Méthode - La note sur dossier

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Bien souvent, le stress auquel font face les candidats lors de l'épreuve de la note sur dossier, naît de l'absence de méthode ou de l'application d'une méthode inadaptée, généralement très théorique (recherche de la fameuse « problématique », recherche du document « pivot »...) à laquelle s'ajoute une mauvaise gestion du temps. Souvent, les candidats se précipitent sur le dossier documentaire, sans prendre le temps de lire l'intitulé du sujet. Ils sont alors submergés par la masse des informations contenues dans les documents sans pouvoir les organiser efficacement.

1 - L’analyse du sujet

A - La gestion du stress

Avant toute chose, il convient de prendre le temps de lire calmement l’intitulé du sujet puis d'appliquer une méthode « mécanique » que la préparation aide à roder. Outre qu'elle aide à mieux gérer le pic de stress généré par la découverte du sujet, cette routine « automatique » de début d’épreuve permet de commencer à réfléchir inconsciemment aux termes de la directive tout en enclenchant une séquence rassurante de tâches bien connues, à effectuer au cours des trois heures suivantes. Ces premières minutes sont donc très importantes pour la suite.

B - Les premiers pas

Ne vous jetez ni sur le sommaire, ni sur le dossier documentaire, même par curiosité (comme le font nombre de candidats) ! Sous l’effet du stress, vous allez saturer votre cerveau d’informations ce qui vous empêchera de vous concentrer sur l’essentiel à ce stade : le sujet.

  • Lisez le sujet une première fois pour prendre connaissance du thème abordé, puis une seconde fois pour en surligner les termes principaux. Utilisez des couleurs différentes pour les éléments de contexte et le thème du sujet.

Exemple

Concours externe 2023

Vous êtes rédacteur territorial à la direction de l’aménagement et du développement économique de la communauté d’agglomération de Commaglo, qui compte 26 communes, dont une ville-centre de 36 000 habitants et plusieurs communes rurales.

La question du dynamisme commercial est un sujet régulièrement abordé par les maires des communes, dans un contexte de baisse démographique et de crise économique et écologique. Dans cette perspective, la vice-présidente déléguée au développement économique vous demande de rédiger à son attention, exclusivement à l’aide des documents joints, une note sur l’activité commerciale de proximité.

  • Sur une première feuille de brouillon, rédigez l’en-tête de votre note qui devra toujours comporter les éléments suivants (les éléments entre crochets doivent être adaptés en fonction du contexte) :

MÉTHODE : À la suite de cet en-tête, vous pourrez rédiger au brouillon, le moment venu, votre introduction puis votre très brève conclusion.

  • Sur une deuxième feuille de brouillon, notez le thème du sujet pour toujours l’avoir sous les yeux lorsque vous vous plongerez dans le dossier.

  • Prenez connaissance du sommaire du dossier. Classez les documents sur une ligne du temps, par ordre chronologique.

Exemple pour le concours externe 2023

Classement initial du dossier

Votre reclassement chronologique

Document 1 : « Code de l’urbanisme » (extrait) - legifrance.fr - consulté le 4 mai 2023 - 2 pages

Document 2 : « Mission d’information sur le rôle et l’avenir des commerces de proximité dans l’animation et l’aménagement des territoires. Dossier de presse » (extrait) - assemblee-nationale.fr - janvier 2022 – 5 pages

Document 3 : « Le commerce de demain au cœur de toutes les spéculations » - Le courrier des maires - 20 septembre 2022 - 2 pages

Document 4 : « La présence marchande en ville, un levier pour repenser l'attractivité d'un territoire ? » - Agence nationale de la cohésion des territoires - 9 novembre 2022 - 1 page

Document 5 : « Le manager du commerce. Un acteur indissociable du centre-ville » - entreprises.gouv.fr - 2014 - 3 pages

Document 6 : « Rapport d’information par la mission d’information sur le rôle et l’avenir des commerces de proximité dans l’animation et l’aménagement des territoires » (extraits) - assemblée-nationale.fr - janvier 2022 - 3 pages

Document 7 : « Revitalisation et commerce : comment rendre les centres-villes plus attractifs ? » - Caisse des dépôts - 1er juin 2022 - 3 pages

Document 8 : « Comment la ville accompagne les projets d’ouverture de commerce » - mairie-albi.fr - consulté le 27 mars 2023 - 2 pages

Document 9 : « La ville de Fontenay-sous-Bois soutient ses commerçants avec Petitscommerces ! » - petitscommerces.fr - consulté le 27 mars 2023 - 2 pages

Document 10 : « Prendre en main l'attractivité de son centre-ville - Les carnets pratiques de l'institut Paris Région n°14 » (extraits) - Institut Paris Région - 2022 - 2 pages

Document 11 : « Opérations de revitalisation : un sous-financement qui crée des "frustrations" chez les élus » - Localtis - 30 septembre 2022 - 2 pages

Document 5 : « Le manager du commerce. Un acteur indissociable du centre-ville » - entreprises.gouv.fr - 2014 - 3 pages

Document 2 : « Mission d’information sur le rôle et l’avenir des commerces de proximité dans l’animation et l’aménagement des territoires. Dossier de presse » (extrait) - assemblee-nationale.fr - janvier 2022 - 5 pages

