La prévention nutritionnelle

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Le ministère chargé de la Santé tente, via des campagnes nationales, de guider les citoyens vers une alimentation plus respectueuse de leur santé. Informations et plans d’actions se succèdent pour obtenir une diminution des cas d’obésité et de pathologies cardiovasculaires.

La problématique

L’augmentation des pathologies

En France, les pathologies reliées aux causes alimentaires sont les maladies cardiovasculaires, le diabète, l’obésité et le cancer.

L’alimentation fait partie des facteurs de risque parmi d’autres facteurs importants comme la tabagie, la surconsommation d’alcool, le stress et la sédentarité. Ces maladies suivent l’évolution de la consommation abondante en produits gras, sucrés et salés, dépourvus d’intérêt nutritionnel, qui sont consommés quotidiennement alors qu’ils devraient l’être exceptionnellement.

Ces maladies ont augmenté parallèlement aux modifications des habitudes alimentaires qui ont commencé après-guerre et se sont accentuées ces 30 dernières années. Les produits gras, salés et sucrés sont économiques, mais pauvres en micronutriments essentiels, ce qui leur confère une certaine fadeur. L’absence d’arôme est compensée par le saccharose, l’huile de palme ou le sel.

Les mauvaises habitudes

Les professionnels de la santé considèrent que les Français (ainsi que d’autres Occidentaux) consomment :

  • de trop grandes quantités de sucre, d’huiles végétales hydrogénées (saturées) cachées (fritures, biscuits, feuilletages, viennoiseries, plats cuisinés, céréales du petit-déjeuner...) et de protéines animales ;
  • des quantités insuffisantes de légumes, de fruits et de produits laitiers.

Dans la restauration scolaire, la présence de produits comme les fritures, les panures et les pâtisseries a été diminuée progressivement. Ces menus ont fait l’objet de recommandations dès 1999, puis d’un arrêté en 2011.

Les dispositifs nationaux

Le programme national de nutrition santé (PNNS)

Le programme national de nutrition santé (PNNS 1) a débuté en 2001 avec le slogan « Manger 5 fruits et légumes par jour ». Il est mis à jour tous les 5 ans. Il dépasse le cadre de l’alimentation et promeut également l’activité physique régulière.

Le programme national de l’alimentation (PNA)

En septembre 2010 est venu s’ajouter le programme national de l’alimentation (PNA) qui développe des actions parallèles en vue d’harmoniser nutrition, développement de la gastronomie et du savoir-faire français en matière de produits alimentaires.

Les recommandations nutritionnelles

En 2007, des recommandations nutritionnelles ont été rédigées par le Groupe d’études de la restauration collective et nutrition (GEMRCN). Elles aident les gestionnaires, les cuisiniers et les diététiciens de la restauration collective à composer des menus de manière harmonieuse.
Elles ont été mises à jour en 2015. Elles font référence pour décider des grammages et de la fréquence des plats proposés dans les menus scolaires. Elles sont obligatoires depuis l’arrêté du 30 septembre 2011 relatif à la qualité des menus servis en restauration scolaire.

Pour en savoir plus, allez sur le site www.economie.gouv.fr/daj/recommandation-nutrition. Une fiche a été élaborée spécialement pour la restauration scolaire.

Les objectifs en matière de nutrition du PNNS et de l’ANSE

L’ANSE est l’agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail.
Le Haut Conseil de santé publique (HCSP) a publié en février 2018 les axes et objectifs quantifiés de la politique nutritionnelle pour le prochain cycle du PNNS 2018-2022.

 Les objectifs nutritionnels pratiques pour toute la population

Habitudes conseillées :

  • consommer 5 portions de fruits ou de légumes par jour ;
  • favoriser les céréales complètes (ayant gardés les fibres alimentaires de leur coque) : riz, blé... ;
  • manger au moins 1 fois par semaine des légumineuses : haricots blancs ou rouges, lentilles, pois cassés, etc. ;
  • consommer une portion de fruits à coque non salé et non sucré par jour : amande, noix, noisettes ;
  • assaisonner plutôt avec de l’huile végétale (huile d’olive) que des graisses animales (beurre, lard...) ;
  • prendre 1 à 3 produits laitiers journaliers ;
  • laisser la place pour une portion de poisson minimum par semaine.

Ne pas dépasser :

  • 500 g de viande par semaine ;
  • 150 g de charcuterie par semaine (3 portions environ) ;
  • ne pas dépasser 100 g de sucre par jour (selon l’ANSE).
  • 30 min d’activité physique, 5 jours par semaine sont souhaitables.

Les évolutions de ces recommandations

Les jus de fruits sont considérés comme appartenant au groupe des aliments sucrés.

Le PNNS recommande d’être vigilant quant à sa consommation de produits « ultra transformés » : pains, brioches industriels, biscuits apéritifs, sodas, nuggets de volaille et de poisson, plats préparés, plats surgelés, pâte à tartiner, barres énergétiques...

Les produits « bio » sont désormais recommandés.
Pour en savoir plus, allez sur le site : mangerbouger.fr. Vous trouverez notamment le livret d’accompagnement destiné aux professionnels de santé du « Guide pour les parents d’enfants de 0 à 18 ans ».

Les actions du PNNS à l’école

Amélioration de la qualité nutritionnelle de l’offre alimentaire dans les restaurants scolaires.

Mise à disposition des enfants et des enseignants d’outils de découverte des aliments dans le programme « fruits et légumes à l’école » et « lait et produits laitiers à l’école ».

Participation des enseignants et du personnel de l’école à l’éducation alimentaire.