Les 4 styles de management

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Il existe 4 types de management que le cadre doit adapter en fonction de son équipe et des projets de la collectivité. Le diagnostic de la situation est le préalable pour organiser le travail, dans un cadre managérial adapté. Ils sont tous à appliquer, selon les circonstances. Il ne faut pas supposer que seul le participatif est envisageable.

1 - Les 4 types de management

A. Le management directif

Le manager est chargé de définir des objectifs et de donner des directives de travail. Peu d’autonomie est donnée à l’agent. Les initiatives des agents sont en effet plutôt limitées. La communication est descendante.
Ce management s’adapte à des situations particulières, comme l’arrivée d’un nouvel agent ou à un agent qui n’est pas en mesure de prendre assez d’initiatives. Il n’est pas à systématiser. Il est peu propice au développement des compétences, dans le contexte actuel de réforme des territoires et de nécessaire accroissement de celles-ci.

B. Le management persuasif

Il s’agit d’un management ouvert à la discussion, pour persuader plutôt que pour imposer. Le manager construit des argumentations et ses explications sont répétées.

L’objectif est de fédérer les équipes et de les encourager pour atteindre des objectifs qui ont été définis. Le cadre a la volonté de se faire comprendre, il reformule ses directives. La communication est descendante.

C. Le management délégatif

Le cadre délègue et contrôle les résultats des actions menées. Il responsabilise mais précise au préalable les résultats attendus et les contraintes à respecter. Les agents mettent en place les méthodes de travail. Le cadre soutient les agents, à leur demande. Il oriente toujours et donne les informations essentielles.

D. Le management participatif

Il s’agit d’un management basé sur le relationnel. La collaboration entre les agents et le manager prend de multiples formes. Les initiatives sont favorisées. La recherche de l’autonomie est la clé de ce management. Il s’agit de développer la participation active des agents. Les décisions sont prises sur un mode collaboratif. Le contrôle demeure mais l’objectif est de veiller à rectifier les erreurs néfastes à l’organisation du service public.

2 - Des styles à adapter au télétravail

Le décret n° 2016-151 du 11 février 2016 régit la mise en place du télétravail dans la fonction publique. Le télétravail est défini à l’article 2 du décret comme « toute forme d’organisation du travail dans laquelle les fonctions qui auraient pu être exercées par un agent dans les locaux de son employeur sont réalisées hors de ces locaux de façon régulière et volontaire en utilisant les technologies de l’information et de la communication ».

Il s’agit d’une démarche volontaire des agents mais aussi des encadrants. Certains postes ou missions ne peuvent pas être télétravaillés. Le diagnostic initial permet de définir les possibilités dans la collectivité territoriale ou l’intercommunalité.

Le télétravail peut être exercé par :
– les fonctionnaires régis par la loi n° 83-634 du 13 juillet 1983, soit les fonctionnaires civils de l’État, des régions, des départements, des communes et de leurs établissements publics ;
– les agents publics civils, agents non titulaires.

Les agents de droit privé, tels les agents ayant un contrat aidé, sont régis par le code du travail pour le télétravail. Ils ne sont pas régis par ce décret mais les principes sont identiques.

Cela impose aux encadrants une réflexion sur le management à distance.

Le décret prévoit les garanties et les droits des agents publics. C’est aux cadres de les respecter et de réfléchir à organiser, dans un document de travail dénommé charte, les objectifs et devoirs des managers. En effet, l’article 3 du décret met en place un plafond de quotité de travail, fixée à 3 jours de télétravail maximum par semaine, et 2 jours minimum au bureau. Cela peut être fixé dans un cadre mensuel.

Un agent qui opte pour le télétravail ne doit pas être assimilé par l’encadrement aux agents absents du bureau, en raison des congés légaux ou de la formation professionnelle. Le télétravail n’est pas non plus du nomadisme, ni un travail d’astreinte.

Les managers doivent se former à la fois aux technologies de l’information inhérentes à cette forme de travail et à des formes de management adaptées pour assurer la cohésion des équipes. Les agents télétravaillant et ceux qui n’ont pas choisi cette option font partie de la même équipe.

Le télétravail ne peut pas être imposé aux agents. La pandémie de Covid-19 en 2020 et 2021 a permis des assouplissements ; le nombre de jours de télétravail a ainsi été augmenté pour enrayer l’épidémie.

Le management doit s’adapter et intégrer ces dimensions, dans un souci de dialogue et de concertation. Cela implique une bonne connaissance de ces domaines et une anticipation des incidences des décisions prises, à l’intérieur des services.

A savoir - Questions possibles

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