L’immigration en France n’a pas cessé et les déplacements internes des Français sont de plus en plus fréquents. Quelles sont les causes et les conséquences de ces migrations de population ?
Les mouvements migratoires
Les migrations internes sont liées au travail ou aux loisirs (vacances, retraite). Elles peuvent être quotidiennes (migrations trans-frontalières ; migrations pendulaires entre les villes et les banlieues) ou définitives.
Toutefois, les Français sont peu mobiles, par rapport aux Américains par exemple, et on constate depuis 1990 une atténuation des flux internes vers les grandes agglomérations.
Les migrations internationales concernent l’immigration, c’est-à- dire l’arrivée de personnes étrangères sur le territoire français ou le départ de Français vers d’autres pays.
Des migrations sur l’ensemble du territoire
Les migrations internes de longue durée se dirigent vers les banlieues urbaines (mouvement de périurbanisation) et le croissant périphérique Sud (mouvement d’héliotropisme) et Ouest (côtes de l’Atlantique, de la Manche, voire de la mer du Nord) mais aussi, dans une moindre mesure, vers les régions de la France du vide.
Les immigrés se regroupent dans les agglomérations et, pour les deux tiers, en Île-de-France (37 %), Rhône-Alpes (11 %), PACA (10 %), Corse, Lorraine et Alsace.
Les flux d’immigration
L’immigration ancienne permet de distinguer des pics liés à la demande de main-d’œuvre : 1850-1873 ; 1896-1930 ; 1945-1975.
L’immigration liée au travail est suspendue pour motifs économiques en 1974, mais elle se poursuit sous d’autres formes : regroupement familial, demandes d’asile, arrivées clandestines. Entre 2004 et 2012, 200 000 immigrés sont entrés chaque année sur le territoire français. En 2012, 5,8 millions d’immigrés (personnes étrangères nées à l’étranger et résidant en France), dont 40 % ont acquis la nationalité française, vivent sur le territoire français. Les descendants directs d’immigrés sont 6,7 millions. Les étrangers (personnes résidant en France et ne possédant pas la nationalité française) sont plus de 4 millions dont 3,17 millions nés à l’étranger.
Aux Italiens et Polonais du début du XXe siècle ont succédé les Portugais, les Maghrébins, puis les ressortissants d’Afrique noire. Aujourd’hui, dans le cadre d’une immigration de plus en plus diversifiée, le nombre d’Européens (Royaume-Uni, Est de l’Europe) augmente, tout comme le nombre d’Asiatiques. La part des femmes est en forte progression.
Les effets
Les migrations ont un effet économique en fournissant une force de travail.
Elles contribuent à une remise en cause du poids démographique des régions, tout en diminuant l’ancrage des Français dans leur région d’origine (54 % seulement des Français vivent dans leur département de naissance). Les régions à bilan migratoire positif (du fait des migrations internes et de l’immigration) doivent adopter des politiques d’aménagement du territoire efficaces en mettant en place de nouvelles infrastructures.
L’immigration pose également la question de l’intégration (assimilation ou repli identitaire). Aujourd’hui, le gouvernement s’efforce de promouvoir une immigration de travail hautement qualifiée et d’encourager l’intégration (par la demande de compétences dans l’usage du français, dans la connaissance des valeurs et des lois de la République) tout en essayant de lutter contre les discriminations et, dans le cadre de l’UE, de contenir l’immigration clandestine.