Document 6 : « Rapport d’information par la mission d’information sur le rôle et l’avenir des commerces de proximité dans l’animation et l’aménagement des territoires » (extraits) - assemblée-nationale.fr - janvier 2022 - 3 pages

Document 7 : « Revitalisation et commerce : comment rendre les centres-villes plus attractifs ? » - Caisse des dépôts - 1er juin 2022 - 3 pages

Document 3 : « Le commerce de demain au cœur de toutes les spéculations » - Le courrier des maires - 20 septembre 2022 - 2 pages

Document 11 : « Opérations de revitalisation : un sous-financement qui crée des "frustrations" chez les élus » - Localtis - 30 septembre 2022 - 2 pages

Document 4 : « La présence marchande en ville, un levier pour repenser l'attractivité d'un territoire ?  » - Agence nationale de la cohésion des territoires - 9 novembre 2022 - 1 page

Document 10 : « Prendre en main l'attractivité de son centre-ville - Les carnets pratiques de l'institut Paris Région n°14 » (extraits) - Institut Paris Région - 2022 - 2 pages

Document 8 : « Comment la ville accompagne les projets d’ouverture de commerce » - mairie-albi.fr - consulté le 27 mars 2023 - 2 pages

Document 9 : « La ville de Fontenay-sous-Bois soutient ses commerçants avec Petitscommerces ! » - petitscommerces.fr - consulté le 27 mars 2023 - 2 pages

Document 1 : « Code de l’urbanisme » (extrait) - legifrance.fr - consulté le 4 mai 2023 - 2 pages

 MÉTHODE : Cette petite précaution, qui ne vous prendra que quelques secondes, vous évitera des contresens ou des incompréhensions dans le cadre de certains sujets dont les fondements juridiques ou tout simplement l’actualité ont pu évoluer au cours du temps. Par ailleurs, ce classement chronologique constitue une première organisation logique du dossier. Il représente pour vous un avantage psychologique important : c’est vous qui contrôlez le sujet et non l’inverse.

  • Commencez par lire les titres des documents, dans le sommaire réaménagé selon votre ordre chronologique. Cette simple lecture peut vous donner une première idée de la question générale abordée par le sujet.

Exemple

Concours externe 2023

Une première lecture des titres permet de relever des termes et expressions telles que « centre-ville », « animation et aménagement des territoires », « revitalisation », « attractivité » (qui revient plusieurs fois), « projets » et « urbanisme ».

Ces premiers termes semblent indiquer qu’il existe un problème concernant le commerce de proximité (si une « revitalisation » est envisagée, c’est bien qu’il y a eu « dévitalisation »…) mais que des solutions existent (« attractivité », « projets », « animation et aménagement »). La note ne devra donc pas seulement être descriptive mais proposer des solutions concrètes, dans le cadre d’une communauté d’agglomération (les notions de mutualisation, de synergie mais également de cohérence devront apparaître…).

  • Notez sur votre feuille de brouillon les termes qui vous apparaissent pertinents. En faisant appel à vos connaissances personnelles, vous pourrez vous poser un certain de nombre de questions qui vous guideront plus tard dans la construction de votre plan.

Exemple

Concours externe 2023

« centre-ville » : l’activité commerciale de proximité ne concerne-t-elle que les centre-villes ou comprend-elle aussi les zones périphériques ? Dans une communauté d’agglomération, comment cette notion de centre-ville se traduit-elle ?

« animation et aménagement des territoires » : l’activité commerciale de proximité ne doit-elle pas être envisagée dans un cadre plus large tenant compte du territoire local (communauté d’agglomération) et des aménagements qu’il comporte déjà ?

« revitalisation » : avant d’envisager la revitalisation, ne faut-il pas s’interroger sur les facteurs qui ont conduit à la dévitalisation (concurrence du commerce par internet et des grandes surfaces péri-urbaines, modification des modes de vie...) ?

« attractivité » : quels sont les moyens à la disposition des élus pour attirer de nouveaux commerces (fiscalité locale, moyens matériels et immobiliers, etc) ?

« projets » : une planification de l’activité commerciale de proximité peut-elle être envisagée ? À quel niveau (commune, intercommunalité) ?

« urbanisme » : quelles sont les contraintes qui pourraient s’imposer aux élus dans le cadre de leurs projets de développement du commerce de proximité ?

  • Numérotez les paragraphes de chacun des documents. Cette étape, très « mécanique », ne doit vous prendre que quelques secondes. Il ne s’agit pas de s’interroger sur ce qu’est un paragraphe ou non mais seulement d’indiquer des repères qui vous permettront, plus tard, de retrouver rapidement une idée.

2 - La lecture du dossier documentaire

Après les premières étapes liminaires décrites précédemment, il est temps de passer à la lecture proprement dite des documents pour en dégager les informations pertinentes. Bien entendu, lisez-les selon votre ordre chronologique.

  • Surlignez les idées qui vous paraissent importantes au fur et à mesure de la lecture d’un document.

