La natation en maternelle

Signaler

Par l’expérimentation, le tâtonnement et l’imitation, l’élève de maternelle développe, dans des milieux variés aménagés et sécurisés, une motricité fondamentale qui peut être qualifiée à partir de verbes d’actions : s’équilibrer, sauter, plonger, s’immerger...

I. Les enjeux et les compétences à construire

A. Les capacités et les attitudes

Domaine : « Adapter ses équilibres et ses déplacements à des environnements ou des contraintes variés »

Les attendus en fin d’école maternelle sont : s’engager dans le milieu aquatique dans toutes ses dimensions en toute sécurité ; construire des appuis solides dans l’eau afin de se déplacer sur et sous l’eau en petite et moyenne profondeur ; maîtriser ses appréhensions en connaissant le milieu aquatique.

En allant à la piscine, l’élève découvre un nouvel environnement. Il expérimente l’eau, un nouveau milieu qu’il apprivoise progressivement et ose s’engager dans le bassin, tout en préservant sa sécurité.

Au niveau psycho-affectif, l’élève apprend à maîtriser ses appréhensions et ses peurs afin de s’engager sur et sous l’eau et prendre du plaisir dans les situations proposées.

Au niveau cognitif, l’élève construit de nouveaux repères perceptifs dans et hors de l’eau. L’eau va lui permettre d’expérimenter plusieurs propriétés liées au milieu aquatique, telles que la poussée d’Archimède ou la pesanteur.

Au niveau moteur, l’élève voit son équilibre et ses repères perceptifs et kinesthésiques de terrien modifiés. Il apprend à s’immerger et construire un corps flottant en perdant ses appuis solides. Il va également construire un corps qui glisse et se propulse en construisant des appuis solides sur l’eau. Enfin, il doit apprendre à gérer et à répéter ses efforts.

B. Les actions motrices

Se déplacer en petite profondeur : en marchant, en courant, en rampant (en touchant le fond du bassin avec ses mains)

Il s’agit pour l’élève :
– de quitter la verticalité et se déplacer de manière de plus en plus horizontale, d’abord à l’aide de son corps (bras/jambes) et d’objets aidant la flottaison (frites, planches...), puis sans objets, en moyenne profondeur ;

d’effectuer des glissées et des coulées ventrales en petite et moyenne profondeur ;

de se déplacer sous l’eau, en petite puis en moyenne profondeur, pour aller chercher les objets immergés.

Entrer dans l’eau

Il s’agit pour l’élève :

d’entrer dans l’eau par les marches ou l’échelle (petite profondeur) ;

– d’entrer dans l’eau avec aide (par l’échelle, en tenant une perche), puis sans aide en sautant (moyenne profondeur) ;

d’entrer dans l’eau en glissant sur un toboggan (moyenne profondeur).

S’immerger

Il s’agit pour l’élève :

de regarder sous l’eau (avec puis sans lunettes ou masque) en petite et moyenne profondeur ;

de souffler dans l’eau ;

de s’immerger totalement en apnée respiratoire puis en soufflant dans l’eau.

S’équilibrer

Il s’agit pour l’élève :

de se laisser flotter à l’horizontale (sur le dos puis sur le ventre) ;

de se mettre en boule pour vivre d’autres équilibres ;

de vivre la poussée d’Archimède en expérimentant la remontée passive ;

de se rééquilibrer en passant de l’horizontalité à la verticalité et inversement.

II. Ce que l’on peut attendre des enfants dans l’activité aquatique

Chercher un objet immergé en petite et moyenne profondeur.

Se déplacer sur quelques mètres en grand bain par l’action des bras et des jambes, avec ou sans support.

À SAVOIR

En maternelle, les normes d’encadrement pour les activités aquatiques sont : un enseignant et deux adultes agréés (professionnel qualifié ou intervenant bénévole). Un encadrement supplémentaire est requis quand le groupe comporte des élèves issus de plusieurs classes et que son effectif est supérieur à 30 élèves. S’il y a moins de 20 élèves, il faut seulement un adulte agréé avec l’enseignant.