La ponctuation

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« La ponctuation est le système des signes graphiques qui contribuent à l’organisation d’un texte écrit en apportant des indications prosodiques, marquant des rapports syntaxiques ou véhiculant des informations sémantiques. » (M. Riegel, J.-C. Pellat, R. Rioul, Grammaire méthodique du français, PUF, 2021, p. 140.)

1 - Les signes de ponctuation

A. Deux systèmes complémentaires mais distincts

 La ponctuation contribue à l’organisation des unités linguistiques.

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Les signes d’énonciation comme les guillemets et les tirets signalent le discours direct. Ils permettent d’identifier le locuteur, de distinguer narrateur et personnages.

B. Les règles et les usages de la ponctuation

Elle est régie par une norme : la phrase se termine par un point, la virgule est interdite entre sujet et verbe...

Mais cette norme autorise une certaine latitude au scripteur et de nombreux faits sont laissés à sa convenance : virgules, points-virgules..., liés notamment à des choix stylistiques.

2 - La fonction prosodique

Le point, le point-virgule et la virgule peuvent marquer des frontières syntaxiques qui correspondent à des arrêts à l’oral.

Le point d’interrogation et le point d’exclamation correspondent à des nuances de l’intonation orale, même s’ils ne peuvent pas rendre compte de la diversité de l’oral qui dispose de plusieurs courbes mélodiques pour l’interrogation et d’une variété de nuances d’exclamations pour marquer colère, ordre, dépit, joie...

3 - La fonction syntaxique

A. La délimitation de la phrase

Elle est marquée par une majuscule au début et un point à la fin : point simple, point d’interrogation, point d’exclamation, parfois point-virgule et, plus rarement, points de suspension.

B. La délimitation à l’intérieur de la phrase

La ponctuation sert à délimiter des groupes syntaxiques. La virgule et le point-virgule permettent de juxtaposer des mots ou des groupes (Il cueillit des pommes, des poires et des figues.) et de segmenter la phrase en propositions (Je suis venu, j’ai vu, j’ai vaincu.).

C. Les démarcations discursives

Les guillemets, les parenthèses, les tirets doubles (comme des parenthèses) permettent d’insérer un élément relevant d’un autre niveau discursif : Jamais − il le jura − il n’avait proféré de gros mots.

Les deux points servent à introduire le discours rapporté (Il lui dit : « Qui es-tu ? ») ou à marquer une séparation significative avec ce qui précède : explication, exemple, etc. (Le chien tirait la langue : il avait vraiment soif.).

4 - La fonction sémantique

Le point, le point d’interrogation et le point d’exclamation permettent d’identifier les types et formes de phrases : Tu viens à la fête, ce soir ? Elle va être formidable ! 

Le découpage sémantique et syntaxique de la phrase constitue le rôle fondamental de la ponctuation, qui permet d’opposer des fonctions grammaticales différentes, donc des sens différents. Et si on mangeait, les enfants ? / Et si on mangeait les enfants ?

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Je m'entraine

Relevez les signes de ponctuation et indiquez leur fonction.
Jeanne battait des mains, en répétant :
− Je le savais, je le savais !... J’avais vu les œufs dans la cuisine.
− Mais je n’ai plus faim ! reprit M. Rambaud d’un air désespéré. Il m’est impossible d’en manger.
Alors, Rosalie devint grave, pleine d’un courroux contenu. Elle dit simplement, l’air digne :
− Comment ! une crème que j’ai faite pour vous ! ... Eh bien ! essayez de ne pas en manger... Oui, essayez... (É. Zola, Une page d’amour)