Par l’expérimentation, le tâtonnement et l’imitation, l’élève de maternelle développe, dans des milieux variés, aménagés et sécurisés, une motricité fondamentale qui peut être qualifiée à partir de verbes d’actions : courir, sauter, bondir, ramper, lancer...
I. Les enjeux et les compétences à construire
A. Les capacités et les aptitudes
Domaine : Agir dans l’espace, dans la durée et sur les objets
Les attendus en fin d’école maternelle sont : courir, sauter, lancer de différentes façons, dans des espaces et avec des matériels variés, dans un but précis. Et de manière plus précise, pour les activités de course avec franchissement d’obstacles, les sauts et les lancers : ajuster et enchaîner ses actions et des déplacements en fonction d’obstacles à franchir ou de la trajectoire d’objets sur lesquels agir.
L’élève doit oser s’engager dans l’action tout en préservant sa sécurité.
Il organise sa motricité, en fonction des différents milieux, pour qu’elle soit de plus en plus enchaînée.
Au niveau psychoaffectif, l’élève développe certaines compétences telles que : s’investir dans une activité et y prendre du plaisir, oser s’engager dans une action et prendre des risques mesurés. Il peut s’investir dans différents rôles (chronométreur, juge, spectateur...).
Au niveau cognitif, l’élève construit des repères simples dans le temps (je cours plus vite/ longtemps) et dans l’espace (je lance plus loin).
Au niveau moteur, l’élève va enchaîner des comportements moteurs pour assurer une continuité d’action (courir puis sauter), il fournit des efforts dans la durée : courir plus vite et plus longtemps, sauter plus loin, plus haut ; lancer plus loin, plus haut, de manière plus précise.
B. Les actions motrices
Courir : courir vite, courir longtemps et courir en franchissant des obstacles
Il s’agit pour l’élève :
– de mobiliser son énergie en courant vite ou longtemps, avec ou sans obstacles, seul ou à plusieurs pour atteindre un repère d’espace, pour parcourir plus de distance dans un temps donné, pour parvenir à rattraper quelqu’un ou à lui échapper ;
– d’affiner, d’enchaîner des actions pour enjamber, franchir des obstacles variés.
Sauter : sauter loin en un seul ou en plusieurs bonds, sauter haut et sauter en contrebas
Il s’agit pour l’élève :
– de sauter à un ou deux pieds pour aller haut ou loin ;
– d’enchaîner plusieurs sauts pour aller loin ;
– de lier une course et un saut puis se réceptionner.
Lancer : lancer loin, lancer haut, lancer précis
L’action fondamentale « lancer » renvoie aussi à faire glisser ou rouler, faire rebondir.
Il s’agit pour l’élève :
– de donner des trajectoires multiples à des projectiles de tailles, de formes ou de poids différents afin d’atteindre un but précis (cible, zone, objet...) ;
– de s’organiser corporellement pour lancer en étant équilibré à l’arrêt ;
– d’enchaîner ses actions pour lancer après un élan ;
– de trouver le juste équilibre entre la puissance (lancer le plus loin ou le plus haut possible) et la précision.
II. Adapter les activités, varier les supports
L’espace : parcours, ateliers... On peut également délimiter des zones (lancer, sauter, courir).
Le matériel : varier la taille, la forme, le poids des objets, les matériaux utilisés (balles rudes, molles, sacs de graines, plan incliné pour les roulades, tapis de réception...).
Les consignes : changer les règles du jeu ou varier le signal d’un départ.
Les rôles : coureur, sauteur, lanceur, starter, chronométreur, juge, arbitre...
Les activités supports : les activités de motricité fondamentale à partir de verbes d’action (rouler, tirer, sauter, courir, lancer...) en PS/MS ; les activités plus typées athlétiques (courses, sauts, lancers) en MS/GS.
À RETENIR
En maternelle, il est très important de préciser les critères de réussite individuels qui vont permettre de concrétiser les réussites et de matérialiser les progrès. Exemple : lancer, sauter dans des zones de couleurs différentes.