Les systèmes productifs s’appuient aujourd’hui sur des flux immatériels considérables. Ces flux financiers et d’information entraînent une recomposition des espaces productifs.
I Les flux financiers dans la globalisation
1 La globalisation financière
La révolution néolibérale des années 1980 a permis la globalisation financière par l’accès direct de tous les acteurs aux marchés financiers et la libre circulation des capitaux. Les marchés financiers informatisés prennent le contrôle de l’économie réelle et génèrent des profits considérables. La valeur des flux financiers s’envole. Les flux d’IDE totalisent 1 430 milliards de dollars en 2017.
2 Les acteurs de la globalisation financière
Les banques demeurent des acteurs majeurs : JP Morgan Chase et Bank of America aux États-Unis, HSBC au Royaume-Uni, BNP Paribas en France. Plus récemment, les banques chinoises se sont imposées (ICBC n° 1 mondial).
Les investisseurs institutionnels (compagnies d’assurances, fonds de pension et d’investissement) effectuent 80 % des transactions. Les fonds spéculatifs (hedge funds) et les fonds souverains (qui dépendent des États) interviennent également.
3 Les risques de la globalisation financière
La finance mondiale a connu de nombreuses crises, telle celle des subprimes en 2007. L’interdépendance des marchés entraîne une contagion mondiale de la crise financière, qui contamine ensuite l’économie réelle via le système bancaire.
Les capitaux échappent aux régulations étatiques et vont s’investir dans des paradis fiscaux. Les FTN américaines y stockent 2 600 milliards de dollars.
II Les flux d’information au cœur d’un monde en réseau
1 La révolution des technologies de l’information
Les innovations technologiques ont permis l’avènement d’un Internet mondial favorisé par la convergence des supports (ordinateurs, téléphones…).
Repère
Mot cléCirculer de façon réticulaire signifie circuler en réseau.
Les flux d’information circulent de façon réticulaire, non seulement via de grands groupes multimédias (CNN ou Disney), mais aussi via les réseaux sociaux (Twitter, Instagram…). De nouveaux acteurs se sont imposés (Google ou Facebook).
2 Flux d’information et économie numérique
Repère
Mot cléDans le modèle B2C (business to consumer), les entreprises vendent aux particuliers. Dans le modèle C2C (consumer to consumer), les particuliers s’échangent des biens entre eux, via des plateformes numériques.
L’économie numérique bouleverse les localisations industrielles : un produit à forte composante technologique dépend d’abord de sa conception, très coûteuse, alors que sa fabrication matérielle devient presque marginale.
Le commerce a basculé dans l’ère numérique (Amazon, Alibaba en Chine) et représente aujourd’hui 2 300 milliards de dollars. Le classique modèle B2C est concurrencé par le modèle C2C, où chaque particulier peut devenir vendeur (eBay, Le Bon Coin).
3 Les enjeux de la révolution de l’information
La révolution des flux d’information a permis une connexion de la majorité des acteurs à travers le monde, y compris en Afrique, même si la connectivité est encore assez hiérarchisée.
Mais ces flux d’information sont de plus en plus contrôlés et gérés par de grandes entreprises (Google, Amazon…) qui ont les capacités de stockage et d’analyse des quantités énormes de données générées par le numérique (big data).