Enquête de la CGE : le sport, « un enjeu stratégique » pour les grandes écoles
Un besoin de cadre et d’infrastructures permettant une pratique sportive encadrée de haut niveau
Premiers chiffres dévoilés par l’enquête : seuls 53 % des établissements ont un référent sportif de haut niveau, contre 67 % ayant un référent sport. Le but de la CGE est d’atteindre les 100 % dès 2024. Et pour cause : au sein des écoles membres de la CGE, 11 d’entre elles accueillent plus de 10 sportifs de haut niveau, certaines plus de 50.
Deux problématiques majeures sont également soulevées dans cette étude. Tout d’abord, l’absence de créneaux dédiés au sport dans les emplois du temps. En effet, si la majorité des écoles (79 %) banalisent une demi-journée par semaine, souvent le jeudi après-midi (68 %), 19 % ne prévoient aucun créneau dédié à la pratique sportive.
D’autre part, le manque d’encadrement est un obstacle majeur au développement de la pratique sportive. 54 % des établissements n’ont aucun enseignant permanent, et près de 19 % en ont un seul. En outre, plus de la moitié des écoles auraient besoin de rénover des équipements vétustes. Les horaires d’ouverture et le manque de budget sont aussi des freins au développement de la pratique sportive. La solution souhaitée par la CGE ? Développer des partenariats avec les collectivités territoriales et mutualiser les infrastructures et les équipements.
Promouvoir davantage la pratique sportive comme un levier de réussite
Comment donner une plus grande place au sport dans la vie étudiante ? Dans son étude, la CGE propose de renforcer les propositions d’unité d’enseignement « Sport » optionnelle. Et, pourquoi pas, d’octroyer des crédits ECTS ou une bonification dans les notations aux étudiants pratiquant le sport.
De plus, la CGE annonce vouloir licencier un maximum d’étudiants à la Fédération française du sport universitaire (FFSU), avec une augmentation de 10 à 15 % d’augmentation des licences pour l’année 2023-2024. La CGE souhaite aussi doubler le nombre d’établissements labellisés « Génération 2024 ». À l’heure actuelle, 36 % des écoles portent ce label.
Pour conclure, le sport est un enjeu stratégique pour plus de la moitié des écoles, indique l’étude, car il permet d’assimiler :
- santé et bien-être
- acquisition de compétences
- socialisation
- développement du sentiment d’appartenance
La volonté des grandes écoles pour donner au sport une place plus importante est donc bien présente, et les objectifs clairement annoncés. Une prochaine étude devrait rendre compte des changements à venir.