Réussir l’épreuve orale signifie maîtriser sa présentation personnelle dans la durée imposée de 5 minutes et répondre correctement aux questions posées par les membres du jury.
1 - La préparation de l’épreuve
A. Connaître les attentes du jury
Les rapports de jury des concours antérieurs sont disponibles sur les sites internet des centres de gestion. Ces rapports mentionnent des renseignements utiles tels que les profils des candidats admis et un paragraphe intitulé « Conseils aux candidats ».
D’une manière générale, les jurys relèvent :– un manque de connaissance du contexte territorial et des impacts des politiques publiques (travail avec des élus) ;
– des difficultés à définir la notion d’intérêt général, à saisir le sens du service public, à différencier services public et privé, à argumenter à l’aide d’exemples concrets ;
– des difficultés à justifier de motivations profondes pour le poste ;
– l’absence de projection dans le futur métier convoité ;
– une méconnaissance des procédures de conduite de projet et de pilotage des activités ;
– une formation insuffisante en matière de savoir-faire managérial ;
– des connaissances spécialisées, sans curiosité pour les métiers connexes ou transversaux ;
– des erreurs dans le choix d’option sans rapport avec la formation initiale.
Les membres du jury sont en majorité des cadres A ou des élus des collectivités territoriales. Un technicien, de catégorie B, a un supérieur hiérarchique de catégorie A et il importe de connaître ses exigences sur la « manière de servir », vocable propre au fonctionnaire.
Le répertoire des métiers consultable sur le site du Centre national de la fonction publique territoriale (CNFPT) est utile pour distinguer les différentes missions des fonctionnaires de catégorie B de celles des fonctionnaires de catégorie A.
Exemple
Management intermédiaire et management supérieur
L’encadrement intermédiaire comprend les niveaux de responsabilité des services fonctionnels et opérationnels, sans relation directe aux élus. En relation et en cohérence avec les objectifs fixés par la direction générale, les activités de management intermédiaire concourent à décliner les politiques publiques en planifiant les différentes ressources allouées, en pilotant des projets et opérations. Elles visent à optimiser les procédures, à contrôler et à évaluer l’emploi des ressources, à mobiliser et à faire évoluer sur un plan collectif les compétences professionnelles des agents.
L’encadrement supérieur comprend les niveaux de direction en relation directe avec les élus et les instances de décision participant à l’évaluation des politiques publiques. Les activités du management supérieur concourent à la définition et à la mise en œuvre des orientations stratégiques de la collectivité et des modes de gestion dans une finalité de service public. Elles visent à superviser, arbitrer, organiser les moyens et ressources, piloter et adapter le projet d’organisation de la collectivité en déclinant les objectifs par directions et services.
Le jury attend du candidat la confirmation de connaissances plus larges que celles démontrées par la réussite à l’épreuve d’admissibilité et :
– qu’il l’intéresse par la démonstration de son potentiel ;
– qu’il montre qu’il connaît les missions d’un technicien territorial ;
– qu’il prouve qu’il raisonne déjà en tant que cadre B ou cadre B+ ;
– qu’il prouve qu’il remplit déjà au quotidien certaines des fonctions relevant du grade ;
– qu’il montre qu’il est intéressé par l’exercice du métier et par la fonction publique.
Conseil
Chaque jury entend en moyenne 16 à 20 candidats par journée. Aussi il vous faut intéresser les membres du jury par votre personnalité, marquer leurs esprits pour qu’ils se souviennent de vous au moment de la notation finale.
La conversation avec le candidat comporte, dans l’ordre :
– une écoute attentive de la présentation personnelle du candidat ;
– des questions d’ordres technique, règlementaire, financier, administratif et managérial ;
– parfois une mise en situation : le jury expose un problème concret que le candidat doit résoudre rapidement.
