Les techniques d’entretien

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Différentes techniques de nettoyage et d’entretien sont utilisées dans les écoles maternelles pour maximiser l’efficacité du nettoyage dans de bonnes conditions de sécurité.

Le balayage humide

L’équipement

Le professionnel utilise :

  • un manche articulé qui lui permet de passer sous des meubles laissant peu d’espace avec le sol. Il garde le dos droit et évite les mouvements d’avant en arrière qui font pencher le dos ;
  • un support plat en forme de trapèze sur lequel adhèrent les tissus de balayage ;
  • des chiffonnettes en intissé ou en tissu lavable qui adhèrent au balai.

Cet équipement est utilisé pour éviter le mal de dos qui est une pathologie récurrente des professionnels : le manche se tient avec un dos toujours droit.

Les principes

Avant un lavage, il est utile et efficace d’enlever la poussière et les souillures pour obtenir un résultat final correct. Les lavettes sont humidifiées à la main ou pré-imprégnées de substances grasses (dans ce cas, elles sont à usage unique) : cette tech- nique permet l’adhésion de la poussière sur le tissu.
Depuis plus de 30 ans, ce système est favorisé pour les surfaces collectives parce qu’il enlève 90 % des poussières et qu’il ne remet pas les poussières dans l’air.

Attention

Les lavettes ne sont pas mouillées, sinon elles accrochent au sol et le balai ne glisse plus. Elles sont humidifiées avec un vaporisateur d’eau.

La technique

Les limites

Le balayage humide a ses limites : il ne s’utilise que sur des surfaces lisses, de type thermoplastiques, et à condition que le sol ne soit pas encombré de souillures humides, type déchets alimentaires dans une cantine. Il ne glisse pas sur le carrelage antidérapant, sur un plancher non vernis, sur une moquette... Parfois, il s’avère impossible à passer dans une salle de classe au sol abîmé ou très encombré ou mouillé. Les ATSEM utilisent l’aspirateur dans ce cas.

Les 2 techniques

Deux techniques sont utilisées pour le passer :

  • la technique de la « godille », qui consiste à faire des huit en ramenant la poussière à soi ;
  • la technique « au poussé », qui consiste à pousser le balai droit devant sur une surface dégagée, dans un couloir par exemple.

Le balayage humide se fait en commençant par faire le tour de la pièce (détourage), puis en revenant du fond de la pièce, vers la sortie.

Conseils :

Toutes les écoles ne possèdent pas ce matériel coûteux. Si vous ne l’avez jamais utilisé, vous pouvez voir des vidéos sur Internet, observer d’autres professionnels dans le métro, la crèche, l’hôpital... Si vous travaillez déjà en école et que vous ne l’utilisez pas, expliquez simplement au jury que vous connaissez la technique et que vous espérez bien un jour pouvoir l’utiliser dans votre classe.

Les QCM sur ce sujet sont trompeurs : les candidats inattentifs confondent dans leurs réponses balayage humide et lavage des sols.

Le lavage des sols

L’équipement

Le balai, articulé en forme de trapèze ou non, est utilisé pour nettoyer le sol. Il supporte non une gaze humide mais une bande de tissu absorbante (bande de lavage à plat) et de préférence en microfibres. La microfibre a un pouvoir absorbant important et nettoie mieux.
Certaines écoles ont encore des serpillères accrochées à un balai brosse : ce n’est pas interdit si les tissus sont parfaitement entretenus. Par contre, c’est déplorable pour le dos chez un adulte qui pratique des mouvements tous les jours et pendant toute sa carrière.
Les manches utilisés portent aussi des franges (appelées aussi « mop ») qui sont pressées pour éliminer l’eau sale : ce sont les balais Faubert, inspirés des balais espagnols plus ordinaires.

Dans la méthode des 2 seaux, le support se plie en deux, la bande est essorée dans une presse et rincée dans le seau.

Les principes

Le lavage d’un sol se pratique toujours après son dépoussiérage par balayage ordinaire ou humide de préférence.

Pour que le lavage soit efficace, il faut que l’eau soit la plus propre possible et/ou changée régulièrement.
La méthode des 2 seaux permet de rincer le tissu qui lave (quel qu’il soit) dans une première eau et de le replonger dans l’eau qui contient le produit nettoyant. Il y a donc aussi économie de produit puisque l’agent change l’eau de son seau moins vite. En revanche, toutes les écoles n’ont pas la place de stocker ce type de chariot.

Dans tous les cas, quel que soit le système, le plus important est que tout le matériel soit propre : bande de lavage à plat, balai à franges, serpillères...

La technique

La bande de lavage et la frange sont passées sur le sol selon la même technique que le balayage humide : l’agent recule en faisant des huit sur le sol afin de couvrir toute la surface. Il garde le dos droit.

