Villes et agglomérations

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Près de 80 % des Français vivent dans des villes et 19 % sont installés dans l’agglomération parisienne. Comment ces villes et agglomérations se répartissent-elles sur le territoire et quelle est leur évolution ?

Le mouvement d’urbanisation

Au cours des trois dernières décennies, la croissance urbaine de la France métropolitaine a été supérieure à 20 %, soit 9 millions d’habitants supplémentaires. Aujourd’hui, les aires urbaines occupent 22 % du territoire et abritent 48 millions d’habitants, soit 77,5 % de la population française.

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Cette croissance a surtout profité aux banlieues et à l’espace périurbain. Les grandes villes ayant absorbé les communes de l’espace rural ou des petites villes voisines, on parle maintenant d’aire urbaine. Il y a 13 millions de périurbains en France, soit 1/5 de la population française. Cependant, les villes-centres de Lyon, Toulouse, Nantes et Montpellier retrouvent actuellement leur dynamisme.

Les aires urbaines les plus dynamiques sont les aires urbaines les plus peuplées. Elles sont situées, à l’exception de Paris, à l’ouest et au sud-ouest du pays (Bordeaux, Montpellier, Nantes, Rennes et Toulouse) ; mais la croissance urbaine a également été très forte dans le quart sud-est (Grenoble, Lyon, Nice et Toulon), ainsi qu’à Strasbourg et à Marseille-Aix. Les 13 plus grandes aires de province abritent 20 % de la population.

Paris est de loin la commune la plus peuplée de France et l’aire urbaine parisienne rassemble 12,405 millions d’habitants, soit plus du 1/4 de la population urbaine française, loin devant l’aire urbaine lyonnaise et ses 2,234 millions d’habitants. Ce phénomène de macrocéphalie est l’héritage du centralisme monarchique, puis républicain.

La métropolisation profite aux villes de plus de 200 000 habitants, mais les villes moyennes (entre 30 000 et 200 000 habitants) ont été très attractives entre 1982 et 1999 dans la mesure où elles offraient des possibilités d’emplois et un cadre de vie agréable. Une quarantaine de communes dépasse les 100 000 habitants.

Les grandes villes en position périphérique

Les villes les plus importantes, à l’exception de Paris, sont en position périphérique, situées de part et d’autre de la diagonale du vide. Les plus importantes sont des métropoles d’équilibre et elles renforcent actuellement leur rôle. Ces villes s’organisent en réseaux et entretiennent entre elles des relations importantes. Elles sont également connectées aux autres villes mondiales.

La dilatation des espaces urbains entraîne :

– un allongement des déplacements domicile-travail et la nécessité de la mise en place de nouveaux moyens de transports ;
– un « zonage » de la ville (grands ensembles des années 1950 et 1960, espaces résidentiels d’habitat individuel des années 1970 et 1980), qui s’accompagne d’une ségrégation sociale engendrant des problèmes importants.

Les politiques publiques mettent l’accent sur la réhabilitation des quartiers les plus dégradés et cherchent à mieux répartir dans la ville les quartiers – voire les logements – d’habitat social, pratiquant ainsi une politique de mixité sociale.