Les évolutions démographiques

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Avec 67 millions d’habitants pour l’ensemble de ses départements au 1er janvier 2017, la France est un des États les plus peuplés d’Europe et sa population continue d’augmenter régulièrement. Comment peut-on expliquer cette croissance démographique ? Est-elle la même sur tout le territoire ?

L’évolution démographique

Après l’hémorragie due à la Première Guerre mondiale, la population est stable pendant l’entre-deux-guerres, puis elle augmente à partir de 1950. Cette croissance reste rapide jusqu’au milieu des années 1970, puis elle se ralentit. Les causes de cette inflexion sont à lier avec la baisse de la fécondité et avec celle de l’immigration.

En 2016, la population a augmenté de 265 000 personnes.

Au 1er janvier 2017, la population française est estimée à 67 millions de personnes : 64,9 millions en métropole et 2,1 millions dans les cinq départements d’outre-mer auxquels il faut ajouter la population des territoires d’outre-mer. La France (13 % de la population européenne, estimée à 510 millions) arrive au 2e rang européen, derrière l’Allemagne, en termes de population.

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L’accroissement naturel est la différence entre la natalité et la mortalité. La France a eu une histoire démographique chahutée. La transition démographique (chute de la mortalité suivie d’une chute de la natalité) a été précoce. Les pertes de la Première Guerre mondiale puis de la Seconde, accompagnées de la contraction de la fécondité, ont été compensées par le baby-boom de l’après-guerre (1945-1967).

Aujourd’hui, l’accroissement naturel, du fait d’une faible mortalité (587 000 décès en 2016) et d’une natalité qui reste élevée (785 000 bébés sont nés en 2016 hors Mayotte), est d’environ 0,37 % par an, ce qui est remarquable au niveau européen ; c’est toutefois la plus faible augmentation depuis une dizaine d’années. Cet accroissement naturel est responsable pour les 4/5 de l’accroissement de la population française.

Un indice de fécondité exceptionnel en Europe

L’indice de fécondité représente le nombre moyen d’enfants par femme en âge de procréer. Cet indice a baissé jusqu’en 1992 et s’est établi en dessous du seuil de renouvellement des générations (2 en 2016). Cette chute n’est pas à mettre en relation avec la contraception mais avec l’effondrement de la mortalité infantile (3 ‰ en 2014), le développement de l’activité féminine et la distance par rapport au mariage.

Cet indice élevé par rapport à l’indice européen (1,58) peut s’expliquer par la poli- tique familiale : toute une politique de prise en charge de la petite enfance s’ajoute aux allocations familiales : allocations parentales d’éducation (APE), allocation de garde d’enfant à domicile (AGED), congés parentaux rémunérés... Cependant, depuis quelques années, cette politique familiale marque le pas.

Une France fertile, une France stérile

L’augmentation de la densité par le solde naturel est notable dans une sorte de croissant qui va de la Bretagne à la région méditerranéenne en passant par la France de l’Est : le croissant fertile.

En revanche, le solde naturel négatif contribue à une variation négative de la densité dans une bande nord-est/sud-ouest, qui est déjà remarquable par la faiblesse de la population et son vieillissement. Les variations de la densité dépendent aussi des migrations de la population.