Le matériel électrique

Les nettoyages et les dépoussiérages les plus efficaces sont ceux qui sont fait à l’aide d’un moteur électrique.

L’aspirateur

Il n’est pas interdit dans une école, sauf si l’agent l’utilise au moment de la sieste. Il faut qu’il ait un système performant de filtres lorsqu’il aspire les poussières pour qu’elles ne repartent pas dans l’air.

La machine à laver le linge ou la vaisselle

Les jouets et le matériel peuvent être lavés à la main quand ils sont encombrants (structure de motricité par exemple), mais il est préférable d’utiliser la machine à laver (dinette) ou à linge (couvertures, peluches...).

L’appareil à vapeur

Il est performant pour décrasser des surfaces et a l’avantage d’utiliser de la vapeur d’eau à + 100 °C, ce qui a un effet désinfectant. Il peut s’avérer pratique pour des murs, des tapis de sol, du mobilier plastique... Il faut faire des essais pour vérifier que la chaleur ne va pas endommager le revêtement.
Il est parfois utile de se servir d’un aspirateur à eau pour compléter le nettoyage à la vapeur.

L’appareil à pression

Plus connu sous le nom familier de « Karcher », cet appareil est utilisé pour le nettoyage fastidieux de surfaces très sales : sols extérieurs, sols des cuisines, containers poubelles, autre matériel extérieur utilisé par les enfants...

La monobrosse ou l’autolaveuse

La monobrosse ajustée de différents disques de couleurs correspondant à une rugosité caractéristique est utilisée pour le nettoyage des sols difficiles ou importants en surface :

  • surfaces du préau, de la salle de motricité, de la salle de restaurant ;
  • décapage des sols de classe avant remise en état.

Cette machine est autoportée : l’utilisateur la pousse légèrement et la dirige par les poignées afin de couvrir les surfaces voulues. Une monobrosse de capacité moyenne a un disque qui réalise 400 à 800 tours par minute.

L’utilisateur doit veiller à ne pas entraîner le fil électrique dans le disque moteur, ce qui peut être dangereux.

L’autolaveuse aspire, lave et sèche simultanément. C’est un gain de temps lorsque les surfaces sont importantes. Elle est autotractée : à l’avant, des roues motrices font avancer la machine.

Une procédure pour un décapage

• Aérer la salle et porter les équipements de protection nécessaires (EP) ;

• déposer le produit décapant à l’aide du matériel de lavage ;

• laisser agir selon les indications du fabriquant (1 heure minimum) ;

• une fois sec, passer la monobrosse avec un disque abrasif ;

• aspirer les déchets ;

• laver le sol pour un meilleur résultat et laisser sécher ;

• passer les produits d’entretien : rénovant, cire lustrante en spray, imperméabilisant... selon les indications du fournisseur et le type de sol ;

• bien rincer le matériel après emploi.

L’entretien du matériel

Le matériel doit être régulièrement vérifié et désinfecté le cas échéant. Tous les tissus réutilisables (lavettes, bandes de lavage, franges faubert) sont lavés en machine à + 60 °C pour être désinfectés. Ce nettoyage est plus facile et plus sain qu’un rinçage médiocre à la main.

L’entretien du linge

Les principes

Dans les écoles, le lavage du linge est de plus en plus souvent confié à des blanchisseries industrielles extérieures : draps, vêtements professionnels, couvertures, rideaux... Mais les lingeries des écoles ont encore leur utilité : pour le linge de rechange, les serviettes de table (de plus en plus remplacées par des serviettes en papier, moins commodes mais plus hygiéniques), les blouses de travail, les lavettes... Les machines utilisées sont des machines semi-professionnelles : elles lavent des quantités importantes de linge et doivent être conçues pour durer.

La température de désinfection est atteinte avec les programmes de lavage à + 60 °C. Cette température détruit les bactéries pathogènes. Cette action est renforcée par les lessives comportant des désinfectants.

Les mesures d’hygiène dans un local de lingerie consistent à :

  • se laver les mains chaque fois que du linge souillé est manipulé et avant de plier du linge propre ;
  • désinfecter et séparer la zone de tri et de linge sale de la zone de linge propre.

Les sigles d’entretien

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Un protocole pour l’entretien du linge

• Collecter le linge sale sec dans un sac réservé ou à usage unique (en particulier en cas d’épidémie) ;

• dégrossir préalablement les parties particulièrement sales ;

• trier le linge en fonction des indications des symboles d’entretien sur l’étiquette, de leurs usages et des couleurs :

– ne pas mélanger des tissus très sales (franges) et des tissus propres (serviettes de table),

– vérifier que tous les tissus sont compatibles avec la température choisie,

– doser le produit de lessive conformément à son mode d’emploi ;

• remplir la machine sans excès, si possible avec des articles de tailles différentes.