Les critères de choix d’un mix énergétique

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La composition d’un mix énergétique traduit des arbitrages à différents niveaux (États, industriels, consommateurs) en fonction de nombreux critères et paramètres.

I. La disponibilité des ressources énergétiques

1) L’exploitation des ressources naturelles locales

L’autonomie énergétique est un enjeu majeur pour chaque territoire.

Les ressources disponibles localement sont donc exploitées en priorité : gisements (charbon, pétrole, gaz), terres agricoles (agrocarburants), ressources liées au climat (vent, ensoleillement), hydrographie, ressources géothermiques…

En 2018, le Canada, qui possède de nombreux cours d’eau a par exemple produit 59 % de son électricité (soit un peu plus de 10 % de son mix énergétique) grâce à l’énergie hydraulique.

Mots-clés

Le mix énergétique désigne la répartition des différentes sources d’énergie consommées dans une zone géographique donnée.

Le mix électrique désigne la répartition des différentes sources d’électricité. Il est donc inclus dans le mix énergétique.

Lorsque le contexte géographique et géopolitique le permet, des ressources énergétiques sont importées, tantôt par nécessité, tantôt pour réduire les coûts. À l’inverse, l’excédent peut être exporté et devenir une source de revenus.

2) Le stockage des ressources intermittentes

Certaines énergies renouvelables sont intermittentes. Elles ont une production variable et non programmable, car dépendante des conditions météorologiques et du cycle jour/nuit.

Pour assurer l’équilibre entre l’offre et la demande, il faut stocker l’énergie et piloter les réseaux et les installations. Des solutions sont à l’étude comme le stockage de chaleur ou encore l’utilisation du dihydrogène fabriqué à partir de l’électrolyse de l’eau comme vecteur intermédiaire de stockage.

L’Islande possède des bus de transport public à hydrogène depuis 2003.

II. Les coûts de production

Les coûts de production varient d’une technologie à une autre.

Pour l’électricité, un indicateur appelé LCOE (Levelized Cost of Energy) permet de les comparer.

Il prend en compte les coûts : d’acquisition, de construction, de rénovation du système ; d’opérations et de maintenance (main-d’œuvre et matériel) ; d’achats de carburant (inexistants dans le cas d’une énergie renouvelable).

III. L’anticipation des impacts et la gestion des risques

1) Les impacts écologiques

En plus de contribuer au dérèglement climatique, la production et la consommation d’énergie peuvent nuire directement aux écosystèmes.

Les barrages hydroélectriques provoquent la fragmentation de l’habitat des espèces aquatiques. L’extraction du gaz de schiste ou celle du charbon polluent les nappes phréatiques.

Doc Une excavatrice dans la mine de Garzweiler, en Allemagne (2019)

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Produire des biocarburants (ou agrocarburants) a non seulement un impact sur les sols, les nappes phréatiques et la biodiversité, mais aussi sur les émissions de CO2. La culture de canne à sucre pour produire du bioéthanol a provoqué par exemple une déforestation majeure au Brésil.

2) Les impacts sanitaires

En polluant l’air ou l’eau, la production et la consommation d’énergie peuvent provoquer de nombreuses maladies.

La production d’énergie peut aussi être à l’origine de catastrophes industrielles, comme en 2014 lors d’une explosion suivie d’un incendie dans la mine de charbon de Soma, en Turquie, qui a fait 300 victimes.