L’écriture à l’école élémentaire

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« Écrire » est l’un des sous-domaines du français aux cycles 2 et 3. L’écriture est présentée dans les programmes comme un outil essentiel pour communiquer, penser, s’exprimer et apprendre dans les différentes disciplines.

I. Les programmes

Il est préconisé de faire écrire les élèves tous les jours, de multiplier et diversifier les situations d’écriture. Les programmes donnent des compétences générales à travailler pour le sous-domaine « Écrire ».

Au cycle 2

Copier.

Écrire des textes en commençant à s’approprier une démarche.

Réviser et améliorer l’écrit qu’on a produit.

Au cycle 3

Écrire à la main de manière fluide et efficace.

Maîtriser les bases de l’écriture au clavier.

Recourir à l’écriture pour réfléchir et pour apprendre.

Rédiger des écrits variés.

Réécrire à partir de nouvelles consignes ou faire évoluer son texte.

Prendre en compte les normes de l’écrit pour formuler, transcrire et réviser.

II. Pourquoi faut-il apprendre à écrire ?

L’écriture occupe une place importante dans notre société et elle a de nombreuses fonctions : communication, conservation mémorielle, réponse aux besoins de l’organisation administrative, accès aux savoirs, à la culture et à la profession, expression des émotions et ses sentiments, etc.

Écrire permet donc d’avoir accès à tous les domaines du savoir et d’acquérir des compétences scolaires.

III. Écrire, une activité complexe

L’écriture est une activité linguistique, cognitive et graphomotrice, ce qui la rend complexe à acquérir. Le scripteur doit gérer plusieurs contraintes :

contraintes linguistiques : règles de syntaxe, sémantiques, orthographiques ;

contraintes psycholinguistiques ou cognitives : maintien de l’attention, anticipation, mémorisation ;

contraintes imposées par la situation d’écriture : longueur, durée, consigne ;

contraintes liées aux outils : crayon, clavier, format du cahier ;

contraintes imposées par ce que le scripteur a déjà écrit : choix déjà réalisés, personnages déjà présents, degré de cohérence ;

contraintes affectives : implication dans l’écriture, goût ou dégoût pour certains types d’écrits.

Selon les psychologues Hayes et Flower, un scripteur expérimenté gère ces différentes contraintes via trois grandes formes d’opérations, qui sont imbriquées et non successives :

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IV. Enseigner l’écriture

Il est recommandé d’enseigner l’écriture de manière quotidienne et dans un temps long. Les élèves doivent concevoir l’écriture comme une situation d’apprentissage et prendre conscience des processus rédactionnels.

Écouter le podcast sur "pourquoi et comment faire des dictées ?" : hatier-clic.fr/24crpeficheoral58

À l’école élémentaire, l’apprentissage de l’écriture s’organise autour de cinq types d’activités, pour travailler sur des écrits variés :

activités de production : encoder des mots, des phrases et des textes, écrire pour répondre à une consigne, etc. ;

activités de copie : reproduire après lecture, avec ou sans le modèle sous les yeux, un écrit ;

activités de dictée : écrire sous la dictée de l’enseignant ;

activités de calligraphie : apprendre à bien former et lier les lettres cursives, à soigner son écriture ;

activités de révision : revenir sur ce qui a été écrit, repérer et corriger ses erreurs, vérifier des points précis.

Pour développer une posture d’auteur chez l’élève, plusieurs activités sont recommandées : jeux d’écriture, récit de vie, autobiographie, carnet d’écriture personnel...

À SAVOIR

Il est essentiel de proposer des tâches allégées par rapport au nombre de contraintes à gérer simultanément. Exemple : produire un texte long par dictée à l’adulte pour ne pas avoir à gérer le geste graphomoteur et l’orthographe.