La plupart du temps, il s’agit :
– de savoir exposer correctement, c’est-à-dire de façon claire et synthétique, ses connaissances techniques (sans tomber dans l’excès de justification, pratique trop courante et exaspérante pour un supérieur hiérarchique) ;
– de faire preuve d’esprit de synthèse sur les questions posées (reformulation, contextualisation, réponse claire) ;
– de montrer que l’on maîtrise l’environnement territorial et que l’on sait collaborer efficacement ;
– de démontrer une personnalité et une ambition affirmée, respectueuse des prérogatives de chacun.
B. Se connaître soi-même
Le candidat doit être lucide concernant ses savoir-faire et ses savoir-être. Un examen sur la forme d’un tableau à 2 colonnes « forces et faiblesses » peut permettre :
– de rationaliser cette analyse ;
– de s’interroger sur ses connaissances et ses compétences ;
– de pointer les savoirs ou les aptitudes relationnelles à acquérir (ou au moins le vocabulaire à employer).
Ce bilan professionnel comprend les connaissances, les compétences et les aptitudes managériales et relationnelles. Dans chaque domaine, il faut connaître son niveau.
Exemple
Niveau « connaissance » : connaissance du contexte réglementaire du métier.
Niveau « maîtrise » : aptitude à piloter une procédure, un projet.
Niveau « expertise » : capacité d’interprétation et d’analyse de problèmes complexes.
L’épreuve orale consiste à dépasser le stade de l’examen des connaissances acquises (attestées pour partie par la réussite de l’épreuve d’admissibilité) pour s’intéresser à la personnalité du candidat, à ses motivations, à sa capacité à remplir les missions du poste.
2 - La présentation personnelle
Les membres du jury se présentent, chacun tour à tour en leur qualité, puis le candidat est invité à présenter son parcours professionnel. Comme la gestion du temps fait partie intégrante de l’évaluation, le candidat n’est pas interrompu par le président du jury sauf s’il déclare lui-même expressément en avoir fini avec sa présentation.
Si les 5 minutes sont dépassées, le jury demande au candidat de conclure son exposé puis l’interrompt si besoin, non pour sanctionner, mais afin de respecter l’égalité de traitement des candidats.
Dans le cas contraire, lorsque le candidat n’utilise pas la totalité des
5 minutes allouées, le jury sanctionne ce défaut de gestion du temps. Il s’agit alors d’une triple peine car, en plus d’être perturbé par cette interruption, le candidat donne ainsi au jury du temps supplémentaire pour poser des questions.
A. L'organisation et la durée de la présentation
Classiquement, le candidat se présente ainsi :
– en 30 secondes : un rappel succinct de son identité, type et strate de sa collectivité, poste occupé et de son parcours scolaire ;
– en 2 minutes : son déroulement de carrière et ses expériences professionnelles passées ;
– en 2 minutes : son poste actuel et ses fonctions ;
– en 30 secondes : ses ambitions professionnelles.
La présentation doit être structurée pour valoriser des connaissances, compétences et aptitudes relationnelles. Même riche de vocabulaire technique, elle doit rester accessible à l’élu non spécialiste du domaine dans lequel est aussi souvent le président du jury, placé directement face au candidat.
Elle expose le passé, le présent et la projection dans le futur grade : le passé scolaire et professionnel, puis la situation présente et se conclut au futur par une projection dans le poste convoité en exposant des motivations sincères. Elle commence en déclinant son identité et sa fonction et se poursuit par le cursus scolaire et les premières expériences professionnelles significatives, lesquelles sont utiles pour justifier de sa motivation pour l’intérêt public.
Le plan de la présentation est annoncé (en 2 parties ici) suivi d’une conclusion confirmant les motivations.
B. Se présenter succinctement avec son parcours scolaire
La présentation commence en déclinant son identité, son poste actuel, la nature de la collectivité d’appartenance mais sans la citer nommément (commune, communauté, établissement public, etc.), sa strate (nombre d’habitants, équivalent habitants pour les agents travaillant dans des syndicats d’assainissement, etc.) et son parcours scolaire. Elle se poursuit avec l’annonce du plan de la présentation.
