Louis XVI, la Révolution, la Nation (1)

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Avant d’étudier la Révolution française, il convient de comprendre les caractéristiques de la société d’Ancien Régime. Les inégalités, l’existence de privilèges et les problèmes financiers du royaume font partie des sources du mécontentement de 1789.​

1 - Repères chronologiques

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2 - Étudier la rupture révolutionnaire

La période de la Révolution française intéresse de nombreux historiens. Celle-ci constitue une rupture forte dans l’histoire du pays. En quelques mois, la société d’Ancien Régime n’existe plus et les révolutionnaires se cherchent un nouveau régime.

Il est difficile de dater le début de cette période : les spécialistes s’accordent tous sur l’année 1789, mais ils ne sont pas tous d’accord sur l’événement qui commence la Révolution.

La prise de la Bastille est l’épisode le plus connu, mais le serment du Jeu de paume ou encore l’abolition des privilèges marquent aussi des temps forts pouvant être considérés comme le début de cette rupture.

3 - La société d’Ancien Régime

Au XVIIIe siècle, la société française est organisée selon trois ordres.

A. Le clergé, le premier ordre

Il correspond aux membres de l’Église, qui ont pour mission de prier pour la population. Le clergé ne constitue pas un groupe homogène. Il se compose du clergé régulier (qui vit selon la « règle ») restant à l’écart de la société dans des monastères et des abbayes et le clergé séculier (qui vit dans le siècle) organisant la société majoritairement catholique.

On distingue également le haut clergé, qui est composé de dignitaires ecclésiastiques riches (les évêques, les archevêques), et le bas clergé, qui est au contact du peuple (comme les curés des campagnes qui vivent très modestement).

B. La noblesse, le deuxième ordre

Il est issu de deux traditions : la noblesse d’épée (les chevaliers) et la noblesse de cour (l’entourage du roi).

Certains membres de la noblesse sont très riches (la haute noblesse) et d’autres non (la basse noblesse, surtout dans les campagnes).

C. Le Tiers État, le troisième ordre

Il regroupe environ 97 % de la population. Cet ordre est très hétérogène. Il se compose à la fois des paysans pauvres, mais aussi des commerçants, des médecins ou de riches bourgeois.

Ce qui les rassemble est le fait de payer les impôts servant à faire fonctionner le pays, à faire la guerre et à payer les dépenses de la cour.

La noblesse et le clergé ont des privilèges, comme ceux de ne pas payer d’impôts ou de bénéficier d’une justice plus clémente.

Mais ce ne sont pas les seuls privilégiés : les bourgeois de plusieurs villes et certaines corporations ont négocié depuis longtemps de bénéficier de privilèges. Les privilèges sont parfois contraignants : un noble pauvre ne peut pas travailler pour s’enrichir puisque son ordre le lui interdit.

Les dépenses de l’État augmentent fortement au XVIIIe siècle. La France s’endette et le roi Louis XVI ne parvient pas à trouver de solutions financières : le Tiers État paie déjà beaucoup d’impôts alors que les privilégiés ne veulent pas renoncer à leur statut. La société inégalitaire d’Ancien Régime empêche donc l’augmentation fiscale nécessaire au royaume.

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La société d’Ancien Régime est contestée par certains dessinateurs au XVIIIe siècle. Il est important de savoir reconnaitre les trois ordres en fonction des attributs qui les représentent. L’estampe ci-contre n’est pas une représentation réaliste, mais allégorique.

Justifiez ce qui permet de reconnaitre le Tiers État (en bas), le clergé (en haut à droite) et la noblesse (en haut à gauche).

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