Les animaux

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En France, les sorties pour faits d’animaux (hyménoptères inclus) représentent 35 % des interventions diverses, soit plus de 8 % de la totalité des interventions des sapeurs-pompiers.

1 - Les animaux en lien avec les sapeurs-pompiers

Les interventions présentent toutes des risques pour la sécurité des intervenants. Les principales natures d’intervention sont les suivantes.

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Le statut juridique de l’animal en France a été reformé par la loi n° 2015-77 du 16 février 2015. Cette loi a instauré un article au sein du Code civil (art. L-515-14) qui définit désormais les animaux comme des « êtres vivants dotés de sensibilité » (et non plus comme des « biens meubles »).

Le même article précise, en outre, que ceux-ci sont soumis « au régime des biens ».

2 - Les différentes espèces animales : comportement et danger

A - Les animaux domestiques

A) Les chiens

Les morsures sont le risque principal mais également les griffures et le risque infectieux (rages, autres parasites).

Il existe différentes catégories de chiens en fonction des espèces et de leurs caractéristiques morphologiques. La loi du 6 janvier 1999 précitée classe les chiens potentiellement dangereux. Ainsi, on retrouve en première catégorie les chiens d’attaque et en deuxième catégorie les chiens de garde ou de défense.

La liste complète des races est précisée par l’arrêté ministériel du 27 avril 1999 publié au Journal officiel du 30 avril 1999.
Il est important de prendre toutes les précautions de rigueur sur intervention, même si le chien concerné n’est pas classé au regard de cet arrêté, le risque de blessure restant toujours présent.


2)  Les chats

Attention aux griffures particulièrement dangereuses au niveau du visage. Le chat étant très vif et très agile, une attaque rapide avant la fuite ne doit pas être négligée.


3) Les équidés (chevaux, ânes...)

Le cheval, même s’il a généralement un comportement très placide en centre équestre, reste un animal craintif, sur le qui-vive, pouvant avoir une réaction de peur assez violente.

On peut craindre ainsi ses coups de sabot lors de ruades, mais aussi les morsures ou les blessures par écrasement du fait de son poids.


4) Les bovidés (vaches, taureaux, veaux...)

Généralement en troupeau mené par un mâle dominant, ces animaux, en phase de stress, ont souvent tendance à charger. Les blessures par coup de corne ou coup de tête ne sont pas rares, tout comme les coups de sabot (coup de fauche) au passage de l’animal.


5) Les ovins et caprins (moutons, chèvres, béliers...)

Même si le risque semble moindre, les coups de tête ou de corne (plus ou moins longues et affûtées) peuvent occasionner des blessures sérieuses lors de la charge.


6) Les porcins

Animal craintif, pouvant peser jusqu’à près de 300 kg, un porc ou une truie avec des petits n’hésitera pas à mordre ou à bousculer l’intervenant.


7) Les nouveaux animaux de compagnie (NAC)

Le terme NAC est plutôt récent et se rapporte à des animaux domestiques moins conventionnels. On y trouve des mammifères (petits rongeurs, furets...), des reptiles (serpents, tortues, lézards...), des arthropodes (scorpions, araignées...), des amphibiens (grenouilles...), des oiseaux (perruches, perroquets...), des poissons et des mollusques (escargots...).

Le commerce et la détention des NAC sont réglementés par la convention inter- nationale de Washington du 3 mars 1973 ratifiée par la loi du 27 décembre 1977.

Si la réglementation n’empêche pas de détenir ces animaux, elle précise, par l’arrêté du 10 août 2004 relatif à la détention et à l’élevage d’espèces animales non domestiques, les conditions pour détenir certains de ces animaux en fonction de leur dangerosité pour l’homme et du degré de protection de l’espèce animale concernée.

Ces animaux génèrent des risques de morsures ou griffures plus ou moins graves, et certains peuvent être venimeux, voire mortels pour l’homme.

B - Les espèces sauvages

1) Les cervidés (cerfs, chevreuils, rennes, daims...)

Ce sont des animaux sauvages très craintifs qui prennent la fuite dès qu’ils ressentent un danger. Toute contention est extrêmement stressante pour l’animal et peut lui être fatale par crise cardiaque.

Il n’en reste pas moins qu’il faut se méfier d’un coup de tête ou de pied lors d’une tentative de fuite. De plus, ces animaux sont souvent porteurs de parasites (tiques, puces, poux...).


2) Le sanglier (famille des suidés)

Le sanglier, animal grégaire et peureux, n’hésite pas à charger, à blesser avec ses défenses et à mordre s’il est acculé ou blessé. Ses coups de défenses peuvent être très graves.


3) Le renard

C’est un animal classé comme nuisible dans certains départements. Il n’a alors d’autre avenir lorsqu’il est capturé qu’une mise à mort. Il génère également de gros risques sanitaires pour les intervenants. 

Outre des maladies comme la rage ou la gale dont il est un des vecteurs de contamination, il peut être porteur de l’échinococcose alvéolaire. Il s’agit d’une zoonose redoutable et transmissible à l’homme pouvant entraîner la mort.

Il est préconisé d’utiliser des protections respiratoires et des gants latex lors de toute manipulation.


4) Les rapaces et autres oiseaux

Selon l’animal, les risques à craindre sont liés aux griffures des serres, aux coups de bec ou aux coups d’aile. Certains ont des becs très puissants (par exemple, les charognards), d’autres des serres dangereuses (oiseaux de proie). D’autres, en raison de leur envergure, pincent avec leur bec ou frappent avec leurs ailes.


5) Les  hyménoptères (guêpes, frelons, abeilles...)

  • La guêpe : abdomen jaune rayé de noir, mesurant entre 1 et 2 cm, elle peut piquer plusieurs fois, son dard ne s’arrachant pas.
  • L’abeille : plus petite qu’une guêpe, de couleur marron, avec un duvet soyeux ; elle perd son dard et meurt après avoir piqué.
  • Le frelon : sorte de grosse guêpe de 3 à 4 cm dont la piqûre est très douloureuse.​

La réaction aux piqûres d’hyménoptères peut être assez vive, conduisant parfois au malaise. Les réactions anaphylactiques de certaines personnes sensibles sont de plus en plus fortes à chaque nouvelle piqûre. Elles peuvent conduire à la mort.


6 ) Les cnidaires

Les méduses présentent des filaments urticants. La réaction aux piqûres de méduses peut être comparable à celle des hyménoptères.


7) Les chenilles processionnaires (famille des lépidoptères)

Les chenilles processionnaires du pin ou du chêne peuvent provoquer d’importantes réactions allergiques en raison d’un caractère fortement urticant.