MÉTHODE : À ce propos, vous vous demandez peut-être comment savoir si une idée est importante ou non. Rappelez-vous les termes que vous aviez notés au brouillon lors de la précédente étape de la méthode, ainsi que les questions que vous aviez pu vous poser. Ces termes et vos questions personnelles vous ont donné une première idée du sens général du dossier documentaire. Toute idée que vous rencontrerez au cours de votre lecture, et qui aura un rapport avec ce sens général, pourra constituer une idée importante à surligner.

  • À la fin de la lecture d’un document, notez au brouillon les références des paragraphes où se situent des idées importantes (par exemple : « Doc 3 - § 6 »), suivies de quelques mots clés (« enjeux : création d’emplois non délocalisables ; recettes fiscales non négligeables »).

MÉTHODE : Cette prise de notes, document par document, permet de ne pas interrompre votre lecture et donc de ne pas vous déconcentrer. En procédant ainsi, votre lecture et votre prise de notes restent fluides, tout en conservant la possibilité de revenir rapidement sur un document pour préciser un point que vous avez relevé. Par ailleurs, les mots clés que vous aurez notés vous permettront de manipuler plus facilement les idées retenues pour les répartir selon un plan administratif équilibré.

  • À l’issue de votre lecture, vos feuilles de brouillon recenseront les références aux paragraphes comportant des idées importantes et les mots clés résumant très brièvement ces idées. Cette masse d’informations constitue la matière première à partir de laquelle vous allez construire votre plan.

3 - La construction du plan

A - La répartition des idées

Pour débuter la construction de votre plan, vous avez besoin d’une nouvelle feuille de brouillon sur laquelle vous noterez, en en-tête, la consigne formulée dans le sujet, puis le plan administratif attendu, sous cette forme (en laissant suffisamment d’espace entre les différentes parties) :

Introduction

I -

I – A

I – B

II -

II – A

II – B

Conclusion

MÉTHODE : Cette approche peut vous paraître simpliste, mais le fait de visualiser très concrètement la forme que devra adopter votre copie facilitera la répartition des idées notées au brouillon. Comme dans un jeu, chaque idée devra rejoindre sa case, en fonction des titres que vous aurez attribués, le moment venu, à chacune des parties et sous-parties de votre plan. Mais avant d’en arriver là, vous devez d’abord réfléchir aux idées que vous avez extraites du dossier documentaire pour déterminer leurs points communs, leurs différences, les domaines auxquelles elles appartiennent, etc. Il s’agit de commencer à créer des sous-ensembles cohérents que vous pourrez ensuite insérer dans votre plan.

B - Le repérage des idées importantes

Considérons le document n° 4 du sujet du concours externe 2023 (« l’activité commerciale de proximité »). Ce texte a été choisi pour sa brièvement mais la démarche méthodologique peut (et doit) évidemment être reproduite avec tous les documents du dossier. Les idées jugées importantes à la première lecture sont indiquées en gras et soulignées.

Document 4

La présence marchande en ville, un levier pour repenser l'attractivité d'un territoire ?

Une petite ville picarde au tissu commercial actif

À Chauny, la situation est assez complexe. À côté d’un taux de logements vacants qui augmente entre 2007 et 2017 (+ 38 %) et un nombre de chômeurs qui s’accroît sur la même période, la commune saisit de nombreux leviers de revitalisation pour intensifier la présence marchande. La situation de Chauny invite à réfléchir à comment rendre plus attractive la commune et à comprendre le rôle des commerçants dans le dynamisme urbain.

Stratégie de la ville en faveur des commerces de centre-ville et place des commerçants dans le dynamisme urbain

À Chauny, le maintien d’un tissu commercial diversifié et dynamique est un objectif majeur pour les professionnels du secteur et les gestionnaires urbains. Des enquêtes « clients » et « commerçants » ont été menées afin d’appréhender les attentes des uns et les enjeux perçus comme centraux par les autres. Pourtant, que savons-nous de la façon dont les commerçants perçoivent la ville, ses aménagements, et son évolution ? Si les aménagements urbains peuvent aider à rendre le centre- ville attractif pour les commerçants, comment eux contribuent-ils en retour à rendre le quartier plus dynamique ? Comment les animations commerciales, l’attention portée à leurs vitrines concourent- elles à l’ambiance urbaine de la ville ? À côté des initiatives entreprises localement et soutenues par les institutions publiques à l’image du dispositif « boutique à l’essai », le projet de recherche POPSU porte une attention spécifique au pouvoir d’agir des commerçants et de leurs établissements.

Méthodologie

Deux volets méthodologiques organisent cette recherche portée simultanément par un laboratoire de recherche en sociologie (2L2S – Université de Lorraine) et une agence de communication visuelle commerciale (Félicité). Le premier volet a pour objectif la réalisation d’une enquête sociologique au plus près des acteurs concernés par la thématique marchande. Par le biais d’une campagne d’entretiens semi-directifs menés auprès des commerçants, des élus et des opérateurs de la ville, il s’agira de saisir le devenir du tissu marchand local, comprendre les représentations qu’ont les commerçants sur l’attractivité du centre-ville de Chauny et les leviers de développement envisagés par les responsables du commerce.

