L’égalité filles-garçons (2)

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Le système éducatif français n’a, au début du XXIe siècle, pas encore créé une culture de la mixité au service de l’égalité. Les discriminations de sexe sont toujours visibles dans les formations secondaires et supérieures ainsi que dans les conditions de réussite diplômantes.

1 - Les engagements ministériels

En 2019, la sixième convention interministérielle dégage cinq grands axes d’action :

– un pilotage de la politique de l’égalité au plus près des élèves et des étudiants ;
– la formation de l’ensemble des personnels ;
– la transmission d’une culture de l’égalité et du respect mutuel ;
– la lutte contre les violences et cyber-violences sexistes et sexuelles ;
– une politique d’orientation en faveur d’une plus grande mixité des filières et métiers.

Malgré ces engagements ministériels forts, une discrimination involontaire perdure et la mixité scolaire ne permet pas encore d’effacer la différenciation et le maintien des stéréotypes au sein du système éducatif.

2 - Des différences de réussite

Selon un rapport de la DEPP de 2021, à l’école élémentaire, la maitrise de la langue française est plus assurée chez les filles (61 % contre 55 % des garçons dans le domaine « Reconnaitre les différentes écritures d’une lettre » au début de la classe de CP), alors que, dans l’enseignement des mathématiques, leurs performances sont comparables à celles des garçons. Mais la tendance penche en faveur des garçons à la fin du CM2 : l’engouement des filles pour les séances de mathématiques est inférieur à celui des garçons (46 % contre 64 %).

Le retard scolaire est cependant plus marqué chez les garçons à l’entrée de la sixième (fin du cycle 3) et dans les milieux sociaux les moins favorisés.

Au collège, la tendance des appétences littéraires des filles semble se confirmer puisqu’elles réussissent plus en français au diplôme national du brevet (DNB) que les garçons. La compréhension de l’écrit est plus observée chez les filles qui obtiennent plus facilement le DNB que les garçons tant dans la série générale que professionnelle. La réussite des filles se confirme et les orientations se différencient peu à peu. Au lycée, les filles choisissent davantage des formations de voie générale ou technologique (71 % de même classe d’âge contre 57 % des garçons).

3 - Le climat scolaire

Si l’on quitte la sphère du travail et des résultats scolaires, les données marquent une autre inflexion. Dans les établissements scolaires du second degré, les filles se sentent moins en sécurité que les garçons, même si les premières ont une perception du climat scolaire globalement positive.

Au niveau des actes de violence, les filles se sentent plus victimes de violences à caractère sexuel (insulte sexiste ressentie par 11 % des lycéennes, 11 % des collégiennes ; voyeurisme, caresse ou baiser forcé : 14 % des collégiennes) alors que les garçons se plaignent plus de coups physiques (51 % des collégiens).

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Je m'entraine

Indiquez les propositions qui relèvent de la question de l’égalité filles-garçons.

1. Privation préjudiciable à la santé.

2. Attaques et moqueries blessantes.

3. Espaces définis pour les filles et les garçons dans l’espace public. 4. Homophobie.

5. Harcèlement sexuel dans les transports en commun et dans la rue. 6. Angoisse de ne pas réussir à l’école.

7. Privation matérielle.

8. Privation préjudiciable à l’accès au savoir.

9. Intimité à l’école.

10. Discrimination.

11. Harcèlement sur Internet.

12. Privation d’activité.