1. Futur ou conditionnel ?

On confond souvent le futur et le conditionnel à la 1^re personne du singulier (je), car peu de gens le prononcent différemment. En effet, on devrait prononcer le « -ai » du futur [e] (comme é) et le « -ais » du conditionnel [ɛ] (comme è), mais il est rare d’entendre cette différence.


Alors : « Je ferai » (futur) ou « Je ferais » (conditionnel) ?


Pour les différencier :
1. Le futur, « c’est sûr » et c’est un projet, une action certaine à venir.

2. Le conditionnel présent, c’est « si c’était possible » et c’est maintenant ! 


On peut aussi remplacer je par on pour entendre la différence.
Exemples :
a. On fera du sport l'année prochaine. > Je ferai du sport l'année prochaine. (futur)
b. On ferait du sport si on avait plus de temps. > Je ferais du sport si j'avais plus de temps.
 (conditionnel)

2. Avec la conjonction si 

A. Lorsque la proposition subordonnée contient la conjonction si et que la condition est au présent, le verbe de la principale est conjugué à l'indicatif (futur ou présent).
Exemple : Si nous sommes disponibles, nous venons / viendrons te chercher.

B. Lorsque la proposition subordonnée contient la conjonction si et que la condition est à l'imparfait, le verbe de la principale est conjugué au conditionnel (présent).
Exemple : Si nous étions disponibles, nous viendrions te chercher.

​3. Autres utilisations du conditionnel (rappel)

A. Parfois, la condition n’est pas exprimée.

Exemple : J’aimerais bien apprendre à chanter. (Sous-entendu : « si c’était possible »)

B. On utilise aussi le conditionnel dans les formules de politesse (pour un souhait avec réserve).

Exemple : Nos associés souhaiteraient signer ce contrat le plus rapidement possible.

C. Le conditionnel est aussi utilisé pour une action qui est le futur d’une narration au passé.

Exemple : Tu veux savoir si Jérémie viendra à la soirée. > Tu voulais savoir si Jérémie viendrait à la soirée.

D. On l’utilise aussi pour exprimer une hypothèse, une information incertaine ou une éventualité.

Exemple : D’après ce que j'ai compris, il ne serait pas reçu.

4. Conjugaison des verbes irréguliers (rappel)