Que mangerons-nous en 2050 ?

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Aujourd’hui, il y a environ 8 milliards d’humains sur la planète et peut-être 10 milliards en 2050. Dans le contexte du changement climatique, comment satisfaire les besoins de l’humanité ?

1 - Croissance démographique et changement climatique

A. 10 milliards d’humains en 2050

Nous sommes 8 milliards d’humains sur la planète (1 milliard en 1800) et les Nations unies prévoient que nous serons près de 10 milliards en 2050. Pour satisfaire les besoins liés à cette augmentation, il faudrait augmenter de 60 % la production alimentaire dans le contexte du changement climatique.

B. Les conséquences du changement climatique sur l’agriculture

La hausse des températures affecte déjà la production du blé et du maïs. Les experts estiment que les rendements pourraient baisser de 10 à 25 % ces 30 prochaines années, engendrant une hausse du prix des céréales et plus globalement des denrées alimentaires.

2 - La nécessaire évolution des habitudes alimentaires

Pour nourrir durablement la planète, il est impératif de changer les habitudes alimentaires comme le note la FAO (l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture pour des Nations unies) : « Continuer à cultiver les terres selon nos habitudes exercerait une forte pression sur nos ressources naturelles. Nous n’avons donc pas d’autre choix que d’entreprendre une révolution plus verte. »

Parmi les habitudes alimentaires qui ont évolué ces 30 dernières années, il faut noter la hausse constante de produits issus de l’agriculture biologique mais les rendements de celle-ci restent inférieurs de 15 à 20 % par rapport à l’agriculture conventionnelle.

3 - Sensibiliser la population à une alimentation durable

On estime que l’élevage est responsable d’environ 14 % de la production des gaz à effet de serre. Par conséquent, réduire la production de viande serait le premier levier de cette alimentation. En France, 70 % des protéines consommées sont d’origine animale alors que 50 % seraient suffisants pour atteindre un régime alimentaire équilibré.

Une alimentation plus durable pourrait être basée sur les végétaux et les légumineuses. Haricots, lentilles, pois chiches sont des bonnes sources de protéines et possèdent de surcroit une capacité à fixer l’azote.

A. Favoriser un commerce équitable

Pour garantir un développement durable, les règles du commerce mondial doivent et devront évoluer. C’est ainsi qu’il y a 40 ans est née l’idée d’un commerce équitable. Depuis, les filières de produits issus de ce commerce se sont structurées, diversifiées et spécialisées.

Des labels ont été créés pour les produits agricoles. Tous les fruits tropicaux peuvent ainsi être consommés sous un label « équitable ». Le plus courant est le label « Fairtrade Max Havelaar » attestant de :
– l’équité des échanges Nord/Sud ;

– l’interdiction de l’usage des organismes génétiquement modifiés (OGM) ;

– la limitation des produits chimiques.

B. Vers un système alimentaire durable

L’enjeu est aujourd’hui la mise en place d’un système alimentaire durable qui se donne pour priorité, selon le ministère de la Transition écologique, « la lutte contre le gaspillage alimentaire, l’ancrage territorial de l’alimentation, l’éducation à l’alimentation, la justice sociale et l’accès à tous à une offre alimentaire de qualité ».

L’agriculture biologique en France représente aujourd’hui 8,5 % de la SAU et 67 % des produits bio consommés sont français (6 % de la consommation alimentaire des ménages est consacrée aux produits issus de l’agriculture biologique).

Cela dit, même si cette agriculture occupe une part de plus en plus grande, la majeure partie de la production agricole française repose encore sur les bases du modèle productiviste.

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Complétez le texte suivant :

Une alimentation plus durable pourrait être basée sur les .................. et sur les .................. . Pour réduire les gaz à effet de serre, la mesure la plus efficace serait

de réduire la production de .................. . L’.................. en France représente 8,5 % de la .................. mais le modèle de production agricole est encore largement .................. .