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Les sapeurs-pompiers sont confrontés à d’autres opérations diverses dans les domaines des risques technologiques et du risque naturel.

1 - Les risques technologiques

Les risques sont divers : industriels sur les sites de production, accidents lors du transport de matières dangereuses, terrorisme.
L’identification du risque chimique à l’occasion d’accidents de transport de matières dangereuses se réalise au moyen :

  • de l’étiquette de danger qui se décline en 9 classes ;​

Exemple

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  • de la plaque orange (rectangle supérieur = code danger, appelé code Kemler) :

Exemple

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– 0 : absence de danger secondaire,

– 1 : matières explosives,

– 2 : émanation de gaz résultant de la pression ou d’une réaction chimique, – 3 : inflammabilité de liquide et gaz, ou liquide auto-échauffant,

– 4 : inflammabilité de solide ou solide auto-échauffant,

– 5 : comburant (favorise l’incendie),

– 6 : toxicité ou danger d’infection,

– 7 : radioactivité,

– 8 : corrosivité,

– 9 : danger de réaction violente spontanée,

Important : La répétition d’un chiffre indique une intensification du danger, sauf cas particuliers :  

  • 22 : gaz liquéfié réfrigéré, asphyxiant ;
  • 33 : liquide très inflammable (point d’éclair < 21 °C) ;
  • 44 : solide inflammable qui se trouve à l’état fondu à température élevée ; 
  • 99 : matières dangereuses diverses transportées à chaud.


Un code danger précédé d’un x signifie « réaction dangereuse avec l’eau ». Rectangle inférieur = n° du produit (exemple : 1203 = essence).

B - Le risque radiologique

1) Les définitions

Irradiation à distance : la source n’est pas au contact de la peau, mais agit à distance. Toute personne soumise au rayonnement peut s’éloigner et donc s’en soustraire.

Contamination : la source est au contact direct de l’organisme, la seule manière de se soustraire aux rayonnements est d’être décontaminé. La contamination est transmissible.

Exemples

Quelques types de contamination :

  •  source radioactive liquide contenue dans un flacon qui se brise ;​
  • rupture de l’enveloppe d’une source radioactive pulvérulente (en poudre).

On distingue :

  •  la contamination externe : la source est déposée sur la peau ;​
  • la contamination interne : la source a pénétré dans l’organisme par les voies aériennes, digestives, par des blessures ou en traversant la peau.

2) Les moyens de protection

a) Contre l'irradiation

Le temps : plus l’exposition est longue, plus la dose est importante et, en conséquence, la nocivité aussi. Il est donc impératif de rester le moins de temps possible exposé aux rayonnements.

Les écrans : il est possible d’atténuer en partie les rayonnements en se protégeant derrière un écran. Ces écrans doivent être le plus massif possible.

La distance : plus on se tient éloigné de la source, moins on est atteint par les rayonnements.

b) Contre la contamination

L’objectif est d’éviter que la matière radioactive se dépose sur la peau ou pénètre dans l’organisme. Les sapeurs-pompiers portent une tenue de protection adaptée, complétée par un appareil respiratoire isolant ou un appareil respiratoire filtrant.

3) Deux types de sources

Les sources scellées : la substance radioactive est solidement incorporée avec des matières inactives, scellées dans une enveloppe. Cette dernière présente une résistance suffisante pour éviter toute dispersion dans des conditions normales d’emploi.

Les sources non scellées : pas de garantie de l’absence de dispersion radioactive.

4) Les différents types d'étiquettes

Il existe trois types d’étiquettes sur les emballages. Elles fournissent des informations très importantes. Chacune porte la mention « RADIOACTIVE » suivie d’un, deux ou trois traits verticaux rouges :

  • « RADIOACTIVE I » est entièrement blanche ;​
  • « RADIOACTIVE II » et « RADIOACTIVE III » sont jaunes et blanches.

Chaque étiquette indique le « contenu » et « l’activité ».

Les étiquettes « RADIOACTIVE II » et « RADIOACTIVE III » ont en bas un petit rectangle qui indique l’indice de transport.

Exemple

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2 - Les risques naturels

Les deux tiers des 36 000 communes françaises sont exposées à au moins un risque naturel : 1 Français sur 4 et 1 emploi sur 3 sont aujourd’hui potentiellement exposés aux inondations ; le risque sismique est le plus redouté en termes de nombre de victimes potentielles, notamment aux Antilles.

