Parce qu’il y a de l’espace, les individus et les groupes d’humains sont confrontés depuis qu’Homo sapiens s’est levé à l’exigence de sa maitrise par la mobilité. Les humains ont donc trouvé des moyens pour apprécier les distances et les franchir.
1 - Caractériser et définir les mobilités quotidiennes
A. Franchir la distance
La distance est au cœur des mobilités, quotidiennes ou non, et peut s’exprimer :
– de manière métrique (distance géométrique euclidienne) ;
– par rapport au temps (distance/temps) ;
– par rapport au coût (distance/coût).
B. Privilégier l’échelle locale
L’échelle locale est la plus adaptée pour caractériser géographiquement les mobilités quotidiennes. Les migrations pendulaires (les trajets domicile-travail) s’effectuent pour la majeure partie d’entre elles à l’échelle d’un réseau de transports qui peut se déployer dans l’espace d’une ville, d’un département voire d’une région ou de plusieurs régions. À cette échelle, on privilégie les plans de transports collectifs (bus, métro, tramway) ou de mobilités durables (pistes cyclables) et les sites de calcul d’itinéraires.
Les réseaux de transports sont des espaces où la distance est discontinue. Ils sont formés de points (nœuds) reliés entre eux par des lignes (axes). Ils sont aussi le fait des individus, usagers de ces réseaux, qui renforcent en se les appropriant certains points ou axes. Les géographes cherchent à comprendre comment s’organisent les réseaux et comment ils produisent de l’espace.
2 - Des moyens de transports nombreux et variés
En 2019, les Français effectuaient en moyenne trois déplacements par jour du lundi au vendredi (soit plus de 181 millions de déplacements quotidiens) et y consacraient 1 h 02 de leur temps.
La répartition des modes de transports est la suivante : 63 % pour la voiture individuelle ; 23,5 % pour la marche ; 9,1 % pour les transports en commun ; 2,7 % pour le vélo.
Les habitants de l’agglomération parisienne sont ceux qui se déplacent quotidiennement le plus longtemps (1 h 18 par jour en moyenne) et qui utilisent le plus les transports en commun (24,9 %) et la marche (37,8 %), la voiture représentant 33 % des usages. En revanche, dans les espaces ruraux et les petites agglomérations, la voiture est le mode utilisé pour 4 déplacements sur 5 (79,5 %).
Les femmes sont en moyenne moins utilisatrices de la voiture et un peu plus de la marche et des transports en commun. On constate également une augmentation de l’usage des transports en commun, de la marche et du vélo aux dépens de la voiture chez les 19-34 ans.
Je m'entraine
1. Quelle est l’échelle d’analyse du document ?
2. Quels sont les deux modes de transports les plus utilisés en ville ?
3. Dans les espaces ruraux ?
4. Quel est le meilleur mode de transport d’après le document ?
