Exposé d'un candidat - Concours externe
Durée : 20 minutes
L’EXPOSÉ DU CANDIDAT
Madame (Mesdames), Monsieur (Messieurs), bonjour,
Je me présente : je m’appelle Laura TEMPLARE, je suis âgée de 22 ans et je suis célibataire.
Originaire de la région nantaise, je suis titulaire d’un baccalauréat littéraire. Après une année de petits boulots, je me suis inscrite au concours de policier adjoint de la Police nationale que j’ai réussi. Après une scolarité de 3 mois à l’école de police de Saint-Malo, j’ai été affectée au commissariat de police de Rennes. J’étais en brigade de jour. Depuis 3 ans, j’ai appris beaucoup avec mes collègues et j’ai été confrontée à des situations difficiles sur le terrain qui m’ont donné envie de continuer dans cette voie.
Ce qui m’a plus, c’est la solidarité entre collègues. En fait, on n’est jamais seul.
Je passe mon temps libre avec mes amis, je suis adhérente d’un club de football à côté de chez moi et aussi, je fais partie d’une association qui vient en aide aux personnes âgées. Depuis toute petite, j’ai toujours voulu aider les gens en difficulté.
Je crois que c’est mon père qui m’a montré l’exemple : il est infirmier au CHU de Nantes et il nous a appris, à mon frère et à moi, de toujours nous soucier des autres et de ne jamais être indifférent à ceux qui ont besoin d’aide.
La sécurité m’a aussi toujours attirée, peut-être parce que mon meilleur ami est entré très jeune dans la gendarmerie nationale. Plus âgé que moi, il me raconte ses interventions et je suis toujours admirative de ce qu’il réalise. Il est actuellement dans un escadron de gendarmerie nationale et sa mission est essentiellement du maintien de l’ordre un peu partout en France.
Et puis, quand je devais avoir 5 ou 6 ans, j’ai assisté à l’intervention d’un policier qui est entré dans l’immeuble en feu à côté de celui dans lequel j’habitais. Il en est ressorti avec un enfant dans les bras et j’ai trouvé extraordinaire ce qu’il a fait.
Il y a 8 mois, un collègue m’a parlé de la police municipale car son frère avait passé le concours.
C’est comme cela que j’ai commencé à me renseigner en achetant le livre de préparation aux éditions FOUCHER qui m’avait été conseillé. J’ai aimé les exemples pratiques et les sujets corrigés. Je me suis entraînée aux épreuves avec l’aide du service de formation du commissariat et comme j’étais déjà sportive, je n’ai pas rencontré de difficulté.
Pour conclure, je pense avoir le profil pour devenir policière municipale. En tout cas, je me suis donnée du mal et j’espère bien réussir.
L’ENTRETIEN AVEC LE JURY
Jury : Merci pour cette présentation complète. Vous nous avez dit avoir été confrontée à des situations difficiles en tant que policière adjointe. Pouvez-vous nous donner un exemple ?
Candidat : En fait, il y en a eu beaucoup, mais celle qui m’a le plus marquée s’est déroulée au cours de la première semaine de mon affectation au commissariat de Rennes. C’était un samedi après-midi vers 18 heures et notre patrouille avait été appelée dans un quartier difficile pour des violences entre conjoints. Quand on est arrivés sur place, une dizaine de jeunes nous attendait en bas de l’immeuble, et ils ont commencé à nous insulter. Nous avons été bousculés et l’un de mes collègues a été frappé au visage. Je me suis interposée mais j’ai aussi reçu des coups. Heureusement, un équipage de la BAC est arrivé rapidement et on a pu se mettre en sécurité.
Jury : Qu’avez-vous retenu de cet événement ?
Candidat : J’ai appris qu’il n’y avait pas de situation facile et qu’il fallait être vigilant sur toutes les interventions et mettre le curseur très haut. Même si j’ai eu peur, je crois que cet incident m’a encore plus donné envie de continuer dans cette voie. On a pu intervenir chez le couple en question. La femme avait été frappée et on a interpellé son mari.
Jury : Vous nous avez parlé de votre ami gendarme. Quelle différence faites-vous entre un policier national et un gendarme ?
Candidat : En fait, ils ont tous les deux la même mission qui est d’assurer la sécurité des personnes et des biens. Tous les deux dépendent du ministère de l’Intérieur, même si le gendarme a lui un statut de militaire. Pour simplifier, on peut dire que le policier national est davantage compétent en zone urbaine alors que le gendarme agit en zone rurale.
Jury : Pouvez-vous nous expliquer pourquoi vous n’envisagez pas de faire davantage carrière au sein de la Police nationale au lieu de vouloir devenir policière municipale ?
Candidat : J’adore ce que je fais au sein de la Police nationale et j’apprends beaucoup chaque jour car les missions sont très diversifiées. J’aime aussi l’esprit d’équipe. Mais je souhaiterais davantage orienter mon action vers la prévention, même si la répression s’avère nécessaire et même indispensable. J’ai envie de développer mon sens du contact avec les gens et je crois que la police municipale me donnera sans doute cette opportunité.
L’AVIS DU JURY
Vous l’avez compris, le temps de présentation personnelle est l’occasion pour vous de décrire votre parcours et d’expliquer ce qui vous conduit à postuler à la fonction de policière municipale, mais aussi de convaincre le jury de votre motivation. Le jury n’attend pas que vous soyez parfait dans votre présentation et dans votre capacité à vous exprimer. Il souhaite de la clarté, de la cohérence dans ce que vous dites et surtout de la sincérité. Alors, un conseil : n’inventez pas des expériences que vous n’avez pas vécues ! Par le jeu des questions-réponses, vous pourriez rapidement vous retrouver pris à votre propre piège.
La présentation est aussi l’occasion pour les examinateurs de piocher dans vos propos matière à de futures questions. C’est pourquoi il vous faudra être stratégique si vous vous sentez la capacité de l’être, et sur les sujets qui vous sont chers, ne pas hésiter à être volontairement concis. La curiosité du jury pourra le conduire ainsi à vous demander des détails : bingo !
Il ne s’agit pas d’un exercice facile : vous pouvez tout autant être interrogé sur des points de connaissances générales que sur votre parcours personnel. Répondez avec aplomb en regardant les membres du jury et en arborant un sourire agréable. Si vous ne connaissez pas la réponse à une question technique, ne vous lancez pas dans des approximations : avouez votre ignorance, cela ne pourra vous être reproché, pour peu que cela ne se répète pas.
Voici donc d’autres petits conseils :
– restez clair dans vos propos, cohérent et sincère ;
– soyez un tant soit peu stratégique si vous le pouvez ;
– gardez votre sourire ;
– n’inventez pas une réponse si vous l’ignorez ;
– aidez le jury à passer en votre compagnie un moment agréable.