Les malaises et la maladie

icône de pdf
Signaler

La connaissance des termes anatomiques est essentielle pour un secouriste qui participe à la prise en charge d’une victime. Elle permet de nommer et de situer le lieu d’une douleur ou de toute autre manifestation visible sur le corps humain dans un langage commun.

1 - Les définitions

Un malaise est une sensation pénible traduisant un trouble du fonctionnement de l’organisme, sans que le sujet qui l’éprouve puisse en identifier obligatoirement l’origine. Il peut être fugace ou durable, de survenue brutale ou progressive. Cette sensation peut être le signe d’une maladie.

Un malaise ou une maladie traduisent une défaillance – temporaire ou durable – d’une partie de l’organisme, sans que ce trouble entraîne initialement une inconscience, un arrêt respiratoire ou un arrêt cardiaque. Certaines personnes présentent des malaises répétitifs, souvent identiques, typiques d’une maladie (troubles cardiaques, diabète, asthme...).

2 - La gravité d'un malaise ou d'une maladie

La plupart des malaises sont bénins et ont souvent une origine facilement identifiable (fatigue, manque de sommeil, stress, émotion, erreurs alimentaires...). Dans le cas d’un malaise bénin, l’examen de la victime ne montre pas de détresse vitale et les signes du malaise ou de la maladie disparaissent après quelques minutes de repos.

Certains malaises sont dits graves car ils peuvent à tout moment entraîner une détresse vitale. Ils appellent une réponse immédiate par l’intervention des secours d’urgence. Un malaise et une maladie sont considérés comme grave lorsque :

  • il existe des signes de détresse vitale (voir fiche 23) ;
  • les manifestations que présente la victime peuvent être caractéristiques d’une maladie potentiellement grave (douleur serrant la poitrine par exemple). Les signes ressentis par la victime sont intenses quelle que soit leur localisation.

3 - La conduite à tenir

A - Devant une victime présentant un malaise ou l’aggravation d’une maladie

1. Réaliser si nécessaire les gestes de prise en charge d’une urgence vitale (victime inconsciente, détresse vitale...).

2. Réaliser un bilan complet de la victime (voir fiche 10). 

3. Écouter et analyser les plaintes de la victime :

  • noter ou identifier l’environnement, le sexe et l’âge approximatif de la victime ;
  • écouter les plaintes exprimées (douleur, troubles digestifs, angoisse, faiblesse extrême...). Pour chaque plainte, le secouriste doit demander à la victime : le facteur déclenchant, les caractères du trouble ressenti, la localisation, l’intensité du trouble, la durée.​

4. Rechercher les antécédents, les hospitalisations, les allergies et les traitements médicaux en cours.

5. Demander un avis médical en précisant les éléments du bilan ainsi que l’analyse des plaintes.

6. Rassurer et surveiller la victime.

B - Cas particulier : prise habituelle de médicaments ou de sucre

Sur ordre du médecin du centre 15 préalablement alerté ou si une victime le demande, un secouriste doit aider la personne à prendre ce traitement en respectant les doses prescrites par son médecin.