Ce petit trait horizontal que l’on met entre deux mots pour les relier (les unir) s’appelle un trait d'union.
Grâce à ce trait d’union, on peut (entre autres) :
1. Créer des mots (noms communs, adverbes, noms propres) composés.
Exemples : là-bas, arc-en-ciel, grand-mère, au-dessus, protège-cahier, chasse-neige, Grande-Bretagne, Hautes-Alpes.
2. Relier le verbe et le sujet dans une phrase interrogative.
Exemples :
a. Veux-tu venir avec moi ?
b. Pourrait-il se taire ?
Exemples :
a. Regarde-les !
b. Rends-moi mon téléphone.
c. Vas-y vite !
4. On met même deux traits d’union quand il y a deux pronoms.
Exemples :
a. Donne-le-moi !
b. Prête-lui-en.
c. Apporte-le-lui.
5. On met parfois un trait d’union dans le nom donné à des voies, établissements, fêtes, navires... On le voit peu, car le préfet de Paris (anciennement préfet de la Seine) en a proscrit l’usage.
Exemples :
a. L’avenue Victor-Hugo.
b. Place de l’Hôtel-de-ville.
c. L’église Saint-Eustache.
Pour aller plus loin :
1. On met deux traits d’union pour encadrer le t dit euphonique* entre un verbe se terminant par une voyelle et un pronom commençant par une voyelle.
Exemples :
a. A-t-il payé sa part ?
b. Parle-t-on anglais chez eux ?
*Euphonie : harmonie de sons agréablement combinés.
2. On met aussi ce t dit euphonique après le c de convainc et vainc.
Exemple :
a. Vainc-t-il sa phobie de l'avion ?
b. Convainc-t-on les gens en criant ?
Par conséquent, le trait d’union est (parfois) très utile !
a. Faites-le bien. ≠ Faites le bien.
b. J’aime les nids de poule. ≠ J’aime les nids-de-poule.
c. On se retrouve sur le champ (de fleurs) et on pique-nique. ≠ On se retrouve sur-le-champ (et on parle des cours).