Depuis plus de vingt ans, la révolution Internet a bouleversé notre vie quotidienne, nos rapports au travail et notre sphère privée. De Facebook à Twitter en passant par TikTok et Twitch, les enfants et les adolescents sont aussi connectés pour échanger, jouer entre eux et avec le vaste monde de la toile. L’école n’est pas épargnée par cette généralisation numérique des moyens de communication et, assez rapidement, l’institution a donc voulu donner une charte de bonne conduite et raisonnée des réseaux sociaux.
1 - Les outils pédagogiques
Au lieu de les rejeter en les condamnant, elle a décidé d’initier, de sensibiliser l’usage raisonné des réseaux sociaux à des fins éducatives et citoyennes. L’offre institutionnelle fournit des ressources en ligne pour enseigner le numérique aux élèves.
Une veille documentaire est aussi proposée aux acteurs du système éducatif : listes de diffusion (comme Edunum 1er degré), réseaux sociaux (comme Viaeduc), ressources disciplinaires accessibles dans des bases de données nationales (Edubases). Enfin, un site est entièrement dédié aux usages du numérique à l’école primaire, « Prim à bord » proposant des ressources académiques mutualisées de la maternelle au CM2.
Au-delà de la demande ministérielle, la question des usages pédagogiques du numérique est centrale dans les mises en situation d’apprentissage des élèves. Selon J. Le Marec, « la notion d’usage occupe une place très importante pour désigner les rapports, à la fois sociaux et techniques, qui s’établissent entre les individus ou groupes sociaux et les objets techniques ».
2 - Les dangers de la toile
À travers les programmes d’EMC, cet usage est aussi un objet d’enseignement pour les élèves qui sont considérés comme des digital natives, enfants qui sont nés avec Internet. L’école doit les sensibiliser aux risques et aux dangers de la toile et de son usage.
On peut regrouper ces dangers dans deux groupes principaux : les dangers liés à l’utilisation de l’outil numérique et ceux liés aux utilisateurs :
– dans la première catégorie, il convient de rassembler la prolifération des spams (blocage de messages, pratique du phishing), des sollicitations sur des sites payants de jeux de hasard, de jeux en ligne pour lesquels la carte bleue est requise pour accéder ou progresser dans le jeu, des informations erronées ou partisanes qui sont accessibles sur des sites dédiés et d’une manière plus générale toute connexion sur le Dark net ;
– la seconde catégorie est la rencontre sous couvert d’anonymat de prédateurs sexuels, de cyber-criminalité pour des atteintes à l’intégrité physique ou à l’identité de la personne.
Le cyber-harcèlement procède des deux catégories : il s’agit de l’utilisation du réseau social par des harceleurs identifiés, souvent proches de l’enfant victime de ce type de persécution.
3 - La prévention
La prévention de ces dangers est orientée dans deux directions : une meilleure sensibilisation des parents − notamment à travers une campagne d’affichage et de ressources Internet − et un apprentissage à l’école pour adopter une attitude responsable − notamment à travers le B2i.
L’usage raisonné d’Internet et des réseaux sociaux à des fins éducatives est là pour contrer la vulnérabilité des élèves et améliorer leur bien-être dans un monde en perpétuelle évolution.
Je m'entraine
Qui qui-je ?
1. Je suis un enfant né avec Internet. Je suis...
2. Je suis un envoi de messages électroniques pour récolter des données personnelles et les exploiter frauduleusement. Je suis...
3. Je suis un message publicitaire intrusif envoyé à différents destinataires sans leur consentement. Je suis...