Le handicap

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La pratique de l’EPS fait partie intégrante des apprentissages, c’est pourquoi il est important de mettre en place des adaptations pédagogiques en EPS pour les élèves en situation de handicap ou à besoins éducatifs particuliers.

I. Qu’est-ce que le handicap ?

Le handicap, défini par la loi du 11 février 2005 pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées, est une limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles, mentales, cognitives, ou psychiques, d’un polyhandicap ou d’un trouble de santé invalidant.

Le handicap est le produit d’une interaction entre une déficience et un environnement inadapté : on parle de handicap situationnel. La situation de handicap s’estompe si on transforme avantageusement l’environnement.

Tous les handicaps ne sont pas visibles, il existe une multitude de handicaps non visibles.

II. Quels sont les différents handicaps ?

Parmi le handicap visible :
le handicap moteur : il se caractérise par une capacité limitée pour un individu à se déplacer, à réaliser des gestes, ou à bouger certains membres. L’atteinte à la motricité peut être partielle ou totale, temporaire ou définitive ;

le handicap sensoriel (il peut être de différentes natures) : le handicap visuel sous-entend une déficience de la fonction visuelle et le handicap auditif désigne une perte partielle ou totale de l’audition ;

le polyhandicap : une déficience mentale sévère et une déficience motrice sont associées à la même cause, entraînant une restriction extrême de l’autonomie.

Parmi le handicap non visible :

le handicap mental : il s’agit d’une déficience mentale et intellectuelle, qui entraîne des difficultés de réflexion, de compréhension et de conceptualisation conduisant automatiquement à des problèmes d’expression et de communication chez la personne atteinte.

le handicap psychique : il se définit par l’atteinte d’une pathologie mentale entraînant des troubles mentaux, affectifs et émotionnels, soit une perturbation dans la personnalité, sans pour autant entraîner des conséquences sur les fonctions intellectuelles d’une déficience mentale et intellectuelle ;

le handicap cognitif constitue différents troubles du langage et des apprentissages (dyslexie, la dyspraxie, les troubles de l’attention...).

On retrouve également les maladies invalidantes comme différentes pathologies et maladies chroniques (l’asthme, le diabète, l’épilepsie, les maladies auto-immunes...).

Aux examens, les candidats concernés sont classés en cinq groupes :

– inapte partiel ;

– déficient visuel ;

– pratiquant dans l’eau ;

– pratiquant debout ;

– pratiquant en fauteuil.

III. Exemple de mises en situation professionnelle

Vous êtes enseignant ou enseignante en CM2. Vous programmez une sortie scolaire pour visiter un château médiéval avec une autre classe de CM1. Un de vos élèves est en fauteuil roulant, mais votre collègue ne souhaite pas que l’enfant accompagne cette sortie car le terrain est peu accessible. Comment organisez-vous la sortie scolaire pour que cet élève puisse y participer ?

Solutions proposées

Mettre en avant le cadre réglementaire (loi du 11 février 2005) : l’éducation pour tous les enfants, peu importe leur handicap, est un droit fondamental garanti par l’École inclusive. L’élève en situation de handicap a donc le droit de participer aux sorties scolaires qui sont des expériences pédagogiques enrichissantes.

L’établissement, les enseignants et les parents de l’élève : ils mettent tout en œuvre pour permettre à l’élève de participer à cette sortie.

Le refus d’un enfant au voyage scolaire organisé par son établissement constitue une discrimination fondée sur son handicap. L’École rejette toutes les formes de violences et de discriminations.

Les projets de sorties scolaires sont construits collectivement, en collaboration avec l’AESH. Si les parents et ou l’enseignant jugent la mesure nécessaire, l’enfant est accompagné par son parent.

Contacter le personnel du château médiéval pour savoir si le lieu est bien accessible aux personnes en situation de handicap. Une rampe d’accès pour les personnes à mobilité réduite peut être mise en place afin de faciliter l’accès au château.

Ce n’est que lorsque la sécurité et l’intégrité de l’élève en situation de handicap ne peuvent être assurées que le refus de participation à la sortie scolaire est justifié.

À RETENIR

Dans le cadre de l’enseignement de l’EPS, où le corps est engagé, il convient de prendre conscience des ressources et des capacités mobilisables de chacun pour faire progresser tous les élèves et répondre à leurs besoins.