La souffrance au travail

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La vie professionnelle n’est pas de tout repos. Face aux objectifs de rentabilité, de productivité et de rapidité, les salariés ressentent du stress, de la fatigue, voire parfois un sentiment de harcèlement qui peut les mener à un burn-out.

Les signes avant-coureurs

La souffrance au travail se caractérise par un mal-être professionnel. L’entreprise procure l’emploi, mais exige en contrepartie un investissement toujours plus important afin de répondre à ses objectifs de rentabilité.

Aujourd’hui, à cause de l’expansion des technologies (téléphones portables, ordinateurs, etc.) et des nouveaux modes d’organisation du travail, il est de plus en plus difficile de séparer vie professionnelle et vie privée, ou tout du moins de trouver un équilibre entre les deux. Les nouveaux modes de fonctionnement des entreprises ont transformé la souffrance physique (pénibilité du travail) en souffrance psycho- logique pouvant conduire, dans des cas extrêmes, au suicide.

Les signes avant-coureurs vont de la simple fatigue ou lassitude à des états plus inquiétants : isolement, troubles du sommeil, peur d’aller travailler, angoisse...

Les violences au travail

a. Les violences physiques

Il existe deux types de violences :
– les violences externes exercées par des personnes extérieures à l’entreprise : insultes, menaces, agressions physiques ou verbales ;
– les violences internes entre collègues ou avec les dirigeants : agressions, insultes, brimades, conflits, humiliations, critiques non fondées, attribution de tâches ne correspondant pas aux compétences, etc.

b. Le harcèlement moral

L’article L.122-49 du code du travail sanctionne le harcèlement moral : « Aucun salarié ne doit subir les agissements répétés de harcèlement moral qui ont pour objet ou pour effet une dégradation des conditions de travail susceptible de porter atteinte aux droits du salarié et à sa dignité, d’altérer sa santé physique ou mentale ou de compromettre son avenir professionnel. » (loi de modernisation sociale du 17 janvier 2002). Cette loi permet de sanctionner les agresseurs ou les dirigeants fautifs, et offre aux victimes des voies de recours. C’est une reconnaissance du rôle pathogène de certaines situations au travail.

c. Le harcèlement sexuel

L’article 222-33 du code pénal le définit comme « le fait d’imposer à une personne, de façon répétée, des propos ou comportements à connotation sexuelle qui soit portent atteinte à sa dignité en raison de leur caractère dégradant ou humiliant, soit créent à son encontre une situation intimidante, hostile ou offensante ». D’une manière générale, toute insulte obscène ou tout comportement à connotation sexuelle est considéré comme du harcèlement sexuel, et punissable.

L’employeur est tenu de prendre les dispositions nécessaires afin de prévenir le harcèlement sexuel dans son entreprise en affichant l’article du code pénal. De plus, lors d’un cas avéré de harcèlement, il doit prendre des sanctions disciplinaires à l’encontre du salarié concerné.

Le stress

Selon l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail, « L’état de stress survient lorsqu’il y a déséquilibre entre la perception qu’une personne a des contraintes que lui impose son environnement et la perception qu’elle a de ses propres ressources pour y faire face. »

Le stress peut être un stimulant. Il devient nocif pour la santé s’il persiste. Il peut s’avérer chronique, en se prolongeant, et générer divers maux tels que la fatigue, les insomnies, les migraines et autres troubles.

Les facteurs engendrant l’apparition du stress sont variés. Ils peuvent être liés : au contenu du travail à réaliser (nombreuses tâches...) ; au mode de fonctionnement de l’entreprise (mauvaise répartition des tâches...) ; aux relations avec les autres membres (climat social, ambiance de travail...) ; à l’environnement du poste de travail (bruit...).