en entreprise puis au sein d’une collectivité territoriale, m’ont donc beaucoup apporté en termes d’organisation, de responsabilité, d’autonomie et d’initiative, de relationnel et enfin de rédaction administrative.

Pour conclure mon exposé, je souhaite aujourd’hui accéder au grade de rédacteur territorial pour continuer à évoluer au plan professionnel, en assumant plus de responsabilités et en développant encore mes compétences dans le cadre de l’intérêt général du territoire où je vis par ailleurs.

Je vous remercie pour votre écoute.

L'avis du jury

L’exposé de la candidate dure un peu plus de 4 minutes, ce qui reste une durée acceptable. Cela étant, la quarantaine de secondes restant avant d’atteindre la limite des 5 minutes, aurait pu être utilisée pour développer un peu plus la conclusion et l’exposé de sa motivation.

Ainsi, la candidate aurait pu s’exprimer de la manière suivante : « Pour conclure mon exposé, je souhaite aujourd’hui accéder au grade de rédacteur territorial pour continuer à évoluer au plan professionnel, en assumant plus de responsabilités et en développant encore mes compétences. Par exemple, les rédacteurs de mon service rendent eux-mêmes des rapports d’études complets (et non des pré-rapports) et animent des réunions, que ce soit au Conseil régional ou sur le terrain. Ils sont également régulièrement consultés par la direction pour exposer leur avis ou proposer des plans d’action, notamment au service des entreprises de la région. Leurs missions d’intérêt général au service du territoire où je vis par ailleurs, m’apparaissent donc plus concrètes et, au plan personnel, plus enrichissantes ». Cette conclusion exprime tout aussi clairement les motivations mais elle les illustre, montrant ainsi que la candidate s’est sérieusement informée des missions confiées aux rédacteurs territoriaux, démontrant par là-même son engagement professionnel. Bien entendu, ces points seront favorablement retenus par le jury.

S’agissant de l’exposé lui-même, il est structuré en deux parties, clairement et rapidement annoncées par la candidate, qui a pris le soin de ralentir son débit de parole pour laisser le temps au jury de bien noter le déroulé de son intervention. Cette attention envers les membres du jury est très appréciée et démontre l’attention que la candidate leur porte. Lorsqu’elle abordera certaines de ses compétences, telles que l’organisation ou le relationnel, le jury n’aura pas de mal à faire le lien avec la candidate dont l’exposé est lui-même bien organisé tout en tenant compte, dans sa diction, de ses interlocuteurs. Il ne sert à rien de se décerner des brevets de compétences si l’on n’est pas en capacité d’en faire la preuve devant le jury.

Par ailleurs, les expériences évoquées par la candidate font toujours le lien avec les qualités attendues d’un rédacteur territorial, la première d’entre elles étant le sens des responsabilités. Ce terme doit revenir régulièrement au cours de l’exposé, de manière à ce que le jury l’entende bien et l’associe à la candidate. Il s’agit du reste d’une qualité qu’il conviendra toujours d’inclure dans la conclusion.

En conclusion, la réussite de l’exposé repose sur quelques éléments clés :

-        une structure, de préférence en deux parties (dans les 5 minutes allouées, un nombre supérieur de parties les affaiblira car le candidat ne pourra pas les développer de manière suffisamment convaincante) ;

-        un débit de parole adapté, pour laisser le temps au jury de bien comprendre ce qui est dit, de l’assimiler et de prendre des notes (il faut bien se rappeler que le jury ne dispose pas du texte de l’exposé) ;

-        de nombreuses illustrations concrètes des compétences et qualités mises en avant par le candidat, qui rendent le propos plus vivant et donc plus intéressant à écouter ;

-        une conclusion qui expose de manière claire, et là encore illustrée, les motivations du candidat pour accéder au grade de rédacteur territorial.

Les questions susceptibles d'être posées à l'issue de l'exposé

  • Vous avez évoqué les compétences en matière de développement économique du Conseil régional. Quand et comment ces compétences ont-elles été attribuées aux régions ?

  • Quelles sont les autres compétences essentielles de la région ?

  • Vous avez évoqué vos compétences dans le domaine relationnel. Sauriez-vous gérer une équipe de collaborateurs de catégorie C ? Quelles sont, selon vous, les qualités d’un bon encadrant ?

  • Vous travaillez actuellement au sein d’une très grosse collectivité territoriale. Seriez-vous prête à intégrer une collectivité locale de taille plus modeste, comme une commune par exemple ? Quels en seraient les avantages et les inconvénients, à votre avis ?