Important
Il n’est pas utile de préciser au jury votre âge, votre situation familiale, etc. Seules comptent les informations d’ordre professionnel.
Même si le jury a une feuille de présence mentionnant vos nom et prénom, vous devez lui confirmer votre identité, ne serait-ce que pour qu’il entende votre manière de vous présenter à autrui.
Exemples
« Caroline Martin, responsable prévention sécurité dans un syndicat d’assainissement en Ile-de-France » : trop direct.
« Je m’appelle Caroline Martin. En poste comme responsable prévention sécurité dans un syndicat d’assainissement équivalent à 40 000 habitants situé en Ile-de- France » : insuffisant.
« Je suis Caroline Martin et je suis actuellement responsable de la prévention et de la sécurité au sein d’un syndicat d’assainissement équivalent à 40 000 habitants situé en Ile-de-France. Je vais commencer par évoquer mon parcours scolaire, mes expériences passées puis mes fonctions actuelles, pour finir par mes motivations pour devenir technicien territorial » : correct. Ce dernier exemple prépare à une relation de confiance avec les membres du jury.
Concernant le parcours scolaire, le candidat doit indiquer au jury le diplôme le plus élevé qu’il a obtenu, l’année d’obtention et la spécialité ou l’option lorsqu’elles existent. Un candidat qui aurait quitté le système scolaire sans diplôme indique simplement le niveau d’études atteint, comme « niveau de fin de troisième ».
Exemples
« En 2014, j’ai obtenu un BTS horticole et, la même année j’ai fait un stage à la direction de l’environnement d’un conseil général, ce qui m’a aussi fait découvrir le secteur public. »
« J’ai obtenu un BEP électrotechnique en 1985 puis j’ai accompli mon service militaire dans les transmissions. »
Conseil
Le premier contact est toujours important et vous devez vous efforcer de commencer à tisser un lien de confiance avec le jury. Regardez tous les membres du jury et pas seulement le président placé face à vous.
C. Valoriser ses expériences professionnelles passées
Le candidat doit informer le jury des différents postes qu’il a eus en précisant chronologiquement les dates et les durées afin de montrer la continuité du parcours. L’important est de mettre en valeur les compétences acquises qui seront utiles pour exercer les fonctions de technicien. Des expériences en matière de montage de projets, de gestion d’un budget, d’encadrement d’équipe de travail et de management sont appréciées du jury.
Il faut aussi indiquer les expériences passées, dans le secteur privé comme dans le service public et ne pas tenter d’occulter une période de recherche d’emploi mais l’expliquer, par exemple si elle était due à un licenciement économique.
Il est également nécessaire d’indiquer les raisons qui ont fait apprécier et rester dans le monde territorial après avoir découvert le service public.
Méthode
Cette partie de la présentation doit tenir en 2 minutes : elle doit donc être minutieusement préparée. Pour cela :
– décomposez vos expériences professionnelles en différentes périodes d’activités ;
– analysez chacune d’elles pour en souligner l’intérêt ;
– montrez la logique des enchaînements d’une activité à l’autre ;
– recherchez les expériences qui vous ont permis de développer des compétences particulières ;
– identifiez les acquis qui seront utiles dans les fonctions du poste de technicien convoité.
Conseil
Soyez honnête dans votre exposé et lucide sur vos compétences car, au fur et à mesure des questions, les membres du jury vont confronter vos dires à vos acquis. Vous devez inspirer confiance.
D. Expliquer ses fonctions actuelles
Le candidat doit présenter ses fonctions actuelles de manière synthétique en décrivant ses missions, les objectifs fixés au service ou à lui-même et son rôle au sein de l’établissement.
Il doit identifier puis mettre en avant les fonctions importantes qu’il a exercées, surtout celles qui relèvent du grade de technicien territorial (les identifier en relisant les fiches métiers par exemple).
Exemples
Quelques pistes de réflexion :
• Quels sont les points forts et les points faibles de ma carrière ?
