Présentation : l'épreuve orale

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L’épreuve orale d’entretien avec le jury est cadrée et les attentes du jury sont précises.

1 - La durée de l’épreuve

Quel que soit le type de concours, l’entretien est organisé de manière identique : durée de 20 minutes dont 5 minutes au plus d’exposé.

L’entretien débute par un exposé du candidat (d’une durée de 5 minutes au plus) et se poursuit par un échange avec le jury (15 minutes).

2 - Le coefficient de l'épreuve

Les épreuves (écrites et orale) sont toutes affectées du coefficient 1 (à l’exception de l’examen professionnel de rédacteur territorial principal de 2e classe, promotion interne, coefficient 2). En conséquence, la note de l’épreuve d’entretien vaut en principe :

  • pour la moitié de la note finale si vous avez 1 épreuve écrite + 1 épreuve orale ;​
  • pour un tiers de la note finale si vous avez 2 épreuves écrites + 1 épreuve orale.


3 - Les différences quant au contenu de l'exposé

Le décret précise le contenu de l’exposé et apporte des variantes en fonction du type de concours :

  • concours externe : exposé sur la formation du candidat et son projet professionnel; 
  • concours interne et 3e voie : exposé sur les acquis de son expérience.

Ces différences sont à relativiser car ces éléments doivent apparaître dans votre exposé, plus ou moins valorisés.

4 - Les critères évalués durant l'entretien

A - Un maître mot : la motivation

La motivation du candidat est un critère d’évaluation essentiel et commun, quel que soit le type de concours. Sachez que la motivation est double : pour le grade et pour la fonction publique territoriale.

Conseil : la motivation s’apprécie aussi par la connaissance de l’environnement territorial et la prise de conscience de la déontologie propre à la fonction publique et au service public.

B - Une exigence : des aptitudes professionnelles

Le deuxième critère d’évaluation commun consiste à s’assurer que le candidat présente les aptitudes nécessaires pour exercer les missions dévolues au cadre d’emplois.

Conseil : Si la motivation est nécessaire, elle n’est pas suffisante. Les compétences professionnelles sont à démontrer ainsi que leur diversité. Démontrez une réelle motivation et un comportement d’ensemble approprié au contexte professionnel spécifique de la fonction publique territoriale.

C - Une évidence : la connaissance de l'environnement professionnel

Pour les candidats externes et 3e voie, le jury a en outre pour mission d’évaluer la capacité du candidat à s’intégrer dans l’environnement professionnel au sein duquel il est appelé à exercer ses fonctions.

Conseil : Pour les candidats internes, le décret ne précise pas cet élément comme critère d’évaluation. Dans la mesure où le candidat se présente en interne, l’intégration du candidat dans l’environnement professionnel est pré-supposé. Sachez que le jury reste soucieux de valider
ce pré-supposé et interroge sur l’environnement professionnel.

Paroles de candidate

J'appréhendais l’oral mais le jury a été accueillant. Il s’est brièvement présenté puis a rappelé le déroulement de l’épreuve. C’est vraiment très minuté! Le jury programme 5 minutes, puis les 20 minutes. Un peu surprenante la sonnerie des 5 premières minutes: ouf! Juste à temps. J’avais beaucoup travaillé la gestion de ces 5 minutes et le jury a apprécié le respect de ce découpage temps. 

J’ai senti un relâchement physique puis, rapidement, j’ai réagi : il me restait 15 minutes d’échanges à tenir. C’est long et c’est court ! En réalité, lorsque le minuteur a sonné, ce temps d’échanges m’a semblé bref. C’était un bon signe. Finalement, je suis lauréate du concours de rédacteur territorial.

​5 - La note de cadrage indicatif de l'épreuve

Elle est élaborée par les membres d’une cellule pédagogique nationale. Elle n’a pas la valeur d’un « texte réglementaire » ; elle est informative et vise à « éclairer les candidats admissibles et les formateurs dans leur action d’accompagnement et de préparation des candidats ». Cette note de cadrage est accessible sur les sites internet des CDG (veillez à consulter l’actualisation de la note de cadrage).