Les observations in situ compléteront les discours recueillis et une cartographie des commerces en présence sera réalisée. Le second volet méthodologique a pour ambition d’étudier la forme urbaine, son potentiel esthétique et de travailler, en collaboration avec les acteurs de terrain à une démarche de revalorisation du centre-ville. En échangeant directement avec une agence spécialisée dans le graphisme en ville, le but est de créer un mouvement créatif fort et de faire grandir un sentiment d’appartenance des commerçants, mais aussi des habitants, à la ville.

Objectifs

  • Comprendre le rôle des commerçants dans le dynamisme urbain et les potentialités qu'une petite ville peut mobiliser pour maintenir son tissu commercial

  • Par une mission sur l'esthétique des formes urbaines, expérimenter le renforcement d'appartenance des commerçants et des habitants de la ville

Spécificités

  • Une observation in situ des dynamiques marchandes en cours

  • Rencontres régulières avec les acteurs locaux

  • Proposition d'une charte graphique à destination des commerçants pour alimenter le sentiment d'appartenance au centre-ville

Agence nationale de la cohésion des territoires - 9 novembre 2022

Les idées retenues sont :

-        nombreux leviers de revitalisation ;

-        rendre plus attractive la commune ;

-        rôle des commerçants dans le dynamisme urbain ;

-        le maintien d’un tissu commercial diversifié et dynamique est un objectif majeur pour les professionnels du secteur et les gestionnaires urbains ;

-        enquêtes « clients » et « commerçants » ;

-        aménagements urbains peuvent aider à rendre le centre- ville attractif ;

-        animations commerciales, attention portée à leurs vitrines, ambiance urbaine de la ville ;

-        pouvoir d’agir des commerçants et de leurs établissements ;

-        enquête sociologique ;

-        campagne d’entretiens semi-directifs menés auprès des commerçants, des élus et des opérateurs de la ville ;

-        leviers de développement envisagés ;

-        observations in situ ;

-        cartographie des commerces ;

-        étudier la forme urbaine, son potentiel esthétique ;

-        revalorisation du centre-ville ;

-        créer un mouvement créatif ;

-        faire grandir un sentiment d’appartenance des commerçants et des habitants ;

-        rôle des commerçants dans le dynamisme urbain ;

-        potentialités qu'une petite ville peut mobiliser ;

-        l'esthétique des formes urbaines ;

-        renforcement d'appartenance des commerçants et des habitants de la ville ;

-        observation in situ ;

-        rencontres régulières ;

-        charte graphique ;

-        alimenter le sentiment d'appartenance au centre-ville.

Commençons par regrouper ces idées par thèmes (certaines idées redondantes n’ont été indiquées qu’une seule fois) :

Action des pouvoirs publics 

Rôle des commerçants

Interactions entre pouvoirs publics et professionnels 

  • Nombreux leviers de revitalisation

  • Rendre plus attractive la commune

  • Leviers de développement envisagés

  • Observations in situ

  • Cartographie des commerces

  • Étudier la forme urbaine, son potentiel esthétique

  • Revalorisation du centre-ville

  • Charte graphique

  • Alimenter le sentiment d'appartenance au centre-ville

  • Enquête sociologique

  • Campagne d’entretiens semi-directifs menés auprès des commerçants, des élus et des opérateurs de la ville

  • Enquêtes « clients » et « commerçants

  • Rôle des commerçants dans le dynamisme urbain

  • Animations commerciales, attention portée à leurs vitrines, ambiance urbaine de la ville

  • Pouvoir d’agir des commerçants et de leurs établissements

 

  • Le maintien d’un tissu commercial diversifié et dynamique est un objectif majeur pour les professionnels du secteur et les gestionnaires urbains

  • Aménagements urbains peuvent aider à rendre le centre- ville attractif

  • Créer un mouvement créatif

  • Faire grandir un sentiment d’appartenance des commerçants et des habitants

  • Rencontres régulières

 Si l’on devait résumer ces idées, on pourrait écrire que les pouvoirs publics locaux (1) doivent s’impliquer en posant un diagnostic le plus précis de l’existant et de son potentiel, puis engager une réflexion commune avec les premiers concernés, à savoir prioritairement les commerçants (2) dont l’implication est tout aussi essentielle, afin de mettre en œuvre des solutions concrètes (3) pour rendre plus attractifs les commerce de proximité aux yeux des habitants.

La masse initiale des idées retenues après la lecture du document n° 4 se trouve ainsi organisée en sous-ensembles cohérents. Pour l’instant, ces sous-ensembles seront notés sur une feuille de brouillon indépendante en attendant d’être utilisés pour constituer des ensembles plus importants qui formeront les sous-parties du plan en devenir. À cet égard, on notera que toutes les idées de ce document ne seront pas utilisées dans les mêmes sous-parties du plan à venir : il conviendra de les répartir en fonction de leur thème (pouvoirs publics locaux, professionnels et population, solutions).

C’est ainsi que le plan prend forme progressivement au fur et à mesure du regroupement des idées retenues après la lecture de chacun des documents.

C - La finalité de votre note

L’exemple choisi, tant en ce qui concerne le sujet que le document, illustre également un autre aspect très important de la méthodologie de la note sur dossier, à savoir sa finalité.