• Quelles sont les missions que j’ai accomplies ?
• Quels sont les services avec lesquels j’ai collaboré ?
• Quelles méthodes de travail ai-je pu développer ?
• Quels sont les outils méthodologiques que j’ai utilisés ?
• Comment ai-je géré les conflits dans le service ?
• Quelles sont les formations que j’ai mises à profit dans l’exercice de mes fonctions ?
• Comment ai-je managé mes collègues ces dernières années ?
• Comment est-ce que je m’informe des nouveautés du métier ?
• Quelles sont les réalisations qui ont été pérennisées après avoir quitté le poste ?
• Quelles sont les actions dont je suis le plus fier dans chacun des postes que j’ai occupé ?
• Quel est mon projet professionnel à court et moyen terme ?
Il faut respecter le délai de 2 minutes : le jury est tout à fait capable d’estimer l’envergure du poste sur la base des informations suivantes :– nature (commune, communauté, syndicat, etc.) et strate (nombre d’habitants) de la collectivité ;
– intitulé du poste (ex : responsable du service voirie) ;
– nombre d’agents managés, budget annuel géré, nombre de permis instruits, etc. ;
– titre du supérieur hiérarchique de rang n+1.
Méthode
Vous avez ici la possibilité d’intéresser le jury à une problématique sur laquelle vous souhaiteriez être interrogé ensuite puisque c’est un domaine que vous maîtrisez. En évoquant certains sujets d’actualité, vous pouvez aiguiser la curiosité du jury et l’amener à vous poser la question qui vous convient. Si, en plus, vous concluez votre présentation sur ce sujet en expliquant que vous êtes motivé par sa mise en œuvre, il y a des chances pour que le jury prenne la balle au bond.
Attention
À l’inverse, ce qui vous semble flou ou mal appréhendé dans votre présentation le sera tout autant pour le jury qui risque de vous interroger afin que vous puissiez éclaircir ce point. Aussi travaillez à répéter encore votre présentation.
E. Exprimer ses motivations
Dans cette dernière partie de la présentation personnelle, le candidat doit présenter les raisons pour lesquelles il souhaite obtenir le grade. Elles ont déjà été évoquées dans la partie précédente en exprimant l’implication dans la bonne marche de la collectivité. Il faut donc les résumer en 30 secondes en insistant sur le sens de sa démarche. La motivation doit être réelle et crédible.
Au-delà des simples aspects matériels et financiers liés au changement de grade, le candidat doit exprimer de façon sincère et honnête au jury son intérêt pour les missions publiques et l’intérêt général, ainsi que sa volonté de servir ses concitoyens.
Il peut s’agir de mettre en œuvre un projet professionnel, d’une volonté d’avoir plus de responsabilités, ou de donner un nouvel élan à sa carrière, d’obtenir un poste qui reste à pourvoir dans sa collectivité ou encore de légitimer ses fonctions lorsque qu’on exerce déjà des activités relevant du grade.
Exemple
« Je me présente devant vous afin de pérenniser le poste que j’occupe et de continuer à participer aux missions du service public de ma collectivité. J’aspire en effet à poursuivre les actions permettant d’améliorer le service rendu aux habitants, notamment par l’accroissement continu de la sécurité dans les écoles. Si vous me permettez de devenir titulaire du grade, je pourrai ainsi mener à terme les projets qui m’ont été confiés par le maire. »
Attention
Trop ancrés dans leur quotidien, beaucoup de candidats passent trop de temps à détailler leur fonction actuelle et n’ont plus le temps d’exprimer leurs motivations pour le métier.
F. Répéter sa préparation
Le candidat rédige donc une première fois sa présentation personnelle puis la peaufine au fur et à mesure de multiples répétitions chronométrées. Ces répétitions servent :
– à caler la présentation dans le temps imparti de 5 minutes ;
– à trouver des liaisons fluides entre chaque partie et sous-partie ;
– à prouver une conséquence logique entre l’exercice des compétences et les ambitions ;
– à trouver des pistes pour intéresser le jury et solliciter des questions sur un sujet que l’on maîtrise.
