Les autres besoins

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Outre les besoins physiologiques, l’enfant possède d’autres besoins que sa famille et l’école doivent l’aider à assouvir.

Les différents besoins

Selon Maslow, psychothérapeute américain, les besoins sont hiérarchisés en 5 familles. Il les représente en étages sur une pyramide dont la base représente les besoins les plus urgents. Le propre d’un besoin est qu’il doit être satisfait. S’il ne l’est pas, la carence provoque de la frustration ou met en danger. Si les besoins de l’étage inférieur ne sont pas satisfaits, ceux du dessus ne peuvent pas être comblés et ainsi de suite.

Les êtres humains ont des besoins :

  • physiologiques : ceux qui permettent au corps et aux organes de vivre (voir fiche 5) ;
  • de sécurité physique, matérielle ou psychologique ;
  • d’appartenance : nous aimons nous sentir reconnus dans un groupe social ;
  • d’estime de soi ;
  • d’autoréalisation : prendre seul des décisions importantes.

Le besoin de sécurité

Si les besoins physiologiques occupent la base de la pyramide de Maslow, le besoin de sécurité est au-dessus. Pour se sentir en sécurité, l’enfant a satisfait a minima son besoin de boire, de manger, d’aller aux toilettes, de se reposer, de bouger. C’est un préalable qui peut être largement contrarié par la vie de l’école influencée par les organisations collectives.

La sécurité à l’école

La sécurité à l’école doit être assurée par les adultes sur le plan :

  • physique ou matériel : la conception des locaux et le règlement tentent d’éliminer les risques d’accidents et la violence entre enfants ;
  • affectif ou psychologique. Un adulte qui crie et qui a l’air excité n’est jamais rassurant pour un enfant. Le harcèlement contre un enfant de la part des autres enfants, voire des adultes, est une réalité qui doit être identifiée et empêchée au maximum.

Un enfant de 3 ans mesure moins de 1 m et pèse environ 15 kg. En comparaison, l’ATSEM (majoritairement féminin) mesure 1,60 m pour 60 kg. Proportionnelle- ment, il dispose d’une taille 1/3 plus grande que celle de l’enfant et pèse 4 fois plus. Quel sentiment aurait un adulte voyant venir vers lui un individu énervé mesurant plus de 2 m et pesant 240 kg ?

L’école, les premières semaines, n’est pas rassurante pour beaucoup d’enfants qui perdent tous les repères acquis jusque-là : les adultes ne comprennent pas tout de suite leur langage, ne connaissent pas leur prénom... Les plus petits ne savent pas se diriger jusqu’à leur classe. Il y a beaucoup d’enfants, de visages inconnus... Les règles à appliquer sont nouvelles.

Le rôle de l’ATSEM

Les exigences de l’adulte, les premiers temps, doivent être mesurées : le jour de la rentrée, il n’est peut-être pas judicieux d’obliger les plus petits à goûter de tous les plats, l’enfant a bien d’autres problèmes à résoudre. Les plus inquiets pleurent pendant des jours. Les adultes ne doivent pas sous-estimer la détresse de ces enfants et ils doivent tout mettre en œuvre pour les rassurer.
C’est souvent vers l’ATSEM que les enfants se tournent pour être rassurés, figure « maternante » qui, très vite, les aide à accomplir les gestes de la vie quotidienne.

Le besoin d’épanouissement

Si les besoins des enfants sont satisfaits du point de vue physique et qu’ils se sentent en sécurité, ils peuvent vivre l’affection et l’attention, données par les parents et les adultes qui les prennent en charge une partie de la journée.

Les enfants, comme les adultes, ressentent aussi le besoin de se sentir reconnus, appréciés, acceptés par les autres. Ils peuvent alors se consacrer à apprendre, avoir la satisfaction de réussir et prendre confiance en eux. Certains élèves s’épanouissent mieux que d’autres dans les activités proposées à l’école.