Les épreuves physiques : Méthode de l'épreuve

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Un policier municipal et un garde champêtre doivent avoir une forme physique irréprochable, contrepartie de l’autorité qu’ils représentent. Le port de l’uniforme impose en outre le respect de certaines règles d’hygiène de vie : votre préparation doit intégrer ces exigences. Comment faire ?​

I. Une saine hygiène de vie

A. Pour quoi faire ?

Mens sana in corpore sano, autrement dit une âme saine dans un corps sain ! C’est la clé de la réussite. Seule une bonne hygiène de vie peut vous conduire à optimiser vos résultats physiques. L’alcool et la cigarette sont assurément deux facteurs susceptibles d’amoindrir vos performances. Pensez-y.

B. Quelques recommandations

1. Faire une consultation médicale préalable

Si vous n’êtes pas du tout sportif, il est judicieux de consulter votre médecin traitant ou mieux un médecin du sport afin qu’il vérifie qu’il n’existe aucune contre-indication à la pratique des épreuves physiques. C’est un préalable qu’oublient souvent les candidats.

2. Prévenir les blessures

Des conseils très utiles pourront vous être donnés pour prévenir les accidents musculaires et articulaires : trop de candidats se lancent dans un entraînement tous azimuts au mépris de certaines règles basiques. Si vous ne connaissez pas votre corps, il peut vous jouer des tours ! Si cela arrive la veille de l’épreuve sportive ou le jour même, c’est la catastrophe.

3. Surveiller son alimentation

La préparation d’un concours est l’occasion de remettre en question vos habitudes alimentaires. Un médecin diététicien vous y aidera, mais la volonté demeure essentielle. Diminuez fortement les graisses, les plats en sauce au profit des fruits et légumes associés aux protéines de la viande et des poissons. Les sodas sucrés sont à consommer avec modération. Vos entraînements quotidiens doivent être accompagnés en revanche d’une consommation de sucres lents comme des pâtes ou du riz.

Conseil

Pensez à boire beaucoup d’eau.

II. Un entraînement foncier régulier et spécifique

A. Où s’entraîner ?

Une des questions que vous vous posez peut être : où vais-je bien pouvoir m’entraîner ? Si le problème ne se pose pas pour l’épreuve de natation, peu pour les courses de 1 000 et 100 mètres, en revanche, pour le lancer de poids et les sauts en hauteur et en longueur, il en est autrement. Rapprochez-vous du club d’athlétisme le plus proche de chez vous et essayez de profiter des installations sportives.

B. Une préparation programmée

À l’image des épreuves de l’admissibilité et de l’oral, vous ne devrez pas attendre la dernière semaine avant de consacrer vos efforts à la préparation physique. Seule une régularité progressive vous conduira vers des résultats probants. Cela signifie que vous devez programmer vos entraînements. Constituez-vous un livre de bord ou tout au moins des tableaux hebdomadaires, mensuels, sur lesquels vous reporterez jour après jour vos performances. Vous pourrez ainsi visualiser votre progression au regard des barèmes officiels.

Exemple

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Enfin, n’hésitez pas à solliciter les conseils de professeurs d’éducation physique ou de sportifs habituels dans les diverses disciplines. Il suffit par exemple d’assister un soir aux entraînements d’athlétisme dans le club le plus proche de chez vous.

C. Prescriptions par épreuves

1. La course de 100 mètres

Il s’agit d’une course de vitesse, d’un « sprint », qui exige au départ une forte contraction musculaire et une réaction immédiate au signal sonore. La masse musculaire doit ainsi être particulièrement bien préparée à cet effort soudain. Les jurys constatent de nombreux accidents au moment du départ, de manière générale, des contractures ou des « claquages ».
Le départ est capital : si vous êtes débutant, préférez un départ debout qui sollicite dans une moindre mesure la masse musculaire des jambes. En revanche, les sportifs choisiront davantage la position accroupie. La recette de la performance réside dans la capacité à « exploser » au départ, c’est-à-dire à parvenir à exercer une poussée subite maximale des jambes, coordonnée avec une action des bras vers l’avant... Entraînez-vous !​

2. La course de 1 000 mètres

La distance est sensiblement plus longue : deux tours et demi de piste officielle. Le départ s’effectue plutôt debout pour les athlètes de niveau moyen. La recette consiste à savoir doser l’effort physique tout au long de la course et à augmenter progressivement et naturellement sa vitesse jusqu’à l’arrivée.

3. La natation

Il s’agit d’une discipline très technique qui n’est pas innée, contrairement à ce que pense la majorité des candidats. Si tout le monde ou presque sait nager, évoluer sur 50 mètres en pleine action et dans le stress exige un entraînement régulier. Profitez de la piscine municipale pour mettre au point votre gestuelle avec les conseils des maîtres-nageurs.

4. Le saut en hauteur

Cette épreuve également technique consiste à transformer une vitesse horizontale (la course) en vitesse verticale (le saut) par le biais d’une impulsion. Le passage de la barre peut s’effectuer soit sur le ventre soit sur le dos, cette dernière étant la plus usitée. Attention aux torsions du genou de la jambe d’impulsion ! Cette épreuve est déconseillée aux candidats corpulents, contrairement au lancer de poids.

5. Le saut en longueur

La performance passe par une course tonique et une impulsion solide. L’action des bras est également déterminante pour vaincre l’inertie du corps.

6. Le lancer de poids

La distance atteinte par un lancer dépend de la hauteur d’envol, de la vitesse d’envol et de l’angle d’envol. Cet exercice exige de la puissance, c’est la raison pour laquelle les candidats corpulents y trouveront un bon moyen de gagner des points.