Légende de la leçon
Vert : définitions
Parties du référentiel concernées
- Comment construire la compréhension d’une cible ?
- Approche sociologique.
Objectifs du cours
Appréhender une cible avec ses représentations et son comportement associé.
Plan du cours
Introduction
I. La communication interindividuelle
II. La communication de groupe
III. La communication de masse
IV. Le cyberespace
Introduction
La communication est une discipline adaptative. En effet, les communicants doivent s’adapter au contexte afin de faire passer un message de façon efficace. Ce contexte évolue notamment en fonction du nombre d’individus auxquels le communicant souhaite s’adresser.
Il existe plusieurs niveaux de communication, tout dépend du nombre d’acteurs auxquels on s’adresse.
Ainsi, il est possible de construire des typologies de la communication : il peut s’agir de communication entre individus ou de communication dans un groupe, voire de communication de masse. Chacun de ces niveaux a ses codes, ses supports et ses buts.
I. La communication interindividuelle
1) Définition
La communication interindividuelle suppose un échange entre deux individus en interaction l’un avec l’autre et exerçant réciproquement une influence sur leurs comportements respectifs.
Cette forme de communication constitue, pour l’être humain, la base de la vie en société ; il s’agit d’un échange entre deux personnes qui sont en interaction dans un contexte donné.
2) Exemple
Par exemple, un échange téléphonique.
Il peut s’agir de transmettre un contenu ou d’actualiser une relation.
3) Principe
Dans ce cas, les interlocuteurs « jouent un rôle » qui influence à la fois le contenu du message et la forme de la conversation.
Le partage de sens se fait par l’interprétation réciproque de signes (signes verbaux et non verbaux) et non un simple transfert d’informations.
La relation est une composante essentielle dans la communication interpersonnelle.
II. La communication de groupe
Dans ce cas, les échanges ont lieu à l’intérieur d’un groupe.
1) Qu’est-qu’un groupe ?
Les groupes sociaux rassemblent des individus en interrelations et conscients de leur appartenance commune (ce qui les distingue de simples agrégats).
On distingue : les groupes primaires (ou élémentaires) et les groupes secondaires.
2) Les groupes primaires
Les groupes primaires jouent un rôle fondamental dans le développement de la personnalité.
De dimensions restreintes, ces groupes se caractérisent par l’intensité des relations interindividuelles au sein du groupe.
Par exemple, la famille est l’archétype du groupe primaire.
Mais on peut citer également les bandes d’adolescents, les commerçants de quartier qui réunissent des individus qui partagent le même mode de vie ou qui ont des intérêts communs.
3) Les groupes secondaires
Les groupes secondaires sont de plus grande taille que les groupes précédents et font intervenir des relations plus éloignées : le groupe est fondé sur une ou plusieurs caractéristiques communes sans qu’il existe forcément des liens personnels particuliers entre les individus qui le composent.
Par exemple, un groupement professionnel, un parti politique, un syndicat… sont des groupes secondaires.
Toutes les personnes qui se trouvent dans un groupe sont en interaction avec les autres membres du groupe de telle façon que l’acte des uns influe sur les réactions des autres, et inversement.
Dans un groupe, il existe des structures internes qui regroupent tout un système de statuts et de rôles articulés entre eux, qui permet au groupe de se maintenir et de fonctionner.
Ainsi, un récepteur et un émetteur seront influencés par le contexte où a lieu leur relation, leur interaction, et influenceront, en retour, ce contexte.
III. La communication de masse
La communication de masse existe dans le contexte de post-révolution industrielle, où il y a de plus en plus de produits sur le marché, mais ceux-ci sont de moins en moins identifiables avec une concurrence qui s’intensifie.
Pour démarquer un produit d’un autre, l’émetteur va imaginer que le produit s’adresse à un public dont les goûts et les conduites sont standardisés.
1) Définition
La communication de masse s’adresse à un public nombreux et utilise des canaux comme les médias : presse, télévision, radio, affichage, cinéma, internet…
Cette masse d’individus est appelée « audience ». Cette audience est dispersée dans l’espace. Les personnes qui la composent sont nombreuses et hétérogènes. Elles ne se connaissent pas entre elles. L’émetteur ne les connaît pas. Les messages diffusés sont impersonnels.
2) Caractéristiques
La communication de masse se caractérise par sa rapidité, par le fait que n’importe qui peut accéder à l’information ainsi que par le caractère immédiat et éphémère des informations.
Les membres de l’audience ayant des comportements inégaux, des enquêtes sont réalisées sur ceux-ci afin de connaître leurs caractéristiques psychologiques et sociologiques, et d’établir des classements qui vont permettre de regrouper les individus dans des catégories spécifiques. Cela va permettre aux communicateurs et émetteurs du message de connaître précisément leur audience afin d’affiner leurs messages en ciblant un média ou un support plutôt qu’un autre et en sélectionnant une technique plutôt qu’une autre dans le cadre d’une campagne de communication.
Alors que les communications groupées et de masse sont, dans la très grande majorité des cas, unilatérales (de l’émetteur vers le récepteur), la communication interpersonnelle implique un échange.
3) Exemple
Dans ce cas, un individu s’adresse à tous les individus formant une masse d’individus.
IV. Le cyberespace
Le processus de la communication s’élargit par le biais du cyberespace à un modèle de communication « tous les individus vers tous les individus » grâce à une interaction mutuelle du récepteur, chaque individu étant potentiellement émetteur et récepteur du message.
En entrant dans l’ère de la communication, on entre dans l’ère de ce que l’on pourrait appeler la « circularité de l’information ».
Les rapports sociaux dans l’entreprise évoluent également : l’analyse ne se fait plus en termes de hiérarchie et d’autorité, mais en termes de communication et « d’échange de flux ».
1) L’interaction entre émetteurs et récepteurs
La communication n’est ainsi plus considérée comme un processus linéaire qui consiste à transmettre une information depuis un émetteur actif vers un récepteur passif.
Le récepteur devient actif à son tour et libre de décoder et de sélectionner les messages qui lui sont proposés, voire de les transformer à sa guise : la communication devient interactive.
En outre, la quasi-instantanéité de la réception due à l’augmentation de la vitesse de transmission réduit la frontière entre émetteur et récepteur.
2) Exemple
Dans ce cas, tous les individus s’adressent à tous les individus.