A - Les différents types d'aléas

Huit risques naturels principaux sont prévisibles sur le territoire national : les inondations, les séismes, les éruptions volcaniques, les mouvements de terrain, les avalanches, les feux de forêt, les cyclones et les tempêtes.

1) Les inondations

L’inondation est la submersion d’une zone, avec des hauteurs d’eau variables. Elle est due à l’augmentation du débit d’un cours d’eau provoquée par des pluies importantes et durables.

En France, c’est le premier risque naturel par l’importance des dommages provoqués, le nombre de communes impliquées (16 000 communes dont 300 agglomérations), l’étendue des zones inondables (27 000 km2) et le nombre d’habitants y résidant (5,1 millions de personnes).

Chaque année, de nouvelles catastrophes révèlent à quel point l’ensemble du territoire français est vulnérable, qu’il s’agisse des zones urbaines ou rurales.


2) Les séismes

Dans le monde, chaque année, on enregistre plus de 150 séismes de magnitude supérieure ou égale à 6 sur l’échelle de Richter (séismes potentiellement destructeurs).

En France, c’est à la Guadeloupe et à la Martinique que le risque sismique est le plus élevé, ces deux îles étant situées à la frontière de deux plaques tectoniques.


3) Les éruptions volcaniques

Bien que généralement prévisibles, les éruptions volcaniques constituent un risque majeur pour trois départements d’outre-mer (la Martinique, la Guadeloupe, la Réunion).

4) Les mouvements de terrain

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Ces mouvements, pourtant ponctuels, constituent un risque majeur en raison de leurs conséquences matérielles et humaines. En France, 7 000 communes présentent ce risque.

5) Les avalanches

Les avalanches sont parmi les catastrophes naturelles les moins meurtrières. Les accidents majeurs sont exceptionnels (catastrophe en février 1999 à Montroc, Haute-Savoie).

Dans le monde, elles font environ 500 victimes par an ; en France, une trentaine, généralement provoquées par des activités de loisirs.

La prévision de ce risque étant difficile, des mesures de prévention et d’information des pratiquants des sports de montagne se développent.

6) Les incendies de forêt

Du fait de ses 15 millions d’hectares de zones boisées, la France connaît chaque année des incendies de forêt, particulièrement sur le pourtour méditerranéen, en Corse et dans les Landes.

Face à ce risque, les pouvoirs publics (État et collectivités) mènent une politique à double volet : lutte contre les incendies et prévention active : gestion de la forêt, de l’interface habitat-forêt ; information du public...

7) Les cyclones

Risques naturels majeurs dans les zones intertropicales, les cyclones sont les phénomènes météorologiques les plus dévastateurs. En France ils concernent les collectivités d’outre-mer.

Malgré les progrès effectués en matière de compréhension du phénomène et les mesures de surveillance, chaque année les cyclones ont de lourdes conséquences humaines et économiques.

8) Les tempêtes

Avec des vents pouvant dépasser 200 km/h en rafales et souvent des pluies diluviennes, des marées de tempête et une forte houle sur les littoraux de la côte nord et ouest, la France est exposée au risque tempête (Lothar et Martin en décembre 1999 ; Klaus en janvier 2009 ; Xynthia en février 2010...).

B - Les conséquences

- Sur l’homme : noyade, blessures, électrocution des personnes blessées, isolées ou déplacées.

- Sur les biens et les animaux : détériorations et dommages sur les habitations dont la stabilité peut être affaiblie, les véhicules, les ouvrages publics (ponts, routes, voies ferrées, submersion de stations de pompage) ; réaction violente de certains matériaux (sodium, acétylène...) avec l’eau, pouvant entraîner des explosions ou des incendies ; destruction de cultures ; noyade, déplacement, maladie du bétail.

- Sur l’environnement : destruction de la faune et de la flore, pollutions diverses (égouts, réseau d’eau) pouvant entraîner des accidents technologiques, répartition sur de longues distances de débris ou de liquides dangereux ou toxiques (pesticides, hydrates).

- Sur les services : la détérioration de certains ouvrages peut entraîner la para- lysie des services publics mobilisés à cette occasion (sapeurs-pompiers, centre hospitalier, EDF/GDF, télécommunications, etc.).

3- La prévention des risques majeurs

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Les risques majeurs : https://www.foucherconnect.fr/rcspv02