Dix questions pour connaître le métier d'ATSEM ASEM

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Rencontrer des professionnels est un excellent moyen pour bien cerner le métier d’ATSEM/ASEM. Parfois encore appelés « dames de service », ces professionnels sont des auxiliaires précieux du professeur des écoles, dotés de connaissances sur les besoins des jeunes enfants et d’un savoir-faire spécifique. La profession est féminine à 99 %.

ATSEM ou ASEM ?

Le terme d’ASEM est à rattacher aux agents qui travaillent pour la ville de Paris, car le fonctionnement spécifique de la capitale n’en fait pas une collectivité territoriale. Donc, l’intitulé du grade ne comporte pas le « T ». Les ASEM passent un concours spécifique à la ville de Paris.

Quelles sont les missions de l’ATSEM ?

Les missions de l’ATSEM/ASEM sont définies dans son statut :

  • assistance au personnel enseignant pour la réception, l’animation et l’hygiène des très jeunes enfants ;
  • préparation et mise en état de propreté des locaux et du matériel servant direc- tement à ces enfants ;
  • participation à la communauté éducative (l’ensemble des acteurs de l’école) ;
  • accompagnement des très jeunes enfants dans les cantines ;
  • animation dans les accueils de loisirs ;
  • assistance des enseignants dans les classes accueillant des enfants handicapés.

Quelles sont les relations avec les enseignants ?

Les missions de l’enseignant et de l’ATSEM sont complémentaires et sans ambiguïté. L’ATSEM participe aux activités avec l’enseignant, mais n’en a jamais l’initiative. De nombreux ATSEM témoignent d’une collaboration agréable où chacun tient sa place pour accueillir les enfants du mieux possible. Enseignant et ATSEM ont une mission éducative : permettre à l’enfant de devenir autonome dans les gestes de la vie quotidienne. Ces deux adultes transmettent leur langage, leurs attitudes, les règles de vie en classe aux élèves tout au long de l’année et doivent montrer l’exemple. Ils éveillent ensemble le regard des enfants sur le monde qui les entoure.

Comment instaurer de bonnes relations ?

Afin d’instaurer les meilleures relations possible, il est important que :

  • le travail de l’ATSEM et de l’enseignant soit reconnu et que chacun se sente légitime et en confiance ;​
  • l’ATSEM et l’enseignant bénéficient de temps d’échange. Les ATSEM sont conviés aux réunions de pré-rentrée ;
  • l’ATSEM prenne des initiatives pour tout ce qui concerne directement son travail.

Quelles sont les qualités essentielles pour exercer ce métier ?

L’ATSEM accueille des humains qui construisent leur personnalité et leur futur. Les adultes qui travaillent au sein d’une école doivent avoir beaucoup d’empathie afin de comprendre les émotions qui traversent les enfants et qui sont exprimées tant bien que mal. La compréhension des besoins et la capacité d’y répondre avec bienveillance permet d’éviter des exigences éducatives considérées comme banales, mais néanmoins violentes.
Les ATSEM qui réussissent le mieux dans ce métier sont ceux qui ont pris conscience de leurs forces et de leurs faiblesses, de leur place au sein de l’école, parmi les enfants que les parents leur confient.

Quels sont les comportements nécessaires ?

Pour devenir un bon ATSEM, plusieurs comportements sont à développer :

  • être familiarisé aux comportements des enfants, les comprendre afin de mieux répondre aux besoins qu’ils expriment ;​
  • savoir gérer les situations courantes de l’école : lors des activités, de la récréation, de la sieste, lors de l’encadrement des repas ;
  • réagir correctement dans une situation à risque ou devant un danger pouvant porter atteinte aux enfants ;
  • entretenir de bonnes relations avec tous les partenaires de l’école et savoir intégrer les fonctions de chacun ;
  • utiliser en toute sécurité les différents produits mis à disposition pour entre- tenir les locaux ;
  • avoir une hygiène corporelle irréprochable et une tenue adéquate pour accueillir des enfants ;
  • savoir appliquer les consignes relatives à sa fonction dans le cadre de son lieu de travail ;
  • savoir proposer aux enfants des activités adaptées lors des moments libres qu’ils ont en dehors des temps de classe (temps périscolaires auxquels peut participer l’ATSEM) ;
  • adapter son savoir-faire à l’accueil d’enfants en situation de longue maladie (allergie, diabète, asthme...) ou de handicap (physique, intellectuel...).

Qu’est-ce que le temps scolaire ?