En effet, votre devoir doit permettre d’éclairer votre hiérarchie, qu’il s’agisse du constat d’une situation donnée (en l’occurrence la dévitalisation du commerce local) ou des solutions proposées (au cas particulier, l’intervention des pouvoirs publics en lien avec les professionnels).

Pour garder cette finalité à l’esprit tout au long de votre travail de répartition des idées, identifiez votre destinataire sous le thème général de la note.

Exemple

Thème : l’activité commerciale de proximité

Destinataire : vice-présidente déléguée au développement économique

Par ailleurs, à moins que la situation évoquée ne nécessite des développements plus longs pour en expliquer les raisons, le constat pourra utilement se situer dans votre introduction afin de poser clairement le problème à résoudre. Votre note devra ensuite apporter une réponse structurée à ce problème. C’est ce qu’attend tout décideur de la part de ses collaborateurs.

Pour illustrer simplement ce principe, en n’utilisant que le document n° 4 précédemment évoqué (et non tout le dossier), une note adressée à un supérieur hiérarchique pourrait se présenter ainsi :

Exemple

Introduction : le constat du déclin de l’attractivité du commerce de proximité, notamment dans les petites communes rurales ou péri-urbaines, nécessite de trouver des solutions concrètes sous la forme d’une implication forte de tous les acteurs locaux, pouvoirs publics (I) et professionnels (II).

Partie ILe rôle des pouvoirs publics

Sous-partie I – A – Poser un diagnostic précis et documenter de la situation existante et du potentiel des infrastructures locales, en concertation avec les commerçants et les habitants

Sous-partie I – B – Proposer des solutions concrètes et cohérentes pour rendre plus attractifs les centre-villes (aménagements urbains, sentiment d’appartenance, mouvement créatif)

Partie IILe rôle des commerçants

Sous-partie II – A – S’impliquer dans les processus de concertation engagés par les pouvoirs publics en répondant aux enquêtes et en proposant des solutions issues du terrain

Sous-partie II – B – Agir pour améliorer leur attractivité en optimisant les solutions initiées par les pouvoirs publics (actions commerciales, vitrines, etc)

Conclusion : l’amélioration de l’attractivité du commerce de proximité nécessite un diagnostic tenant compte de la situation existante et du potentiel local qui permettra de mobiliser ensuite les ressources des pouvoirs publics en matière d’aménagement de l’espace urbain, tout en incitant les commerçants à faire évoluer leurs pratiques pour rendre le dispositif plus cohérent et donc plus efficient.

MÉTHODE : Au passage, vous noterez que même dans le cadre de cet exemple très simplifié, qui n’utilise qu’un seul document, le plan administratif se présente sous la forme de deux parties principales subdivisées en deux sous-parties équilibrées. Gardez bien à l’esprit cette notion d’équilibre qui vous sera utile pour la suite de la méthode de construction du plan.

D - Les astuces pour créer des plans administratifs

Bien entendu, chaque sujet de concours donne lieu à un plan spécifique, imaginé dès le départ par son concepteur. En effet, un concepteur de sujet bâtit d’abord un plan, au travers duquel il aborde un thème selon un angle de réflexion précis. Ensuite, il cherche des textes pertinents qui pourront servir de « réservoirs d’idées » au plan initial. Enfin, le concepteur du sujet rédige son énoncé. En procédant ainsi, à rebours de ce que vous ferez vous, il est à même de remettre à l’organisme qui organise le concours non seulement un énoncé et son dossier documentaire mais également son corrigé rédigé selon un plan administratif.

Pour reprendre l’exemple du concours externe 2023, à la lecture des documents (ou même du sommaire), il apparaît que le concepteur du sujet souhaite orienter le thème abordé (« l’activité commerciale de proximité ») vers la recherche de solutions pour rendre plus attractif le commerce local. Logiquement, le plan doit donc répondre à cette unique question. Un survol des documents permet de dégager deux axes pour construire cette réponse : la mobilisation de tous les acteurs institutionnels (tels que les différents échelons administratifs, de la commune à l’État) et professionnels (à commencer par les commerçants eux-mêmes mais aussi la Banque des Territoires et les cabinets spécialisés en urbanisme), d’une part, les actions et les politiques concrètes à mettre en œuvre sur le terrain, d’autre part. Voilà les deux parties principales du plan qui seront ensuite déclinées en sous-parties (institutions et professionnels pour la première ; études préalables et réalisations pour la seconde).

Dans la plupart des cas, l’examen de l’énoncé et des documents du sujet vous permettra de dégager ces axes (et sous-axes). Mais dans le cas où tel ne serait pas le cas, afin d’éviter la panique qui peut s’emparer de certains candidats au moment de figer le plan, des solutions de secours peuvent être envisagées. Attention, il ne s’agit pas de céder à la facilité en utilisant ces solutions systématiquement mais seulement de les conserver à l’esprit en cas de nécessité absolue (rappelez-vous que l’épreuve est limitée à 3 heures…).

Les plans administratifs peuvent se présenter sous des formes telles que :

  • « I – Avantages / II – Inconvénients » ou « I – Inconvénients / II – Avantages », en fonction de la conclusion à laquelle vous souhaitez aboutir (par exemple, « I – S’il apparaît que … présente un certain nombre d’avantages… / II – ...il convient de tenir compte des inconvénients induits par... », ou « I – Une première approche pourrait laisser penser que… / II – ...cela étant, un examen plus approfondi révèle que... »).

