La phrase simple et la phrase complexe

Signaler

Une phrase peut comporter une ou plusieurs propositions. Une proposition se compose d’un groupe sujet (GS) et d’un groupe verbal (GV).

1 - La phrase simple

La phrase simple comporte une seule proposition constituée d’un groupe sujet + d’un groupe verbal et éventuellement d’un groupe circonstanciel.

Le sujet peut être effacé, comme dans les phrases à l’impératif (Nagez !) ou à l’infinitif (Ne pas se baigner dans des eaux polluées.).

La phrase peut être :

minimale : elle ne comporte que le groupe sujet et le groupe verbal :

07a1914a-ea31-46c2-82f7-72cdf63fc95f

étendue : elle comporte des expansions qui peuvent être effacées, même si elles sont utiles pour le sens : (Avec toute son expérience), le (bon) capitaine dirige le bateau (dans la tempête). La phrase minimale est : Le capitaine dirige le bateau.

2 - La phrase complexe

La phrase complexe comporte au moins deux propositions. Chaque proposition est généralement constituée d’un groupe sujet et d’un groupe verbal.

Les propositions peuvent être indépendantes. Elles sont :

juxtaposées c’est-à-dire séparées par un signe de ponctuation : virgule, point-virgule, deux points → Le bateau rejoint le port ; le temps tourne à l’orage. Ce sont 2 propositions indépendantes juxtaposées : elles sont séparées par un point-virgule ;

– ou coordonnées par une conjonction de coordination : mais, ou, et, or, ni, carLe bateau rejoint le port car le temps tourne à l’orage.

• Donc « fonctionne comme un adverbe » (Terminologie grammaticale, 2020).

• Plusieurs verbes peuvent dépendre d’un même sujet. La tradition scolaire et la Terminologie grammaticale (2020) évoquent alors une ellipse du sujet : il y a autant de propositions que de verbes conjugués. Le soleil rougit, descend, s’abîme dans la mer. Dans l’analyse traditionnelle, cette phrase complexe comporte 3 verbes donc 3 propositions (indépendantes juxtaposées).

Les propositions subordonnées ont une relation de dépendance avec une proposition principale. La subordination est très souvent marquée par un mot subordonnant comme une conjonction (que, quand, lorsque, parce que, afin que, de telle sorte que...), un pronom relatif (qui, que, quoi, dont, où, lequel, par lequel...) ou un mot interrogatif (si, où, pourquoi...). [Dès que tu seras en vacances], je pense [que tu me rejoindras à la mer] [dont l’eau est chaude]. On compte 4 propositions : la principale (je pense) + 3 subordonnées. On peut classer les subordonnées en 3 catégories.

43844a66-b360-4364-96c0-17835e4edd28

Je m'entraine

Indiquez si les phrases suivantes sont simples ou complexes. Justifiez vos réponses.

1. N’était-ce pas la Maheude, sous cette pièce de betteraves [...], dont le souffle montait si rauque [...] ? 
2. À gauche, à droite, plus loin, il croyait reconnaître d’autres [camarades], sous les blés, les haies vives, les jeunes arbres. 
3. Maintenant, en plein ciel, le soleil d’avril rayonnait dans sa gloire, échauffant la terre qui enfantait. 
4. Du flanc nourricier jaillissait la vie, les bourgeons crevaient en feuilles vertes, les champs tressaillaient de la poussée des herbes. 
5. De toutes parts, des graines se gonflaient, s’allongeaient, gerçaient la plaine. (É. Zola, Germinal)