Le réflexe myotatique est un mouvement involontaire d’un muscle contrôlé par la moelle épinière. Il provoque la contraction d’un muscle en réponse à son étirement.
I. Le déclenchement du réflexe
Le médecin peut faire un test du réflexe rotulien en tapant sur le genou fléchi du patient. Ce choc, ou stimulus, provoque un étirement du muscle, puis une extension de la jambe.
Dans les muscles, certaines fibres musculaires sont entourées par un neurone sensoriel ; cette zone est le fuseau neuromusculaire et est sensible à l’étirement.
Doc Le circuit général d’un réflexe
II. L’intégration des informations par la moelle épinière
Lorsque le fuseau neuromusculaire est excité ou étiré, un message nerveux est engendré par le neurone sensoriel et est amené jusqu’à la moelle épinière : c’est un message afférent. Dans la moelle épinière, le message nerveux sensoriel est transmis à un motoneurone (neurone moteur) par le biais d’une structure spécifique : la synapse. Le motoneurone activé envoie alors un message nerveux jusqu’au muscle étiré, qui se contracte : c’est un message efférent.
Lors d’un réflexe, un muscle se contracte et un autre muscle, antagoniste, se relâche. Par exemple, le réflexe rotulien est un étirement de la jambe produit par la contraction du quadriceps et le relâchement des ischio-jambiers.
Le réflexe est un mouvement involontaire constituant un mécanisme de préservation des muscles, qui se contractent quand ils sont trop étirés. Ce réflexe est aussi primordial dans le maintien de la posture.
En raison de la succession des événements, on dit que le réflexe est une boucle de régulation. On parle aussi d’arc réflexe.
Méthode
Comprendre le transfert des messages nerveux lors du réflexe
En 1820, le médecin et physiologiste français François Magendie entre à l’école vétérinaire d’Alfort. Il commence alors une série d’expériences sur des animaux afin d’étudier le fonctionnement de la moelle épinière.
Déterminer le sens de circulation des messages nerveux moteurs et sensoriels en vous appuyant sur les expériences historiques de François Magendie.
Doc Résultats expérimentaux obtenus par François Magendie
Les tiretés indiquent les sections réalisées sur les nerfs. Les flèches noires désignent les points où les stimulations n’engendrent pas de contraction. Les flèches rouges désignent les points où les stimulations engendrent une contraction.
Conseils
Étape 1 Identifier les types de message qui circulent dans le nerf rachidien.
Étape 2 Identifier la nature des messages nerveux qui circulent dans la racine postérieure et la racine antérieure de la moelle épinière.
Étape 3 Déterminer le sens de circulation de ces messages.
Solution
Étape 1 La section du nerf rachidien (c) entraîne la perte de la motricité et de la sensibilité. Ce nerf transmet donc des messages nerveux moteurs et sensoriels.
Étape 2 La section de la racine postérieure (a) ne fait perdre que la sensibilité. La racine postérieure conduit donc uniquement des messages sensoriels. La section de la racine antérieure (b) ne fait perdre que la motricité. La racine postérieure conduit donc uniquement des messages moteurs.
Étape 3 L’expérience b montre que seule la stimulation du côté de la racine antérieure reliée au muscle entraîne une contraction : le message moteur sort donc de la moelle épinière par la racine antérieure. L’expérience a montre que les messages sensoriels entrent par la racine postérieure de la moelle épinière.