  • « I – État actuel ou bilan / II - Perspectives » ou « I – Situation avant la réforme / II – Apports de la réforme » : il s’agit au cas particulier de montrer en quoi une situation évolue (positivement ou négativement), soit par l’effet du temps et des circonstances (habitudes de vie, économie et/ou finances, démographie...), soit par l’effet d’une réforme (politique, réglementaire…).

  • « I – Situation / II – Solutions » ou « I – Problématique / II – Résolutions » ou « I – Diagnostic / II – Propositions »,  « I – Problème / II – Solutions alternatives » ou « I – Causes / II – Conséquences » : attention, pour l’utilisation de tels plans, il faut que les documents du dossier abordent longuement la situation problématique à résoudre ou ses causes. En effet, comme évoqué précédemment, les problèmes (ou leurs causes) sont généralement décrits dans l’introduction, le plan devant servir à proposer des solutions à celui ou celle qui va le lire (le décideur, le supérieur hiérarchique, la personne qui a passé la commande…).

  • « I – Objectifs / II – Moyens », « I – Enjeux / II – Stratégies » ou « I – Risques / II – Préventions »

E - La forme du plan

Votre plan devra toujours apparaître clairement sur votre copie sous la forme de titres (pour les parties principales) et de sous-titres (pour les sous-parties) numérotés (I / II ; I-A, I-B, II-A, II-B) et, si possible, rédigés (voir les exemples formulés précédemment). Sur ce dernier point, ne perdez pas de temps à vouloir à tout prix rédiger vos titres et sous-titres si vous manquez d’inspiration. Mieux vaut un titre simple (« I – Mobiliser les acteurs institutionnels et professionnels ») mais efficace qu’un titre nébuleux ou trop complexe (« I – De l’intérêt de la mobilisation efficiente des communes, de l’intercommunalité, du département, de la région, voire de l’État, en plus des commerçants et des professionnels implantés sur le territoire de l’intercommunalité ») qui s’avérerait en définitif contre-productif...

En effet, lorsque le correcteur lira votre copie, il commencera immanquablement par jeter un coup d’œil à votre plan. Avec la lecture de l’introduction (voir ci-après), il se fera ainsi une idée de votre niveau… et donc d’une première note à vous attribuer ! Sa lecture confirmera ensuite cette première impression ou l’infirmera. En l’occurrence, comme en matière de rencontres interpersonnelles ou d’immobilier, les premières secondes sont essentielles !

Outre sa structure parfaitement explicite, votre plan doit visuellement présenter une forme équilibrée. Concrètement, la longueur des quatre sous-parties doit être équivalente. Si tel n’est pas le cas, c’est que votre plan n’est pas correct. Il convient de le modifier avant de le figer définitivement.

Pour modifier un plan « bancal », il vous faudra faire passer certaines idées d’une sous-partie à l’autre, quitte à modifier également l’intitulé de ces sous-parties. Il peut même arriver qu’une idée – qui allonge une sous-partie – puisse être utilisée en réalité dans l’introduction.

Par exemple, dans le petit plan que nous avons construit à partir du seul document n° 4 du sujet de concours externe 2023, si nous avions attribué l’idée de « l’augmentation du taux de logements vacants et du nombre de chômeur » à la sous-partie I-A (« Poser un diagnostic précis »), cette sous-partie aurait été déséquilibrée par rapport aux autres. Dans ce cas, il nous aurait suffi de faire glisser l’idée surnuméraire vers le constat posé dans l’introduction pour rééquilibrer notre plan.

Pour tenter de dédramatiser la construction du plan, essayer de l’envisager comme un puzzle ou un jeu de construction. Vous connaissez l’image finale (ou l’objet) à reconstituer. Il vous faut donc agencer les pièces à votre disposition (les idées importantes notées au brouillon) pour y arriver…

4 - L’introduction

A - La première impression

Comme indiqué précédemment, les correcteurs examinent souvent les copies en commençant par jeter un coup d’œil aux plans, ce qui leur permet de se faire très rapidement une idée des capacités d’analyse, de compréhension et de synthèse du candidat.

Cette première impression est dans la plupart des cas renforcée par le niveau de la qualité rédactionnelle. En effet, un candidat capable de construire un plan dynamique qui répond au sujet de l’épreuve est le plus souvent capable de traduire sa pensée au travers d’une rédaction correcte.

Or, l’introduction constitue le premier contact du correcteur avec votre texte. Il convient donc de lui accorder de l’importance. C’est aussi la raison pour laquelle vous la rédigerez au brouillon, sous l’en-tête que vous aviez préalablement préparé.

B - La forme de l’introduction

L’introduction doit présenter le sujet et annoncer le plan. Sa rédaction doit bien entendu obéir aux règles, exposées ci-après, concernant le corps de la note (style, ton, vocabulaire, orthographe, ponctuation, organisation du texte en paragraphes…). Comme le reste de la note sur dossier (développements et conclusion), l’introduction ne doit faire appel qu’aux idées contenues dans le dossier documentaire fourni.

