L’alerte, le transport et le gel des lieux

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Les premiers éléments recueillis conditionnent l’efficacité d’une intervention, quel que soit l’événement considéré. Votre rôle peut ici s’avérer primordial.

L’alerte

Il s’agit, pour le chargé d’accueil, de prendre les renseignements, puis, pour le premier élément d’intervention, de se mettre en action et de se rendre sur place.

La réception de l’alerte peut se faire sous trois formes : appel téléphonique d’un quidam, appel d’une autre unité (gendarmerie, police, douanes...) ou déclaration d’une personne se présentant à l’unité.

Dans tous les cas, les renseignements à recueillir correspondent à l’acronyme QQOCQ :
– Qui ? (origine de l’appel) ;
– Quoi ? (motif de l’appel) ;
– Où ? (lieu des faits) ;
– Comment ? (comment cela s’est-il a priori passé ?) ; 
– Quand ? (date et heure des faits).

Le transport

La préservation des lieux à l’arrivée des premiers enquêteurs est essentielle pour la recherche des preuves. Dès l’arrivée, il faut :
– vérifier la réalité des faits et l’existence de l’infraction ;
– éventuellement porter secours ;
– bloquer et geler les lieux ;
– rendre compte ;
– recevoir les premières déclarations des témoins (verbales).

Vous devez en permanence savoir où se trouve le matériel et comment vous en servir pour pouvoir intervenir efficacement.

Le gel des lieux

Pour protéger un lieu en établissant un bouclage hermétique, on doit :
– interdire l’entrée dans le périmètre à toute personne étrangère aux investigations ;
– éloigner les importuns ;
– dans la mesure du possible, cacher les lieux du regard des badauds.

Le gel des lieux doit être effectué dès l’arrivée sur les lieux et se poursuivre tout au long de l’intervention pour :
– assurer la protection des traces et indices et éviter toute pollution ;
– permettre aux enquêteurs de mener les investigations dans de bonnes conditions ;
– préserver le secret de l’enquête (art. 11 CPP).

Le gel des lieux ne doit cependant pas négliger les premiers éléments de l’enquête (heure d’arrivée sur les lieux ; liste des personnes présentes à l’arrivée des enquêteurs ; compte rendu aux chefs hiérarchiques...).

Le fait de modifier l’état des lieux d’un crime ou d’un délit par un citoyen est répréhensible de 3 ans d’emprisonnement et de 45 000 euros d’amende. Toutefois, cette sanction n’est pas applicable pour les secours (pompiers, médecins...). Il convient néanmoins de sensibiliser les secours sur l’importance du gel des lieux.