3 - Les questions du jury
La seconde partie de l’entretien consiste en une série de questions qui vise à vérifier les connaissances et aptitudes du candidat. Plusieurs thématiques sont récurrentes même si le jury reste libre de poser les questions qu’il souhaite, même en dehors de celles figurant sur la liste de propositions rédigée par l’administration du concours à l’attention des membres des jurys. Il n’est donc pas prévu de temps de préparation pour répondre aux questions. Il peut s’agir de questions :
– liées au parcours professionnel : elles prolongent la présentation personnelle du candidat ;
– vous mettant en situation professionnelle (mini cas pratiques) ;
– liées à l’environnement territorial ;
– techniques et managériales :
– de pratiques professionnelles couramment usitées dans le métier,
– réglementaires : sur les obligations ou les interdictions posées par les textes,
– relatives aux achats,
– relatives au style de management, que le candidat soit ou non déjà en position de manager ;
– visant à vérifier si le candidat se tient au courant de l’actualité territoriale.
A. Maîtriser le temps imparti
Le déroulement de l’épreuve laisse 15 minutes pour le jeu de questions/réponses avec le jury. Le candidat doit gérer ce temps. Par exemple, plus il répond directement, voire trop rapidement aux questions, plus il est exposé à un nombre croissant de questions.
Attention
N’en abusez pas, vous pouvez exaspérer le jury s’il décèle que vous cherchez uniquement à gagner du temps.
B. Développer une écoute attentive
Il faut être très concentré lors de la formulation d’une question : l’écouter attentivement, sans interrompre le jury, et écouter entièrement la question : ne pas se projeter mentalement un début de réponse, cela peut empêcher d’entendre la totalité de la question ou certains détails de fin de phrase.
C. Structurer ses réponses
Le candidat doit prendre le temps d’analyser tous les termes de la question : il ne doit pas répondre immédiatement, sans avoir le plan de sa réponse en tête. Le jury ne lui en voudra pas de montrer une personnalité réfléchie et posée.
D’une manière générale, il est nécessaire de :
– réintroduire la question en la formulant dans son contexte général ;
– répondre à la question, avec précision et clarté, de façon synthétique avec le vocabulaire approprié ;
– exprimer clairement qu’on a fini de traiter cette question.
Méthode
Répondez en regardant tous les membres du jury et pas seulement celui qui a posé la question. Montrez de l’intérêt à tous. S’il s’avère que vous avez négligé imprudemment l’un des membres du jury, cela peut avoir des conséquences sur la notation. Surveillez les moues réprobatrices qui vous indiquent une sortie de piste et adaptez votre réponse en conséquence : utilisez le miroir qui vous est tendu pour interagir.
D. Se préparer en amont aux questions du jury
Le choix d’une spécialité n’exonère pas de faire l’effort d’élargir ses connaissances au-delà de son métier. Tout comme, dans le secteur privé, le personnel doit connaître le domaine d’activité et de production de son employeur, on attend d’un technicien qu’il sache se situer, comprendre son rôle et les enjeux de sa mission dans le cadre plus général du service public.
Les connaissances sur l’environnement territorial devant être maîtrisées sont:
– les rôles et compétences d’une commune, d’un département et d’une région ;
– les différences entre la décentralisation et la déconcentration ;
– le contrôle des actes administratif par le préfet ;
– le déroulement des élections des collectivités territoriales ;
– le rôle du fonctionnaire et son rôle de conseil à l’élu ;
– les droits et les devoirs du fonctionnaire territorial ;
– les procédures de prise de décision au sein de la collectivité (conseil, délibération, arrêté) ;
– le code de la commande publique et les procédures d’achats ;
– les grandes réformes territoriales en cours.