Le plan de l’introduction obéit à des règles implicites attendues par les correcteurs. Il est construit sous la forme d’un entonnoir en ce sens que vous devrez toujours situer le sujet dans son contexte le plus large (ce que l’on désigne par le « général ») pour en arriver au point le plus étroit, à savoir l’annonce du plan (ce que l’on nomme le « particulier »). Cette progression du général au particulier constitue l’armature d’une bonne introduction qui se présentera donc schématiquement sous cette forme (les exemples cités entre parenthèses ne sont qu’illustratifs ; ils ne constituent pas une proposition de correction) :     

        situer le sujet dans son contexte (par exemple, « Dans un contexte général de concurrence de plus en plus vive du commerce électronique et des grandes surfaces... ») ;

        • définir les termes du sujet ou l’expression sur laquelle il se fonde (par exemple, « ...l’activité commerciale de proximité, c’est-à-dire l’activité économique générée par les commerces locaux, implantés en centre-ville ou sur un territoire intercommunal… ») ;

        • formuler et développer la problématique, le problème à résoudre, ses causes éventuelles (par exemple, « ...connaît de profondes mutations qui ne sont pas sans lui poser certains problèmes. En effet, les centre-villes, mais également d’autres zones commerciales péri-urbaines, connaissent une dévitalisation progressive provoquée par la perte d’habitants ou l’augmentation du chômage, suivis par la fermeture des commerces traditionnels... ») ;

        • synthétiser et formuler explicitement la question à laquelle le plan va répondre, sans jamais utiliser la forme interrogative (par exemple, « Dans ces conditions, il paraît utile de s’interroger sur les solutions à mettre concrètement en œuvre pour revitaliser le territoire intercommunal et rendre plus attractif le commerce local. ») ;

        • annoncer le plan en utilisant la numérotation des titres et sous-titres (par exemple, « Aussi, dans un premier temps, convient-il de mobiliser tous les acteurs (I), qu’ils soient institutionnels (I-A) ou professionnels (I-B), afin, dans un second temps, de mettre en œuvre sur le terrain des actions concrètes (II), sous la forme d’études préalables (II-A) et de réalisations concertées (II-B). »).

5 - La conclusion

La conclusion doit être la plus concise possible (5 lignes maximum). Elle doit reprendre les idées essentielles du plan sans pour autant revenir sur les arguments utilisés pour le bâtir. Lorsque cela est possible (mais pas à tout prix), la conclusion peut ouvrir le sujet en n’utilisant que des idées issues du dossier documentaire sans jamais introduire d’idées personnelles.

Par ailleurs, la conclusion est la dernière impression laissée au correcteur : elle doit donc être la plus positive possible (si le plan propose des solutions au décideur, il faut le conforter sur leur bien-fondé et emporter sa conviction...). C’est la raison pour laquelle il convient de la travailler au brouillon avant de la reporter sur la copie. Pour cela, vous pourrez la rédiger à la suite de l’introduction préparée au brouillon.

6 - La rédaction

Le style administratif que vous devrez utiliser dans toutes les épreuves des concours et examen professionnel de rédacteur territorial présente un certain nombre de caractéristiques très précises qu’il convient d’utiliser impérativement. C’est, avec le plan administratif, l’autre clé du succès.

En effet, les correcteurs appartiennent eux-mêmes à la fonction publique territoriale et ils manient couramment les éléments du langage administratif (vocabulaire, style, ton) dans le cadre de leur activité professionnelle (rédaction de notes, de rapports, d'instructions, de comptes rendus, etc.).

Les candidats qui adoptent ce vocabulaire, ce style et ce ton administratifs ont donc plus de chances que les autres de se faire immédiatement (bien) comprendre et d'établir ainsi une forme de « connivence » avec leurs correcteurs qui les reconnaissent comme de futurs collaborateurs potentiels.

Par ailleurs, contrairement à une idée reçue, le style administratif est beaucoup plus simple à utiliser qu'il n'y paraît. Il nécessite seulement d'être connu.

A - Neutralité, impartialité, sobriété

Le style administratif attendu des candidats méconnaît le style « journalistique » ou « oral » qui comprend des formes exclamatives, interrogatives ou utilise des points de suspension, des phrases sans sujet ou sans verbe. A contrario, des phrases simples, construites selon la forme classique « sujet + verbe + complément », formulées dans un mode affirmatif et en utilisant une ponctuation neutre (point, point-virgule, deux-points), sont particulièrement appréciées.

Par ailleurs, le style administratif ne doit pas être confondu avec le style « technocratique », inutilement complexe, donc difficilement compréhensible, ce qui risque d'agacer le correcteur. Là encore, un style clair, utilisant les adjectifs et les adverbes à bon escient, sans propositions imbriquées les unes dans les autres, est le mieux adapté à l'épreuve de rédaction d'une note sur dossier. L'objectif reste d'être le plus concis mais également le plus clair possible.

