Des transports rapides

Signaler

Pour transporter voyageurs et marchandises, des transports, de masse, rapides, sont aujourd’hui indispensables. Quels moyens de transports sont privilégiés ? Comment leurs réseaux s’inscrivent-ils dans le paysage français ?

La polarisation de l’espace

fafa8836-7e85-433c-ba87-61988849faae

Le réseau de transports est moderne, dense et bien ramifié, mais les voies de trans- ports rapides (autoroutes, LGV, lignes aériennes) qui permettent de réduire les distances-temps convergent vers Paris, qui est ainsi le « hub » de la France (héritage de la centralisation).

Les transversales sont insuffisantes malgré la liaison rapide Paris-Strasbourg.
La liaison autoroutière A89 Lyon-Bordeaux est terminée depuis le début 2013 et Bordeaux et Toulouse sont reliées à la Méditerranée par autoroute.

Le renforcement de l’intégration européenne

Par sa situation géographique, la France est un des passages obligés entre l’Europe du Nord et l’Europe du Sud. Afin de faciliter l’activité de transit et les liaisons avec les autres États européens, un plan de construction de voies rapides a été mené :

– aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle : 2e plate-forme aéroportuaire d’Europe ;
– autoroute A1 vers l’Europe du Nord, A4 vers l’Allemagne ;
– LGV Atlantique (1989-1990), LGV Nord (1993), LGV Méditerranée (2001), Eurostar (1994) ;
– tunnel de Puymorens (1994), du Somport (2003) vers l’Espagne ;
– une liaison Lyon-Turin est à l’étude : elle devrait désengorger les tunnels du Mont-Blanc et du Fréjus.

Des trafics en hausse constante

Depuis 1990, le trafic de voyageurs a augmenté de 25 % (déplacements domicile-travail) et, depuis 1985, le trafic de marchandises (transit compris) a augmenté de 80 %.

d9751b44-93b3-4877-b9e1-0d2299401043

Mais les différents modes de transports n’ont pas évolué au même rythme :

– pour le trafic de voyageurs, progression rapide de la route, mais aussi du chemin de fer (en 1994 : liaison Transmanche) ; progression irrégulière du trafic aérien : rapide jusqu’en 2000 (offre des compagnies à bas coût), puis de nouveau depuis 2010 ;
– pour le trafic de marchandises, on assiste à une progression spectaculaire du trafic routier (multiplié par 2,4) jusqu’en 2008 alors que le trafic fret par chemin de fer s’effondre (même si, actuellement, on constate une progression du trafic par conteneurs).
Depuis la fin des années 2000, on assiste à une décélération de la croissance du trafic de voyageurs, en particulier par voie ferrée, et à une chute très nette du trafic de marchandises, qui se situe aujourd’hui au niveau de celui de 1998. Les transports routiers et par oléoducs sont particulièrement affectés (fermeture des raffineries du Nord et d’Alsace).

Pour les transports internationaux de marchandises, le trafic maritime l’emporte (Marseille, 5e port européen) ; pour les voyageurs, c’est le trafic aérien.

Les stratégies de la France

La France a plusieurs objectifs en termes de transports :

– améliorer l’accessibilité des régions enclavées (montagnes) ;
– renforcer les liaisons avec l’Europe et en particulier avec l’Espagne et l’Italie ;
– diminuer encombrements et pollution engendrés par le trafic autoroutier en ayant recours à l’écotaxe et au ferroutage (transport des camions par voie ferrée), donc optimisation de ce qui existe ;
– sécuriser les transports ;
– maintenir l’accessibilité de tous aux transports dans une logique de rentabilité.