A - Les règles et consignes de base

Vous n’avez pas de temps de préparation, ni à tirer un sujet au sort. De plus, vous ne disposez d’aucun document durant l’épreuve (pas de CV ou document relatant votre expérience professionnelle). Vous êtes tenu de répondre aux questions du jury en temps réel.

B - La présentation facultative du jury

Au choix du jury, ce dernier peut brièvement se présenter et effectuer un rappel des modalités du déroulement de l’épreuve.

C - La composition du jury 

Le « jury plénier » (composé, réglementairement, de trois collèges égaux : élus locaux, fonctionnaires territoriaux, personnalités qualifiées) peut se scinder en groupes d’examinateurs. Un groupe d’examinateurs peut, par exemple, être composé d’un adjoint au maire chargé du personnel, d’un attaché territorial et d’un directeur général des services.

D - L'exigence d'un respect réciproque

Vous devez bien mesurer la retenue que vous impose votre qualité de candidat face à un jury souverain : la familiarité et l’agressivité sont évidemment proscrites. Le jury, pour sa part, accueillera la plupart du temps vos réponses avec une empathie qui ne préjuge en rien de la note qu’il attribuera.

E - Un entretien structuré

Le libellé de cette épreuve ne doit pas vous égarer : l’épreuve ne consiste pas en une conversation « à bâtons rompus » avec le jury, mais repose, après votre exposé, sur des questions du jury destinées à apprécier votre aptitude à exercer les missions dévolues au cadre d’emplois ainsi que, pour les concours externes et le 3e concours, votre capacité à vous intégrer dans l’environnement professionnel. Tout candidat dispose de la totalité du temps réglementaire de l’épreuve (20 minutes) qui ne peut éventuellement être interrompue qu’à sa demande expresse.

F - Un exposé de 5 minutes

Vous devez correctement gérer le temps d’exposé prévu (5 minutes) et vous y préparer (vous ne disposez d’aucun document support). Vous n’êtes pas interrompu durant ce temps d’exposé. Un exposé trop court ou trop long (interrompu par le jury au terme des 5 minutes et demeurant de ce fait inachevé) sera pénalisé. Si l’exposé n’atteint pas les 5 minutes, le jury, s’étant assuré que vous avez achevé celui-ci, passe à la phase « entretien » de l’épreuve.

G - Un exposé au contenu précis

Dans toutes les voies de concours, chaque candidat est évalué sur sa capacité à rendre compte clairement de son parcours et de ses compétences et à faire comprendre sa motivation pour accéder au grade de rédacteur territorial/rédacteur territorial principal.

De plus, pour les externes, vous devez valoriser les compétences acquises au cours de votre formation ainsi que votre projet professionnel. Vous êtes évalué sur votre capacité à rendre compte clairement de votre formation et de votre projet professionnel et à faire comprendre votre motivation pour accéder au grade de rédacteur territorial/rédacteur territorial principal. Si vous avez acquis une expérience professionnelle, vous pouvez en faire état. Vous devez prendre soin d’équilibrer votre propos et de valoriser, comme l’intitulé réglementaire le prévoit, votre formation et votre projet professionnel.

Pour le concours interne et 3e voie, vous devez valoriser l’expérience et les compétences que vous avez acquises au long de votre parcours professionnel en sachant dépasser une simple énumération chronologique. Vous pouvez retracer votre parcours de formation (initiale, continue, stages...). Vous êtes évalué sur votre aptitude à présenter clairement votre expérience et vos compétences et à faire comprendre votre motivation pour accéder au grade de rédacteur territorial/ rédacteur territorial principal.

En outre, pour la 3e voie, vous devez être attentif à valoriser, dans l’expérience acquise notamment pendant les années au titre desquelles vous avez été admis à concourir (activités professionnelles dans le secteur privé, responsabilité associative, mandat électif local), ce qui vous paraît utile dans l’exercice des missions d’un rédacteur territorial/rédacteur territorial principal.