Enfin, le style administratif n’est pas le langage quotidien. Concrètement, vous devrez bannir :

-        les formes personnelles (« je », « nous », « on ») ;

-        la forme interrogative directe (pas de point d’interrogation dans votre copie) ;

-        la forme exclamative (pas de point d’exclamation dans votre devoir) ;

-        les formulations issues du langage parlé (« du coup... », « c’est quoi... », « comme jamais », « apprendre sur le tas », « louper un objectif », « se planter », etc) ;

-        les formulations considérées comme exagérées dans le cadre d’un concours (« heureusement que... », « malheureusement... », « l’inflation a atteint un niveau démentiel... », etc).

Le style administratif est donc neutre, impersonnel et impartial. Pour vous faire une idée plus précise de ce ton, consultez les publications disponibles sur les sites internet officiels des administrations.

B - Les termes de liaison

L’emploi de phrases simples (mais explicites) nécessite de les lier entre elles, au risque de rendre votre texte trop « sec », trop « haché » et donc peu agréable à lire. Pour cela, utilisez les formules et mots de liaison tels que :

-        « Tout d’abord », « Ensuite », « Enfin » pour marquer les étapes d’un raisonnement et l’enchaînement des idées qui le constituent (« Enfin » étant réservé à la dernière idée du raisonnement) ;

-        « En outre », « Au surplus », « À cet égard », « Dans ce cadre » pour ajouter une idée qui vient renforcer la précédente ;

-        « Mais », « Toutefois », « Cela étant », « Pour autant », « Certes », « Or » pour ajouter une idée qui vient nuancer la précédente ;

-        « Par ailleurs » pour marquer l’expression d’une nouvelle idée ;

-        « En effet », « Ainsi » pour illustrer ou poursuivre l’idée en cours ;

-        « Par principe » pour énoncer une règle ;

-        « A contrario », « En revanche » pour énoncer l’opposé de l’idée précédente ;

-        « Dans ces conditions » pour annoncer une conclusion intermédiaire dans un raisonnement ;

-        « En définitive » pour conclure un raisonnement.

Soyez attentifs à ce type d’expressions dans tout ce que vous lirez au cours de votre préparation, notez-les (sur une fiche de révision par exemple) et utilisez-les le plus souvent possible dans vos propres écrits.

Voici un exemple caricatural pour vous permettre de saisir les nuances entre tous ces termes :

Exemple

Texte initial (à ne surtout pas reproduire chez soi ou en situation de concours !)

Pour avoir un raisonnement efficace, il faut un plan solide pour montrer que notre manière de penser est bonne. En plus, il faut avoir les bonnes expressions pour bien expliquer ce qu’on veut dire mais il faut être entraîné pour ça. Et il faut aussi avoir du vocabulaire.

Texte « enrichi »

Tout d’abord, un raisonnement efficace nécessite de construire un plan solide.

Par principe, une pensée structurée ne peut s’exprimer qu’au travers d’un schéma explicite.

En effet, le devoir est le reflet du mode de réflexion du candidat.

Ensuite, il convient d’utiliser des expressions pertinentes pour développer un raisonnement convaincant.

Or, le manque d’expérience rend souvent la tâche plus difficile.

Cela étant, un entraînement régulier permet d’améliorer sa rédaction.

À cet égard, une vingtaine de minutes par jour suffisent à acquérir de bons réflexes en la matière.

Enfin, le niveau de langage utilisé permet d’emporter la conviction du lecteur.

C - Maîtriser la langue française

La maîtrise de la langue française inclut bien entendu les conseils donnés précédemment. Mais elle comprend également le respect de l’orthographe, de la grammaire, de la conjugaison et de la ponctuation.

Les correcteurs sont particulièrement sensibles sur ce point car les fautes commises par les candidats trahissent leur méconnaissance des règles en la matière ou le manque de temps pour relire leur copie. Dans les deux cas, la sanction consistera en une perte de points, ce qui peut vous faire grandement reculer dans le classement final de l’épreuve d’admissibilité.

Par ailleurs, dans les écrits attendus d’un rédacteur territorial, les fautes d’orthographe, de grammaire, de conjugaison ou de ponctuation n’ont pas leur place.

En outre, l’utilisation du vocabulaire adapté au sujet est également scrutée par les correcteurs. Elle participe à la bonne compréhension du raisonnement suivi par le candidat. Chaque terme étant utilisé à bon escient, le correcteur n’a pas besoin de s’interroger sur le sens réel de telle ou telle phrase ou ne butera pas sur des expressions inappropriées.

Par exemple, la dévitalisation commerciale des centre-villes est un phénomène et non pas un mouvement ou, pire, une chose...

En définitive, la seule possibilité de maîtriser la langue française consiste à la lire régulièrement chez des auteurs confirmés.

D - Derniers conseils

Tout au long de votre préparation, portez une attention particulière à ce que vous rédigez : utilisez les termes appropriés au sujet que vous étudiez, améliorez votre orthographe en recopiant exactement les mots que vous lisez, notez (dans vos lectures) les expressions qui vous semblent correspondre à l’esprit de l’épreuve.

Et le jour du concours, relisez attentivement votre copie comme si vous étiez vous-même le correcteur.

À ce propos, veillez à ne jamais rompre l’anonymat de votre copie en indiquant votre nom, vos initiales, en soulignant les titres et les sous-titres de votre devoir, en utilisant des couleurs autres que le bleu ou le noir pour rédiger.