Assurer la sécurité des élèves

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Afin de garantir la sécurité des élèves et de contribuer à l’éducation à la santé et à la sécurité, les conditions d’enseignement et d’organisation doivent être réfléchies.

I. La sécurité des élèves pendant la pratique d’activités physiques

A. Responsabilités de l’enseignant

Lorsque l’enseignant conçoit une séance d’EPS, la sécurité est l’une des priorités, liée à l’organisation de l’espace et du matériel.

L’enseignant reste le seul responsable de la sécurité des élèves de sa classe pendant le temps scolaire, et ce quelles que soient les modalités de travail choisies. Il est donc important de :

connaître parfaitement la réglementation de chaque type d’activité ;

prévoir en conséquence le type de dispositif et l’encadrement approprié ;

sécuriser et banaliser les espaces empruntés par les élèves dans les installations de parcours et d’ateliers ;

responsabiliser les élèves pour qu’ils soient capables de mesurer les risques et de prendre des décisions justes et avisées ;

rappeler les règles de sécurité au début de chaque séance ;

vérifier la qualité des équipements et la bonne utilisation des matériels ;

sécuriser les déplacements pour se rendre à des équipements sportifs à l’extérieur de l’école (piscine, gymnase...).

B. L’encadrement des activités physiques et sportives

La pratique d’activités physiques et sportives à l’école peut être contrainte à différentes modalités d’encadrement selon leur nature et leur cadre de déroulement.

La pratique est organisée dans le cadre des enseignements réguliers (au sein de l’école ou dans le cadre d’une sortie récurrente) : l’enseignant peut encadrer seul ses élèves sauf si l’activité est définie comme étant à « encadrement renforcé ».

La pratique a lieu dans le cadre d’une sortie scolaire occasionnelle :

En maternelle

jusqu’à 16 élèves : l’enseignant et un intervenant agréé ou un autre enseignant ;

au-delà de 16 élèves : un intervenant agréé ou un autre enseignant en plus pour 8 élèves.

En élémentaire

jusqu’à 30 élèves : l’enseignant et un intervenant agréé ou un autre enseignant ;

au-delà de 30 élèves : un intervenant agréé ou un autre enseignant en plus pour 15 élèves.

Certaines pratiques doivent, par leur nature, respecter un taux minimal d’encadrement renforcé : ski et activités en milieu enneigé, escalade, randonnée en montagne, tir à l’arc, VTT et cyclisme sur route, sports équestres, activités nautiques avec embarcation...

En maternelle

jusqu’à 12 élèves : l’enseignant et un intervenant agréé ou un autre enseignant ;

au-delà de 12 élèves : un intervenant agréé ou un autre enseignant en plus pour 6 élèves.

En élémentaire

jusqu’à 24 élèves : l’enseignant et un intervenant agréé ou un autre enseignant.

au-delà de 24 élèves : un intervenant agréé ou un autre enseignant en plus pour 12 élèves.

II. La sécurité active et passive au sein des APSA

La sécurité passive fait référence aux connaissances et à la mise en œuvre au préalable de la sécurité en direction des élèves par l’enseignant, alors que la sécurité active concerne tout ce qui peut se passer pendant la séance.

Athlétisme : les lancers

sécurité passive : différencier temps de lancer et temps de récupération de l’objet ;

sécurité active : construire les compétences de l’élève (maîtriser la trajectoire de lancer), vérifier la bonne compréhension des règles de sécurité et de fonctionnement (« Je ne dois pas aller chercher l’objet lancé avant l’autorisation »).

Natation

sécurité passive : taux d’encadrement des élèves → l’occupation du bassin doit être appréciée à raison d’au moins 4 m2 de plan d’eau par élève présent dans l’eau ;

sécurité active : la surveillance des bassins est assurée par un personnel titulaire d’un des diplômes conférant le titre de maître-nageur sauveteur.

Jeux et sports collectifs

sécurité passive : rappel des consignes de fonctionnement et des règles du jeu en début de séance, vérification du matériel (poteaux fixés au sol) et de la bonne disponibilité des terrains ;

sécurité active : la qualité de la passe, la précision des déplacements, une prise d’information élargie sont autant de facteurs de limitation des risques.

Danse

sécurité passive : s’assurer que chaque danseur a suffisamment d’espace pour évoluer sans entrer en contact avec les autres, ne pas mettre les élèves en insécurité (sécurité psychologique et affective) lors des représentations ou lors des phases de co-observation ;

sécurité active : la sécurité affective et psychologique doit être assurée pour chaque séance, les élèves doivent pouvoir évoluer sans crainte du regard de l’autre. Il est important de construire la posture du spectateur afin d’adopter un regard bienveillant et des retours constructifs.

À SAVOIR

La pratique de jeux collectifs ne peut pas se faire en extérieur dans une cour de récréation goudronnée par temps de pluie. De même que, sur les terrains en herbe, l’utilisation de chaussures à crampons est interdite en milieu scolaire.