Les temps de classe sont de 24 heures par semaine. Pendant ces horaires, les enseignants et la direction de l’école ont la responsabilité des enfants. L’ATSEM est sous la responsabilité de l’enseignant, du directeur de l’école et donc de l’Éducation nationale. L’ATSEM n’a pas la responsabilité des enfants : toutes les activités qu’il effectue avec les élèves sont sous la responsabilité de l’enseignant.

En France, l’organisation des horaires de l’école est différente d’une ville à l’autre :

  • depuis la loi de la refondation de l’école (en 2013), les enfants travaillent avec les enseignants 5 matinées et 4 après-midi. Un après-midi est consacré aux activités artistiques, culturelles ou sportives et est pris en charge par les services d’animation de la mairie ;
  • depuis la rentrée 2017, certaines villes ont pu choisir de remettre la journée du mercredi libre en organisant les horaires d’école sur 4 jours.

Et le temps périscolaire ?

Tous les temps pendant lesquels les enfants sont accueillis dans les écoles ou les centres de loisirs, en dehors des temps de scolarisation, sont appelés périscolaires. Les enfants sont sous la responsabilité de la commune, et plus particulièrement des services qui s’occupent du personnel attribué dans les écoles. Les responsables de ces services gèrent les ATSEM, les animateurs, les agents d’entretien...

Ces temps d’accueil périscolaires sont répartis de la manière suivante :

  • l’accueil du matin, dont les horaires sont variables d’une commune à l’autre.​ Un enfant de maternelle peut être confié à la collectivité dès 7 h 30 le matin ;
  • l’accueil du midi ou interclasse, appelé aussi « pause méridienne ». Les enfants mangent et jouent librement ou font des activités proposées par les animateurs ou les ATSEM. Ce temps ne peut pas être inférieur à 1 h 30 ;
  • l’accueil du soir : dès la fin de la classe, les enfants sont confiés au personnel de la ville : le goûter est distribué et des activités ou des jeux libres sont proposés ;
  • l’accueil du mercredi après-midi et les vacances scolaires. Ces temps se passent en centre de loisirs. Les enfants sont sous la responsabilité des services d’animation ;
  • les temps d’activités périscolaires (TAP). Depuis la réforme de l’organisation des horaires scolaires, 3 heures sont consacrées à de nouvelles activités culturelles, artistiques, sportives, complémentaires des enseignements. Elles sont proposées aux enfants restant en centre de loisirs l’après-midi et animées par les équipes de l’animation. La plupart des communes dispensent ces activités à titre gratuit. La participation des enfants est importante dans la majorité des communes ;
  • les activités pédagogiques complémentaires (APC) : les enseignants font travailler certains enfants en petits groupes, après les temps de classe.

Quel est le rôle de l’ATSEM pendant le temps périscolaire ?

Les ATSEM participent aux activités proposées pendant les temps périscolaires selon l’organisation des communes :

  • ils distribuent le goûter aux enfants en collaboration avec les animateurs ;
  • ils encadrent les enfants à table au moment de la pause de midi et peuvent aussi les accompagner dans la cour sur les temps libres qui suivent le temps du repas ;
  • ils s’impliquent dans les activités éducatives avec les animateurs sur les TAP.

Quel est le traitement d’un ATSEM/ASEM ?

Le salaire, appelé « traitement », d’un fonctionnaire, est calculé à partir d’un coefficient, appelé « indice », qui est déterminé en fonction du grade et de l’échelon atteints. Le grade correspond à une classification hiérarchique, l’échelon augmente selon l’ancienneté et dure une à plusieurs années. L’indice est multiplié par un chiffre commun à tous les fonctionnaires, appelé point. Les indices sont décrits dans des tableaux appelés « grille indiciaire territoriale ». Depuis le 1er février 2017, le point est à 4,686025 euros.

En fait, il existe deux indices complémentaires sur la grille indiciaire : l’indice dit « majoré » permet de calculer le salaire brut. L’indice « brut » est rattaché au grade atteint. Il mesure la progression du fonctionnaire tout au long de sa carrière, quelles que soient les variations de métier et de traitements. Le tableau ci-dessous est indiqué à titre d’exemple pour les ATSEM. Vous complèterez ces notions dans la fiche suivante.

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À ce salaire de base, il faut ajouter : le supplément familial lié au nombre d’enfants, les indemnités de résidence qui compensent le coût de la vie sur le lieu de l’exercice. Peuvent encore s’ajouter des parties variables sur le salaire comme les heures supplémentaires...