La phrase interrogative

Signaler

5b1346a0-5063-4065-b6a5-baa66b6c3709

1. Définition

Une phrase interrogative est une phrase qui sert à poser des questions. Elle commence par une majuscule et se termine par un point d’interrogation.

2. Construction

Il existe plusieurs formes de phrases interrogatives. 

A. Forme familière

La forme dite familière consiste à poser la question sur le même modèle que la phrase affirmative et d’ajouter un point d’interrogation. L'intonation de la voix détermine alors qu'il s'agit d'une question.

​Sujet + Verbe + Complément + 

Exemple :
− L'intervenant est arrivé.
− Ah oui, il est arrivé ?

B. Forme plus soutenue

Cette forme consiste à faire précéder la phrase de la formule « est-ce que ».

Est-ce que + sujet + verbe + complément + ?

Exemple : Est-ce que le service comptable peut vérifier les factures ?

C. Forme soutenue

Cette forme dite soutenue est celle de l'inversion du sujet. Un trait d'union apparaît entre le verbe et le sujet qui se retrouve alors à droite du verbe.

1) Verbe + sujet + complément + ?

​Exemples :
a. Dort-il à l'hôtel cette semaine ? 
b. Connaissez-vous cette histoire ?
c. Apprennent-ils le chinois pour obtenir le poste ?

2) Sujet + verbe + pronom sujet + complément + ?
Exemples :
a. Jim veut-il un café ? 
b. Les valises seront-elles prêtes à huit heures ?

3. Les pronoms interrogatifs

Le pronom interrogatif sert à poser une question pour obtenir une information.

Exemples :
a. Que veux-tu m'expliquer ?
b. À laquelle pensez-vous ?
c. De quoi tu te plains ?
d. À qui est-ce que tu parles ?


Les formes simples : qui, que, quoi, avec ou sans préposition (à, de, pour).​

Les formes composées : lequel, laquelle, auquel, duquel, desquelles avec ou sans préposition (à, de, pour).​

Quelques formes renforcées : qui est-ce qui, qu’est-ce que, avec ou sans préposition (à, de, pour).​

4. Le dit euphonique

Pour des raisons d'euphonie (harmonie dans les sons), un de liaison (ou euphonique) entre deux traits d’union apparaît entre le verbe se terminant par une voyelle (ou a) et le pronom débutant par une voyelle (elle, on, il).

Exemples :
a. Parle-t-elle de ce film ?
b. Quand commence-t-on ? 
c. Lui donnera-t-il son goûter ?
d. A-t-il déjà lu ce texte ?

Pour des raisons de sonorité aussi, le final se prononce [t] quand il est suivi d’un pronom commençant par une voyelle.

Exemples :
a. Comprend-il le sens de cette phrase ? 
b. Répond-elle aux textos ?

Cas particuliers

A. Le c muet

Le c des verbes vaincre et convaincre ne se prononçant pas, on ajoute aussi un t euphonique entre deux traits d'union.

Exemples : 
a. Convainc-t-il tout le monde ?
b. Vainc-t-on ses peurs ?

B. Le e muet

À la première personne du singulier, lorsque le verbe se termine par un e muet, on remplace ce e par un é fermé ou un è ouvert (depuis les rectifications de 1990, les deux formes sont acceptées).​

Exemples :
a. Chanté-je (ou chantè-je) assez souvent ?
b. Parlé-je (parlè-je) trop fort ?