Certaines politiques transversales sont applicables quelle que soit la spécialité choisie. Il est donc nécessaire de les maîtriser, exemple :
– les outils de la planification urbaine (PLU, SCOT, PLD, PLH) ;
– les établissements publics de coopération intercommunale et leurs compétences ;
– le montage d’un projet et les moyens de son pilotage ;
– les actions en matière de développement durable ;
– la notion de coût global ;
– l’organisation des services techniques.
1. Les questions relatives à la spécialité
Elles font appel aux connaissances du professionnel. La consultation régulière de revues spécialisées est utile pour accroître ses connaissances. Il peut s’agir de revues généralistes (comme La Gazette des communes, La lettre du cadre territorial, etc.) ou de revues techniques (comme Le Moniteur, Techni.Cités, Paysage et aménagement, etc.).
2. Les questions de pilotage et de management
Au-delà des simples connaissances techniques, ces questions impliquent une analyse critique et font appel à l’esprit d’analyse du candidat et à sa capacité d’en débattre en réunion, entre professionnels et avec les élus. Il doit être force de proposition et ne pas se substituer à l’élu dans ses décisions. Il doit intégrer son rôle (son devoir) de conseil en exposant les différentes solutions techniques avec leurs avantages et leurs inconvénients pour ensuite appliquer le choix retenu par l’élu.
3. Les questions de pilotage et de management
Elles concernent les modalités de gestion des équipes, internes et/ou externes, pour organiser, suivre et contrôler des interventions ou des opérations. Le technicien est capable de conduire, de planifier, d’organiser, de communiquer et de contrôler des processus.
Elles concernent aussi les modes de management organisationnel et stratégique. Même s’il n’a jamais managé de personnel, le candidat doit être capable d’exprimer un style de management.
4. Les questions juridiques et financières
En matière d’environnement territorial, l’organisation et le rôle des collectivités doivent être connus, ainsi que la répartition des compétences exercées par les différentes collectivités, le rôle des élus, du maire, du préfet.
En matière de commande publique, on attend du technicien qu’il rédige des prescriptions techniques, qu’il sache s’intégrer dans les processus d’achats, dialoguer avec le service de la commande publique, qu’il connaisse les procédures et leurs seuils.
Les questions financières concernent les connaissances liées à la préparation et à l’exécution du budget ainsi que les principaux postes de dépenses, de dotation et de recettes de la collectivité.
5. Les mises en situation
Parfois, le jury peut éprouver un bon candidat sur sa capacité à garder son calme en lui posant un cas particulier qui n’appelle pas de solution unique. Le candidat doit alors reformuler la question, formuler des hypothèses pour réduire le champ des réponses et rechercher différentes pistes de solution en dialoguant avec le jury. Il peut être désarçonné par le jeu de remise en cause de ses réponses, mais il doit comprendre que le jury teste ainsi les limites et la force de caractère des meilleurs candidats.
Important
Vous ne pouvez pas refuser une question, vous devez toujours répondre, y compris par « je ne connais pas la réponse à cette question précise ». Mieux vaut ne pas répondre plutôt que faire une erreur.
Pour une question peu précise, vous devez formuler vous-même des hypothèses pour circonscrire la question avant de la traiter, exemple :
« Vous me posez la question de la procédure de révision du PLU. À supposer que la compétence n’a pas été transféré à la communauté, ... »
Une question peut être mal formulée : devant votre hésitation, un autre membre du jury peut prendre la parole pour compléter la question, soyez alors très attentif et tentez de faire abstraction de vos doutes
et raccrochez-vous aux paroles du membre qui tente de vous aider.
Vous pouvez ne pas être d’accord avec une question mais vous devez rester courtois et respectueux. Il s’agit peut-être juste d’un problème de communication, d’un vocabulaire mal employé, d’un cas particulier ou d’une exception. Étayez votre propos et argumentez si possible en fournissant un exemple précis. Souvenez-vous qu’un élu a besoin de professionnels mais qu’il reste le décideur.
Attention aux acronymes et sigles : explicitez-les et n’en abusez pas, les élus ne peuvent pas connaître tous les jargons de métiers.