Quels choix d'organisation de la production ?

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Légende de la leçon

Vert : définitions

I. Les arbitrages en matière de production et de logistique

1) Quel mode de production choisir ?

Avant de déterminer les modes de production à mettre en œuvre, les organisations doivent s’interroger sur leurs capacités d’innovation. L’innovation est une démarche indispensable pour tenter d’améliorer la productivité et la qualité des produits tout en préservant celle de l’environnement. Elle doit s’inscrire dans une politique de développement durable, c’est-à-dire de croissance maîtrisée, capable de permettre une amélioration des modes de vie tout en respectant les équilibres naturels de la planète.

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L’innovation de procédé chez Michelin

L’innovation de procédé est un principe de base de la production. C’est en effet grâce à elle qu’une entreprise comme Michelin peut garder une position dominante sur le marché. L’innovation de procédé correspond à la mise au point de nouveaux processus de production et de nouvelles méthodes qui optimisent la production. Si Michelin a su garder sa position dominante sur le marché, c’est en partie grâce à l’évolution continue de son processus de production qui permet de répondre aux exigences de qualité de la clientèle. Le processus de fabrication de Michelin est au service de la performance car chaque étape de la production est rigoureusement contrôlée en qualité. L’entreprise met tout en œuvre pour accroître sa productivité (efficacité des facteurs de production) notamment en instaurant un processus méthodique et strict sur la production des pneus.

Un autre enjeu majeur consiste à adopter des méthodes de production plus flexibles, afin de mieux adapter l’offre aux besoins, et des méthodes de distribution nouvelles ou considérablement améliorées, pour accroître la performance.

L’organisation traditionnelle de la production conduit à fabriquer et stocker avant de vendre. La gestion en flux tendus, d’origine japonaise, organise la production en temps réel en fonction des commandes de produits enregistrées (production en « juste-à-temps » ou « JAT »). Il s’agit de répondre plus facilement aux modifications de la demande des consommateurs.

Les choix stratégiques portent aussi sur les modes de production de biens ou de services et les méthodes à mettre en œuvre.

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La production de services présente des particularités : participation du client à la production de services, automatisation des flux d’informations et de travaux (workflow), mode projet dans certains secteurs d’activité et certaines organisations.

À savoir

Le workflow (littéralement flux de travail) sert à décrire et contrôler le circuit des traitements, les tâches à répartir entre les différents acteurs d’un processus, les délais, les contrôles et modes de validation, et à fournir à chacun des acteurs les informations nécessaires à l’exécution de sa tâche. Le workflow identifie les acteurs en précisant leur rôle et la manière de le remplir au mieux. Les acteurs peuvent être « humains » ou des automates présents dans le système de production.

2) Comment maîtriser les flux logistiques ?

Le terme logistique, emprunté au vocabulaire militaire, désigne aujourd’hui la gestion des flux au sein de l’entreprise. Limitée dans un premier temps à l’organisation des transports et du stockage, la logistique intervient aujourd’hui dans toutes les phases de la vie du produit, depuis la conception jusqu’à l’après-vente. Dans une approche élargie du concept, on y inclut également les flux d’informations.

À savoir

La supply chain, ou chaîne logistique, désigne l’ensemble des flux physiques ou d’informations et les processus de mise à disposition des produits de la conception au client final.

La logistique est source de création de valeur dans la mesure où elle vise à optimiser de façon continue tous les processus de la chaîne d’approvisionnement.

La notion de gestion de la chaîne logistique (supply chain management) complète celle de la logistique proprement dite dans sa dimension de pilotage.

3) Pourquoi la question de la qualité est-elle centrale ?

La qualité est un enjeu concurrentiel crucial. Elle ne se limite pas à la qualité de production des biens mais concerne également la production de services.

De plus en plus, la qualité est au centre des préoccupations des organisations, depuis la conception du produit jusqu’à l’après-vente. L’objectif est d’intégrer toutes les améliorations de produits ou de processus pour satisfaire au mieux les clients.

La démarche qualité concerne également la production des services publics pour lesquels on recherche une meilleure satisfaction de l’usager : qualité de l’information du public, personnalisation des relations entre l’usager et l’agent, simplification des démarches et formalités administratives, réduction des délais.

Exemple

Placer l’usager au cœur du service public et améliorer la qualité du service rendu à la population ; tels sont les objectifs principaux de la démarche Qualiville dans laquelle Sceaux est engagée depuis mars 2010. Le 24 juillet 2019, la ville de Sceaux a obtenu la nouvelle certification Qualiville. Les pratiques et modes de fonctionnement sont audités afin d’intégrer les services engagés dans une qualité de service et d’amélioration continue. Cette méthode s’appuie sur un référentiel reconnu et validé à la fois par des professionnels et des usagers.

II. La maîtrise des coups de production

Pour contrôler la maîtrise de ses coûts, l’organisation peut faire appel à deux méthodes :

  • la méthode des coûts complets : elle permet de déterminer le coût de revient de chacun des produits en distinguant les coûts entre les charges directes (celles qu’on peut directement affecter à un coût ou à un produit) et les charges indirectes (celles qu’il faut retraiter afin de les affecter aux différents coûts) ;

Information

Ces deux méthodes sont détaillées dans le chapitre 8 de l’enseignement spécifique Gestion et finance.

  • la méthode des coûts spécifiques : elle consiste à prendre en compte les charges variables qui concernent un produit et les charges fixes directes de ce même produit.

III. La gestion du cycle de vie du produit

La vie d’un produit est rythmée par des moments où les ventes décollent et d’autres ou elles se tassent, voire s’effondrent. S’il est difficile de déterminer avec précision ces délais, l’entreprise a tout intérêt à voir les phases ascendantes durer (le développement, l’introduction ou le lancement, la croissance) et à retarder au maximum les phases de dégradation des ventes : la maturité, le déclin.

Information

Le cycle de vie du produit a été abordé dans le programme de 1re STMG en Sciences et gestion et numérique.

Face à une concurrence de plus en plus forte, l’industrie est en recherche de solutions pour réduire les coûts et les délais de mise sur le marché des produits devenus eux, de plus en plus complexes (multicompétences technologiques). Plusieurs moyens ou méthodes visent à optimiser certaines phases du cycle de vie d’un produit. La gestion du cycle de vie des produits ou product lifestyle management (PLM) tend à optimiser les échanges, notamment en phase de conception.

Pour développer un produit, différents métiers interviennent : la R&D, le bureau d’études, la qualité, le bureau des méthodes, la production, le marketing, la maintenance, etc. Alors qu’il y a encore quelques années, ces interventions étaient successives et séparées, aujourd’hui, la tendance est de toutes les considérer dans leur ensemble. Les données et les processus générés au cours de ces différentes étapes sont centralisés sur un espace virtuel auquel tous les partenaires associés à la conception du produit sont interconnectés. Le PLM fédère l’ensemble des données et processus liés au produit, en y intégrant la dimension du temps.

À retenir

Le Product Lifecycle Management, littéralement « gestion du cycle de vie des produits », est une approche stratégique visant à optimiser les processus de création, fabrication et maintenance des produits industriels. En effet, le PLM permet le pilotage d’un produit et de ses évolutions, de la conception jusqu’à son retrait.