L’agriculture française fournit 19 % de la production agricole végétale et 15,5 % de la production agricole animale européennes, et fait de la France le 1er producteur agricole de l’UE et le 2e exportateur de denrées alimentaires. Cependant, les difficultés agricoles sont récurrentes et aussi le mécontentement des agriculteurs.
Les régions agricoles
On distingue :
On distingue :
– les régions d’élevage. Celui-ci peut être intensif (importante production sur une petite surface, par exemple l’élevage en stabulation que l’on appelle encore hors-sol) comme en Normandie, Bretagne, Vendée, ou extensif (utilisant un espace étendu) comme dans les régions de montagne ;
– les régions de grandes cultures où, sur de vastes exploitations, les céréales (blé, maïs) sont associées à des cultures industrielles, dans le Bassin parisien (Beauce, Brie, Champagne, Picardie) et au sud de la Loire (Champagne berrichonne) ;
– les régions de polyculture aux exploitations très diversifiées dans leurs tailles ou leurs méthodes : France de l’Est, Bassin aquitain ;
– les régions de cultures spécialisées où, dans de petites exploitations, on cultive fruits et légumes : vallée de la Somme, Val de Loire, vallées de la Garonne et du Rhône, Provence ; ou de la vigne : Bourgogne, Bordelais, Val de Loire, Champagne.
La production agricole, importante et diversifiée
Elle est importante. Ses rendements et sa productivité (quantité produite par individu) sont élevés puisque 900 000 personnes, soit 2,8 % de la population active française, assurent 17,5 % de la production européenne dans 472 000 exploitations.
Une exploitation sur quatre a disparu pendant les 10 dernières années et la taille moyenne des exploitations françaises est aujourd’hui de 61 hectares (contre 56 hectares en 2010).
Les 97 600 grandes exploitations (dont la production brute standard est supérieure à 100 000 euros) représentent 21 % des exploitations et mettent en valeur 62 % de la surface agricole utile (SAU). La production est diversifiée et tournée vers l’extérieur.
La France est le 3e exportateur mondial de denrées agroalimentaires, souvent valorisées par le secteur agro-industriel, et sa balance commerciale, en ce qui concerne les produits de l’agriculture, est excédentaire mais cet excédent se réduit.
Elle doit ces succès au savoir-faire des agriculteurs, à leurs méthodes productivistes (mécanisation, engrais, pesticides, irrigation, etc.) et à la politique agricole commune (PAC) qui, depuis les années 1960, soutient les prix sur le marché intérieur et à l’exportation.
Les problèmes de l’agriculture française
Elle est onéreuse (très grande consommation d’intrants, d’eau...).
Elle est polluante (nappes phréatiques, cours d’eau, littoraux avec les algues vertes).
Elle ne fournit pas toujours des produits de qualité et peut générer des crises sanitaires (dans le passé, « vache folle » ou ESB).
Elle est à l’origine de productions chères et parfois excédentaires (le porc en 2015).
C’est pourquoi la PAC a été réformée à diverses reprises (1992, 2003, 2006, 2009) dans le but de supprimer progressivement les aides à la production. La fin des subventions doit intervenir prochainement.
Dès lors, l’agriculture française doit s’orienter vers une agriculture de proximité, attentive à la qualité des produits (AOC, productions biologiques) ou à des utilisations industrielles (biocarburants), c’est-à-dire vers une agriculture durable.