H - Un entretien à visée professionnelle

La finalité de l’entretien est d’évaluer les aptitudes professionnelles plutôt que des connaissances théoriques à visée générale. Il vous faut apporter la preuve d’une perception pertinente des problématiques territoriales et de savoir-faire professionnels permettant d’y répondre. Il est admis que le jury puisse recourir, le cas échéant, à des mises en situation professionnelle.

I - Typologie des questions

1) Les connaissances et compétences à faire valoir

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2) Les précisions des notes de cadrage

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J - Évaluer la motivation, le savoir-être, le potentiel du candidat

Motivation, savoir-être et potentiel sont évalués tout au long de l’entretien. Le jury cherche à évaluer si vous êtes réellement motivé et prêt à exercer les responsabilités confiées à un rédacteur territorial/rédacteur territorial principal, si vous avez un intérêt pour le monde qui vous entoure, notamment pour l’évolution de l’administration territoriale, par exemple à travers des qualités telles que le dynamisme, la curiosité intellectuelle et l’ouverture d’esprit.

K - Un entretien à visée professionnelle

La finalité de l’entretien est d’évaluer les aptitudes professionnelles plutôt que des connaissances théoriques à visée générale. Vous devez apporter la preuve d’une perception pertinente des problématiques territoriales et de savoir-faire professionnels permettant d’y répondre. Il est admis que le jury puisse recourir, le cas échéant, à des mises en situation professionnelle.

L - Un « entretien d’embauche »

Le rôle du jury est de s’assurer que vous êtes apte à assumer les missions d’un rédacteur territorial/rédacteur territorial principal. L’épreuve orale s’apparente à un entretien d’embauche, les membres du jury se plaçant souvent dans une position d’employeur :

  • s’il s’agissait d’un entretien de recrutement en vue de pourvoir un poste confié à un rédacteur territorial/rédacteur territorial principal, ce qui dit le candidat, sa manière de se comporter conduiraient-ils à l’engager ?​
  • au-delà de ses connaissances, fait-il preuve des aptitudes et des qualités humaines et intellectuelles indispensables pour exercer les fonctions de rédacteur/rédacteur principal et répondre au mieux aux attentes des décideurs, des agents qu’il encadrera éventuellement et des usagers du service public ?

M - Les capacités à démontrer

Selon la note de cadrage, le candidat doit démontrer qu’il sait :

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N - Une grille d’évaluation de l’entretien

1) La note de cadrage prévoit un exemple de grille d’évaluation adoptée par le jury​

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2) La notation de l’épreuve d’entretien

Pour le concours de rédacteur territorial, session 2017, organisé par le CIG Petite couronne :

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Paroles de jury 

Observations des membres du jury sur les épreuves orales d’admission, concours externe : les jurys qui ont pro- cédé aux auditions soulignent nombre de faiblesses sur la forme (exposés très stéréotypés, récités...) et sur le fond (les fondamentaux, la conduite de projet...). La question du manque de préparation est clairement posée.

Pour le concours de rédacteur territorial principal de 2e classe, session 2017, organisé par le CDG 35 (www.cdg35.fr) :

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Paroles de jury 

Observations des membres du jury sur les épreuves orales d’admission. Les membres du jury souhaitent rappeler aux candidats qu’un candidat bien pré- paré à toutes les chances de réussir. Ils remarquent la crédibilité et le sérieux de beaucoup de candidats du concours externe et du 3e concours. Ces candidats sont préparés, motivés et savent s’exprimer. Par contre, le niveau des candidats du concours interne, à quelques exceptions, est globalement plus faible. 

Les membres du jury déplorent l’absence de curiosité de ces candidats qui ne savent pas répondre quand les questions s’éloignent de leur propre spécialité. Les candidats ne doivent pas venir à l’entretien seulement avec leur expérience de rédacteur. Ils doivent se projeter sur un emploi de rédacteur principal de 2e classe (B+). Il est fortement conseillé aussi de connaître les autres collectivités territoriales en dehors de sa collectivité d’origine.