Produit scalaire de deux vecteurs de l’espace

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La définition du produit scalaire donnée dans le plan peut être étendue à l’espace. On retrouve alors les mêmes propriétés que dans le plan.

I. Définition

Soit u→ et v→ deux vecteurs de l’espace.

Si u→=0→ ou v→=0→, alors u→⋅v→=0.

Si u→≠0→ et v→≠0→, alors :

u→⋅v→= u→ × v→ ×cosu→ ; v→

où l’angle (u→ ; v→) est défini comme en géométrie plane.

À noter

Comme dans le plan, le produit scalaire de deux vecteurs de l’espace est un nombre réel.

II. Propriétés

Soit u→, v→ et w→ des vecteurs de l’espace, et α un nombre réel.

Commutativité et distributivité

 u→⋅v→=v→⋅u→

 u→⋅v→+w→=u→⋅v→+u→⋅w→

 αu→⋅v→=αu→⋅v→=u→⋅αv→

 u→+v→⋅w→=u→⋅w→+v→⋅w→

Norme

 u→⋅u→= u→ 2, noté aussi u→2 (carré scalaire du vecteur u→)

   u→+v→  2= u→ 2+2u→⋅v→+ v→ 2

   u→−v→  2= u→ 2−2u→⋅v→+ v→ 2

 

 

\overrightarrow{u} · \overrightarrow{v}

=12(( u )2+( v )2( uv )2)= \frac{1}{2} \big(( ~\overrightarrow{u} ~)^{2} + ( ~\overrightarrow{v} ~)^{2} - ( ~\overrightarrow{u} - \overrightarrow{v} ~)^{2}\big)

=12(( u+v )2( u )2( v )2)= \frac{1}{2}\big(( ~\overrightarrow{u} + \overrightarrow{v} ~)^{2} - ( ~\overrightarrow{u} ~)^{2} - ( ~\overrightarrow{v} ~)^{2}\big)

 

 

 

 

 

Orthogonalité

u→⋅v→=0⇔u→=0→ ou v→=0→ ou u→ ⊥ v→

III. Expression analytique du produit scalaire

i→, j→, k→).

u→(x ; y ; z) et v→(x′ ; y′ ; z′) deux vecteurs de l’espace.

 u→⋅v→=xx′+yy′+zz′

   u→ =x2+y2+z2

 AB= AB→ =xB−xA2+yB−yA2+zB−zA2

  (avec u→=AB→ et AxA ; yA ; zA et BxB ; yB ; zB).

Méthode

Calculer des distances dans l’espace

i→, j→, k→), on considère le tétraèdre ABCD de sommets :

1. Démontrer que le tétraèdre ABCD est régulier, c’est-à-dire que toutes ses arêtes sont de même longueur.

2. a. Démontrer que le quadrilatère RSTU est un parallélogramme.

b. Ce parallélogramme a-t-il des propriétés supplémentaires ? Expliquer.

Conseils

1. Identifiez les arêtes et montrez qu’elles sont de même longueur.

Solution

1. AB=(22)2+(−1−3)2=8+16=24

On démontre de même que AC=AD=BC=BD=CD=24.

2. a. Le point R est le milieu de [AC], donc il a pour coordonnées (0−22 ; 0−62 ; 3−12), soit R(−22 ; −​ 62 ; 1). On obtient de même :

S(−22 ; 62 ; 1) ; T(22 ; 62 ; −​1) ; U(22 ; −62 ; −​1).

On en déduit que :

RS→(−22−(−22) ; 62−(−62) ; 1−1), soit RS→(0 ; 6 ; 0).

UT→(22−22 ; 62−(−62) ; −​1−(−1)), soit UT→(0 ; 6 ; 0).

Ainsi, RS→=UT→, donc le quadrilatère RSTU est un parallélogramme.

b. On a RS→(0 ; 6 ; 0).

De même ST→(22−(−22) ; 62−62 ; −​1−1), soit ST→(2 ; 0 ;−2).

RS→⋅ST→=0×2+6×0+0×−2=0.